À l’occasion du 61e anniversaire de l’armée malienne, dans un discours télévisé, le 19 janvier 2022, le président de la transition, col. Assimi Goïta, a évoqué la relecture de certains accords de coopération militaire.
La crise diplomatique entre Bamako et Paris ne faiblit point. Alors que le Mali subit des sanctions de la Cédéao et de l’Uemoa, soutenues par la France, la révision du Traité de coopération militaire, qui lie les deux pays, serait demandée par les autorités maliennes de la transition. La demande aurait été soumise à la France par le gouvernement malien, le 16 décembre 2021, quelques années après son application.
Corriger les insuffisances
Dans son traditionnel discours, à l’occasion du 20 janvier, fête de l’armée, le président malien de la transition, le Colonel Assimi Goïta, a souligné la nécessité de relire certains accords de coopération militaire. « Par une analyse objective du contexte actuel et en tenant compte des intérêts vitaux de notre pays, nous avons demandé la relecture de certains accords de coopération militaire », a-t-il indiqué tout en précisant : « Dans le même temps, de nouveaux accords ont été signés, toujours avec comme objectif essentiel, la sécurisation des Maliens et de leurs biens ».
Quelques jours avant, le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, dans une interview accordée à l’ORTM, le 15 janvier dernier, a justifié cette volonté de relire certains accords par le déséquilibre qui les caractérise. « Nous voulons relire les accords déséquilibrés qui font de nous un État qui ne peut même pas survoler son territoire sans l’autorisation de la France », a-t-il indiqué.
L’objectif des autorités maliennes de la transition serait de corriger les insuffisances constatées dans la mise en œuvre de ce Traité et de clarifier davantage les obligations des Parties par rapport aux objectifs recherchés.
Remplacer tous les accords de coopération
Ce Traité, dont la révision est au cœur des actualités, conclu à Bamako, le 16 juillet 2014, entre la République du Mali et la République française, avait abrogé l’Accord de coopération militaire et technique, signé entre les deux pays, le 6 mai 1985 à Bamako, nous a confié une source digne de foi.
Selon la même source, à l’issue du processus de relecture, « le Traité amendé abrogera et remplacera tous les accords de coopération en matière de défense, antérieurs, et les arrangements subséquents conclus entre la République du Mali et la République française ».
Sahel Tribune
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