En Afrique de l’Ouest, trois pays sont en transition suite à des coups d’Etat perpétrés par des militaires. Pour les Togolais, ces pays doivent être sanctionnés par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), révèle un sondage d’Afrobaromètre.
Alors que des militaires sont au pouvoir au Mali, en Guinée aussi bien qu’au Burkina Faso, Afrobarometer, un réseau panafricain de sondage, a publié, le 12 mai 2022, les résultats d’un sondage sur la perception des Togolais sur les coups d’Etat répétitifs dans la région ouest-africaine. Réalisé au Togo, pays d’Afrique de l’ouest, ce sondage « révèle qu’une importante majorité des Togolais soutient que la CEDEAO doit sévèrement sanctionner les pays où les coups d’État sont perpétrés ».
Dans un communiqué conjoint d’Afrobaromètre, conduite par le Centre de recherche et de sondages d’opinion (CROP) et du Centre ghanéen pour le développement de la démocratie (CDD-Ghana), il est indiqué que « sept Togolais sur 10 (72%) soutiennent que la CEDEAO doit sanctionner les pays où des coups d’État ont lieu, contre 24% qui ont un avis contraire ».
Des mobilisations de soutien
Le résultat de ce sondage, réalisé sur la base des entretiens avec 1200 adultes Togolais, en mars 2022, semble en déphasage avec la perception « des citoyens des pays touchés où il y a eu des manifestations de soutien aux militaires ayant pris le pouvoir ».
Au Mali, en janvier 2022, une « mobilisation historique » a eu lieu au Boulevard de l’indépendance à Bamako, ainsi que dans plusieurs capitales régionales en vue de soutenir les autorités militaires au pouvoir depuis août 2020 et aussi condamner les sanctions de la Cédéao, adoptées contre le pays depuis le 9 janvier. Le 13 mai également, une grande mobilisation a été organisée dans la plupart des capitales régionales du pays dans le but d’exprimer le soutien des citoyens au pouvoir en place mais aussi pour appeler au renforcement de la coopération entre le Mali et la Russie. Au Burkina Faso également des manifestations se sont tenues dans le même but.
Le résultat de ce sondage intervient alors que le gouvernement malien a sollicité la médiation du président togolais Faure Gnassingbé dans la crise qui l’oppose à la Cédéao.
La rédaction
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