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Contre les cybermenaces : le Mali renforce les compétences des acteurs 

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C’est avec la confection des cartes d’identité biométriques que beaucoup de Maliens se sont rendus compte des enjeux de la cybersécurité. Les données sur les cartes NINA (numéro d’identification nationale) avaient été bloquées par le concepteur pour des raisons politiques. Les autorités avaient, en conséquence, tout mis en œuvre pour le déblocage. Dès lors, elles ont fait de la cybersécurité une priorité et une question de souveraineté nationale.

C’est dans cette optique qu’elles ont élaboré une stratégie nationale de Cybersécurité dont le lancement a eu lieu, le 30 janvier 2024, lors d’un atelier de validation. Cette stratégie est accompagnée d’un plan d’action. Dans ce plan, il est prévu de renforcer les compétences des acteurs (acteurs en charge des technologies de l’information et de la communication dans les institutions de la République, les entreprises publiques et privées) afin de mieux sécuriser les données nationales. 

La position du Mali dans l’Indice mondial de cybersécurité

Un atelier stratégique s’est tenu du 20 au 22 mai 2025 à Bamako. Organisé par l’AMRTP ( Agence malienne de régulation des télécoms, postes et Tics), à travers le ML-CERT (Centre de Réponse aux Incidents ), avec l’appui technique de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), il a regroupé des experts nationaux et internationaux. Il a permis de renforcer les compétences techniques et organisationnelles du Centre de Réponse aux Incidents (ML-CERT) et à améliorer la posture globale du Mali face aux cybermenaces. 

Les participants ont, également, renforcé leurs compétences sur la protection des infrastructures critiques, la gouvernance de la cybersécurité, les mécanismes de réponse aux incidents. Il a été aussi question d’une évaluation de la position du Mali dans l’Indice mondial de cybersécurité. 

Des simulations, cas pratiques et échanges stratégiques ont rythmé ces trois jours de travail. Au sortir de l’atelier, les participants ont acquis de nouvelles compétences pouvant sérieusement contribuer à lutter contre les cybermenaces.  Il faut noter que les violations de données personnelles, les attaques ciblant les personnes, les organisations et institutions sont des exemples de cybermenaces contre lesquelles il faut se protéger.

Du terme « cybersécurité »

Le terme « cybersécurité » est un néologisme désignant le rôle de l’ensemble des lois, politiques, outils, dispositifs, concepts et mécanismes de sécurité, méthodes de gestion des risques, actions, formations, bonnes pratiques et technologies qui peuvent être utilisés pour protéger les personnes et les actifs informatiques matériels et immatériels (connectés directement ou indirectement à un réseau) des États et des organisations (avec un objectif de disponibilité, intégrité et authenticité, confidentialité, preuve et non-répudiation). 

Le préfixe « cyber » a donné avec le développement d’Internet et la généralisation du numérique un grand nombre de mots tels que cyberespace, cyberdéfense, cyberattaque, cybercrime, cybercafé, cyberculture, cyberdémocratie, cybermarché, cyber-réputation. C’est par réaction contre les risques liés à l’omniprésence des technologies de l’information et de la communication et à leur capacité d’interconnexion et d’échange de données que la cybersécurité se constitue progressivement en tant que nouvelle discipline (spécialité) pleine et entière.

La cybersécurité, un outil de souveraineté numérique 

La cybersécurité présente des enjeux économiques, stratégiques et politiques qui sont bien au-delà de la seule Sécurité des systèmes d’information. Elle concerne d’ailleurs aussi bien l’informatique de gestion, l’informatique industrielle, l’informatique embarquée que les objets connectés. 

La cybersécurité doit être appréhendée de manière holistique pour prendre en compte les aspects économiques, sociaux, éducatifs, juridiques, techniques, diplomatiques, militaires et de renseignement. Excellence technique, adaptabilité et coopération sont essentielles dans ce domaine. C’est pourquoi une stratégie nationale de cybersécurité exige de la continuité politique et une vision à long terme. 

Le Mali s’inscrit dans un engagement continu

De différentes publications des États semble se dégage un consensus reconnaissant la nécessité d’organiser et d’assurer la sécurité et la défense des systèmes techniques eux-mêmes, et celles des sociétés qui utilisent ces systèmes. Cela dit, afin d’encourager une culture mondiale et motiver les pays pour qu’ils intensifient leurs efforts en matière de cybersécurité, l’Union internationale des télécommunications a développé un indice de la cybersécurité dans le monde (GCI) qui mesure le niveau de développement de chaque pays dans ce domaine. 

Le premier rapport a été publié en avril 2015. Le GCI évalue l’engagement des pays en faveur de la cybersécurité au regard de cinq piliers stratégiques (juridique, technique, organisation, prise de conscience et savoir-faire, coopération internationale). Au regard de tous ces enjeux, on peut dire que la cybersécurité concerne la sécurité et la souveraineté numérique de chaque État.

Donc, en prenant cette initiative, le Mali s’inscrit dans un engagement continu pour un espace numérique plus sûr, résilient et inclusif.

SMC


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