À Gao, la hausse soudaine du prix du carburant aggrave une situation déjà précaire. Entre manque d’eau, coupures d’électricité et flambée des prix, la population souffre. Face à cette crise, la jeunesse et la société civile appellent à l’action et à la solidarité.
Depuis plusieurs mois, Gao vit sous une pression intenable. Dans cette ville du nord du Mali, où le quotidien est déjà marqué par le manque d’eau potable, les coupures d’électricité incessantes et la flambée des prix des denrées alimentaires, une nouvelle crise est venue alourdir la souffrance des habitants : l’augmentation soudaine et vertigineuse du prix du carburant.
Depuis le 13 mars 2025, le coût du carburant a grimpé en flèche, impactant directement le transport, le commerce et les services de base. Cette flambée des prix s’est répercutée sur le coût de la vie, étranglant encore un peu plus une population déjà durement éprouvée.
Face à cette situation alarmante, plusieurs organisations locales, dont le Conseil Communal de la Jeunesse de Gao, l’association des vendeurs d’essence, la CAFO locale et la société civile, ont organisé une rencontre d’urgence. L’objectif : appeler à une révision immédiate des prix et inciter les revendeurs de carburant à respecter les engagements pris en 2024 pour éviter une aggravation de la crise économique et sociale.
Un appel à la solidarité, un ultimatum pour les spéculateurs
Dans un communiqué signé le 15 mars 2025, ces organisations exhortent les vendeurs à revoir à la baisse leurs tarifs et à faire preuve de responsabilité en cette période critique. « Il est essentiel de faire preuve de solidarité avec la population en cette période difficile », peut-on lire dans le document.
Un avertissement est aussi lancé. Toute personne vendant du carburant à un prix supérieur à celui des accords établis sera poursuivie dès le 17 mars. Une menace qui vise à freiner la spéculation et à éviter que la population ne soit davantage pénalisée par une crise aux conséquences déjà lourdes.
La jeunesse de Gao, en première ligne de la mobilisation, reste vigilante et appelle les citoyens à défendre leurs intérêts face à cette crise. Les signataires du communiqué insistent sur l’importance de respecter les engagements pris pour éviter un effondrement total du pouvoir d’achat des habitants.
À Gao, où chaque jour est une bataille pour la survie, l’espoir réside désormais dans la mise en œuvre rapide de solutions concrètes. Mais une question demeure : l’appel à la solidarité sera-t-il entendu ou la population devra-t-elle encore subir la loi implacable du marché ?
A.D
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