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Choguel Kokalla Maiga, nouveau Premier ministre
Politique

Mali : Dr Choguel Kokala Maïga proposé au poste de Premier ministre

by Bakary FOMBA 29 mai 2021
written by Bakary FOMBA 2 minutes read

Vendredi 28 mai 2021, au Palais de Koulouba, le Colonel Assimi Goita a rencontré la classe politique de notre pays. Lors de cette rencontre, le Colonel Goïta a officiellement exprimé sa volonté d’attribuer la primature au Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP) en donnant à ce mouvement hétéroclite la liberté de proposer un Premier ministre dans leur rang. Suite à cette annonce faite par le Colonel Assimi Goita, les responsables dudit mouvement social ont tenu le même jour, un point de presse suite auquel Dr Choguel Kokala Maiga a été unanimement choisi pour occuper le poste de Premier ministre de Transition.

Alors que la moitié des 18 mois accordés aux autorités de transition est consommée, le Colonel Assimi Goïta vient de donner la latitude au M5-RFP de désigner un d’entre eux pour diriger la primature. Le même jour, le Vice-Président de transition a été déclaré, par la Cour constitutionnelle, président de Transition.

Choix unique

« Le M5 aussi s’était réuni auparavant et a convenu unanimement de proposer le nom de Dr Choguel Kokala Maiga qui est le Président de son comité stratégique », a indiqué le conférencier. On peut donc dire que ce qui était sur les lèvres depuis le 24 mai dernier, s’est officialisé.

Toutefois, souligne Ibrahim Ikassa Maïga lors de la conférence du M5-RFP, « maintenant nous sommes prêts à y aller, mais à condition qu’on nous laisse travailler. Parce que le M5 à décliné les paramètres du changement en 10 points qui se traduisent en 17 actions que nous avons proposées pour rectifier la Transition et pouvoir jeter les bases de la Refondation du Mali. » « Il faut une union sacrée, c’est sur cette base que le Mali va avancer », a-t-il soutenu.

Rappelons que le M5 est le principal mouvement qui a contribué à la chute du régime d’Ibrahim Boubacar Keita en août dernier. Il est composé de Partis politiques, d’associations et d’autres mouvements de la société civile.

Bakary Fomba

29 mai 2021 0 comments
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Colonel Assimi Goita, président de la transition malienne
Politique

Colonel Assimi Goita : « Dans la gestion de l’État, il n’y a pas de sentiments »

by Chiencoro 29 mai 2021
written by Chiencoro 3 minutes read

En vue de mettre fin à la vacance de la présidence de transition, la Cour constitutionnelle du Mali « dit que le Vice-Président de la Transition exerce les fonctions, attributs et prérogatives de Président de la Transition pour conduire le processus de transition à son terme ». Devant plusieurs hôtes, vendredi 28 mai 2021, le nouveau président de transition, colonel Assimi Goita a donné des assurances tout en invitant à la compréhension et à la cohésion sociale pour la réussite de cette transition.

Après leur arrestation, le 24 mai 2021, le président de transition Bah Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane ont démissionné le 26 mai dernier rendant ainsi le siège de la première institution de la république vacant. Pour assurer le « bon fonctionnement des organes de transition et l’activité des pouvoirs publics », la Cour constitutionnelle du Mali a déclaré le vice-président, colonel Assimi Goita, président de transition.

« Notre seul agenda c’est un Mali… »

Selon les précisions du ministre directeur de Cabinet de l’ex-Vice-président, le capitaine Demba N’daw, les raisons ayant conduit à l’arrestation puis à la démission de l’ex-président de transition et son Premier ministre sont entre autres : le manque de consultation et la rétention d’informations sur certains grands dossiers, la grogne sociale, le blocage dans le travail gouvernemental, la perte de confiance entre le Gouvernement et l’opinion publique. Il ajoute également à ces raisons la dissolution du Gouvernement et la reconduction unilatérale du Premier ministre par Bah Ndaw, l’absence de consultation dans la formation du nouveau Gouvernement et le souci de sauvegarder la cohésion au sein des Forces armées maliennes.

A ceux qui penseraient que les militaires ont agi pour la mise en œuvre d’un agenda caché, le nouveau président de transition rassure : « Nous n’avons pas d’agenda caché. Notre seul agenda, c’est un Mali apaisé et prospère. Il fallait tout faire pour maintenir la cohésion au sein des FAMAs. Nous avons agi pour le seul intérêt du Mali, toutes dissensions intestines au sein des troupes auraient conduit à la catastrophe ».

Le poste de Premier ministre au M5-RFP

Au cours de sa rencontre avec la classe politique, le Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement (RECOTRADE) et la Société civile, vendredi 28 mai 2021, l’ex- Vice-président de Transition a fait comprendre : « Nous œuvrons à sauvegarder l’intérêt supérieur de la nation. Dans la gestion de l’État, il n’y a pas de sentiments ». Il a également saisi l’occasion pour enlever tous les doutes au sujet du chronogramme des élections. Selon le colonel Goita, ces élections se tiendront courant 2022, conformément au chronogramme initial.  

Toutefois, le président Goita invite les forces vives de la Nation à plus de mobilisation et de compréhension, mais aussi, et surtout, à l’union sacrée pour relever ensemble les défis de l’heure. Aussi a-t-il insisté sur la nécessité d’unir les Maliens et d’un large consensus des forces vives de la Nation pour la réussite de la Transition. « Vous pourriez ainsi jouer un rôle crucial pour l’apaisement et la cohésion au Mali », a-t-il laissé entendre.

Le nouveau président de la transition a annoncé que le Poste de Premier ministre revient au Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP) et qu’un nouveau gouvernement sera bientôt formé à travers de larges consultations dans la plus grande inclusivité.

Fousseni Togola

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Meeting du M5 RFP
Politique

Mali : la démocratie des opportunistes !

by Chiencoro 29 mai 2021
written by Chiencoro 3 minutes read

La démocratie malienne souffre de plusieurs maux, dont l’opportunisme, qui pourrait d’ailleurs être à l’origine de tout le reste. Face à une telle situation, il convient de cultiver plus de patriotisme dans les cœurs.

Il est d’une idée généralement partagée par la masse laborieuse au Mali que les « intellectuels constituent le véritable problème du Mali ». Par intellectuel, elle entend tous ceux ayant été à l’école du blanc. Vue sous cet angle, cette considération gagne beaucoup en crédibilité. Parce qu’elle fait voir la véritable figure de l’opportunisme qui constitue depuis un certain temps le mal qui ronge la démocratie malienne.

Instrumentalisation  

Au Mali, l’opportunisme gagne de plus en plus du terrain. Dans le domaine de la politique aussi bien que du côté de la société civile, chacun travaille à faire adhérer les autres à ses idéaux qui ne sont autres qu’une défense de leurs propres intérêts. Cette couche laborieuse de la population est devenue un instrument dont on se sert pour parvenir à nos fins.

Le coup d’État contre Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK), le 18 août 2020, a été apprécié par une bonne partie de la population malienne et condamné par d’autres. Le renversement du président de transition Bah Ndaw, le 24 mai 2021, fut de même. Les arguments de la plupart des adversaires ainsi que des militants de ces régimes manquent généralement toute objectivité. Chacun ne vise que ses propres intérêts au détriment de l’intérêt général. Certains dans leur argumentaire perdent les pédales et tombent dans des contradictions. Du coup, le peuple (la masse laborieuse) est maintenu dans l’erreur, dans la plus grande confusion. Il est toujours utilisé pour la défense de certains intérêts moins onéreux pour la nation.

L’individualisme

Cette montée en puissance de l’opportunisme est visible dans plusieurs secteurs de la vie de la nation malienne où il est possible de constater que la quasi-totalité des activités est organisée selon les affinités, les recrutements dans les administrations ou lors des concours se font rarement selon les compétences, mais selon le principe de « qui paie le mieux » ou encore par affinité. 

Cette situation prouve à suffisance que rares sont ceux qui se préoccupent de la survie de la nation. Elle est la preuve de l’ascendance de l’individualisme. Du coup, un fossé est creusé entre la masse laborieuse et l’élite. Au finish, la nation se prépare à subir un véritable crash. Un manque de confiance dont se serviront des ennemis de la nation pour la déstabiliser davantage.

La déstabilisation 

La montée en puissance de l’opportunisme dans cette démocratie malienne se voit également à travers le fleurissement des associations et mouvements « pour la défense de la nation ». Des organisations qui naissent généralement avec des circonstances troubles du pays ou à la veille d’élections et meurent avec ces circonstances. Pourtant, les initiateurs ne manquent pas généralement de mots pour faire comprendre qu’ils défendent l’intérêt supérieur de la nation. Mais il faudrait comprendre avec le penseur français, Michel Foucault, que derrière tout dit, il y a un non-dit. 

Les discours, les faits et gestes, tout est manipulé en vue de répondre à des intérêts partisans. Preuve que le pays a besoin de plus de patriotes. Ce manque de véritable patriotisme handicape du coup les voies du développement de la nation et ouvre la voie à des tensions qui conduiront inéluctablement à la déstabilisation de toute la nation. Disons donc, sans risque de se tromper, que nous vivons dans une démocratie des opportunistes !

Fousseni Togola

Source: maliweb.net

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Vaccin Astra Zeneca
Santé

Vaccins contre la COVID-19 : l’Afrique a besoin en urgence de 20 millions de deuxièmes doses (communiqué)

by Sahel Tribune 28 mai 2021
written by Sahel Tribune 5 minutes read

L’Afrique a besoin d’au moins 20 millions de doses de vaccin AstraZeneca dans les six prochaines semaines pour fournir une deuxième dose à tous ceux qui ont reçu une première dose dans le respect de l’intervalle de 8 à 12 semaines entre deux doses recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Une seule dose du vaccin Oxford-AstraZeneca fournit une protection d’environ 70 % pour au moins 12 semaines. Les données sur la protection fournie par une dose au-delà de 12 semaines sont limitées, néanmoins des anticorps liés à la COVID-19 ont été détectés dans l’organisme jusqu’à 6 moins après l’injection d’une dose. Le cycle complet fourni par l’intervalle de 12 semaines donne une protection de 81 % pour une période prolongée. 

En plus de ce besoin urgent, 200 millions de doses additionnelles de n’importe quel vaccin figurant sur la Liste de l’OMS pour une utilisation d’urgence (WHO Emergency Use List – EUL) sont nécessaires pour que le continent puisse vacciner 10 % de sa population d’ici 2021. Ceci fait suite à un appel lancé cette semaine par le Directeur général de l’OMS Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus lors de l’Assemblée mondiale de la Santé, l’organe décisionnel suprême de l’OMS, pour que tous les États Membres soutiennent un effort massif en faveur de la vaccination.

Vingt-huit millions de doses de différents vaccins contre la COVID-19 ont été administrées en Afrique, ce qui représente moins de deux doses administrées pour 100 personnes en Afrique. Dans le monde, 1,5 milliard de doses de vaccin contre la COVID-19 ont été administrées.

« Tandis que l’approvisionnement se raréfie, le partage de doses est une solution urgente, essentielle et à court terme pour s’assurer que les Africains les plus exposés aux risques de la COVID-19 obtiennent la protection dont ils ont tellement besoin », a déclaré  Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « L’Afrique a besoin de vaccins maintenant. Toute pause dans nos campagnes de vaccination mènera à une perte de vies et une perte d’espoir. »

« Il est trop tôt pour dire si l’Afrique est sur le point de subir une troisième vague. Néanmoins, nous savons que le nombre de cas augmente et le temps presse, donc nous appelons de toute urgence les pays qui ont vacciné leurs groupes à haut risque à accélérer le partage de doses afin de pleinement protéger les personnes les plus vulnérables. »

La France est le premier pays à avoir partagé des vaccins contre la COVID-19 à partir de ses réserves nationales, en donnant plus de 31 000 doses à la Mauritanie, ainsi qu’un autre lot de 74 400 doses qu’il est prévu de livrer incessamment. La France s’est engagée à partager un demi million de doses supplémentaires avec six pays africains au cours des prochaines semaines. L’Union européenne et ses États Membres ont promis plus de 100 millions de doses pour des pays à faible revenu d’ici la fin de 2021. Les États-Unis d’Amérique se sont engagés à partager 80 millions de doses avec des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, et d’autres pays à revenu élevé ont exprimé leur intérêt dans le partage de vaccins. Accélérer la concrétisation de ces promesses est essentiel et le Mécanisme COVAX est un outil éprouvé pour des livraisons rapides.

Les pays africains qui ne sont pas en mesure d’utiliser tous leurs vaccins les partagent déjà partout sur le continent. Même si cela évite un gaspillage de vaccins, la redistribution de doses est onéreuse et les pays doivent déployer les doses disponibles aussi vite que possible. L’OMS travaille étroitement avec les pays pour améliorer le déploiement des vaccins en optimisant les stratégies de livraisons et en augmentant la prise du vaccin.

Sur le long terme, l’Afrique doit stimuler ses capacités de fabrication de vaccins. Il n’existe néanmoins pas de solution miracle et mettre en place les politiques, les processus et les partenariats peut prendre des années. Une levée de la propriété intellectuelle est une première étape cruciale, mais elle doit être accompagnée d’un partage des connaissances et de technologies critiques.

Plus de 100 États Membres de l’OMS, parmi lesquelles 54 pays africains, sont co-commanditaires d’un projet de résolution mené par l’Éthiopie qui sera présenté cette semaine à l’Assemblée mondiale de la santé. La résolution vise à renforcer la production locale, à promouvoir le transfert de technologie et l’innovation. La résolution envisage également un accord sur les Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (Accord sur les ADPIC) et les droits de propriété intellectuelle dans l’optique de stimuler la production locale.

L’OMS aide les États Membres africains à jeter les bases du développement de capacités de fabrication de vaccins. Environ 40 pays africains ont participé à une récente formation de l’OMS à la constitution de capacités de fabrication et l’OMS travaille avec l’Union africaine pour soutenir le Plan de fabrication pharmaceutique pour l’Afrique, en aidant à la réalisation d’études de faisabilité et d’éventuels transferts de technologie sur demande, en partageant de l’expertise et en facilitant l’établissement de partenariats cruciaux.

Dr Moeti s’est exprimée lors d’une conférence de presse virtuelle animée par APO Group. Elle a été rejointe par Honorable Semano Henry Sekatle, ministre de la Santé du Lesotho et Son Excellence Stéphanie Seydoux, ambassadrice pour la santé mondiale, ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de France. Étaient également présents pour répondre aux questions des journalistes, Dr Richard Mihigo, coordonnateur du programme Vaccination et mise au point des vaccins au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, et Dr Ngoy Nsenga, gestionnaire des incidents COVID-19 au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

Source : OMS

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Dr Bréma
Politique

Bréma Ely Dicko : « On ne sait plus à quel saint se vouer »

by Bakary FOMBA 28 mai 2021
written by Bakary FOMBA 3 minutes read

Le Mali vit depuis le 24 mai dernier, dans une situation tendue. Invité dans ce cadre à la RFI, le 26 mai 2021, Bréma Ely Dicko, sociologue et anthropologue malien, donne des éclaircissements sur la situation, les raisons d’arrestation du Président de transition et son Premier ministre ainsi que le risque que court le Mali si la communauté internationale ne fait rien.

Le 24 mai dernier, la liste d’une nouvelle équipe gouvernementale a été annoncée à la télévision nationale. Quelques heures après, l’armée a procédé à l’arrestation du Président et son Premier ministre ainsi que plusieurs autres personnalités proches du couple exécutif.

«Peur d’être davantage fragilisée »

Selon Bréma Ely Dicko, ces arrestations s’expliquent par le fait que deux ténors de l’ex-Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP) ont manqué à l’appel du nouveau gouvernement formé par Moctar Ouane. Il s’agit des colonels Sadio Camara et Modibo Koné qui ont été remplacés par deux autres généraux de brigade. Aux dires de M. Dicko, cette situation a occasionné la frustration d’une partie de l’armée, notamment la Garde nationale, et finalement conduit à l’interpellation de ces personnalités à Kati, une ville à 15 kilomètres de la capitale malienne.

Quant au changement effectué aux postes de la Défense et de la Sécurité par le Président Bah N’Daw et le Premier ministre Moctar Ouane, Bréma Ely Dicko estime qu’« il y avait une volonté de construire un gouvernement de large ouverture, un gouvernement inclusif et représentatif, un gouvernement plus facilement contrôlable. » « Si on a toujours les ténors de la junte avec soi, il est difficile finalement de leur imposer des instructions », a-t-il ajouté.

En prenant une telle décision, peut-on dire que les militaires ont pris du risque de braquer la communauté internationale ? Déjà fragilisée par la situation sociale, notamment le chronogramme du M5-RFP ainsi que la série de grèves de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), la junte a, selon M. Dicko, peut-être eu « un peu peur d’être davantage fragilisée. » « Pour eux c’était peut-être plus simple de travailler à reprendre la main, aussi, de leur côté », a-t-il laissé entendre.

Des consternations

Selon le sociologue malien, il y a des consternations face à cette situation dans la mesure où on se dit que c’est « un éternel recommencement au Mali. » « On ne sait plus à quel saint se vouer », déplore-t-il.

À la question de savoir si la transition est soumise au bon vouloir des militaires, M. Dicko n’a pas hésité à déclarer qu’elle l’est dès le début. « Nous avons eu une transition civile militairement assistée », déplore-t-il. Avant d’ajouter qu’« on passe d’une transition civile militairement assistée à une transition militaire. »

M. Dicko invite toutefois la CEDEAO à ne pas laisser entériner ce qui se passe au risque d’ouvrir la porte à d’autres expériences dans d’autres pays voisins. Une situation, selon lui, qui pourrait également occasionner l’abandon du Mali et des Maliens.

Bakary Fomba

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GOITA-BAH-NADAW-MALI
Politique

Koulouba : le Colonel Assimi Goïta limoge plusieurs collaborateurs de Bah N’Daw

by Sahel Tribune 28 mai 2021
written by Sahel Tribune 1 minutes read

48 heures après avoir pris les choses en main à Koulouba, l’homme fort du palais présidentiel a remercié, ce jeudi 26 mai, cinq collaborateurs du désormais ancien président de la transition.

Au moins cinq personnalités ont été limogées. Il s’agit du Colonel-major Daouda Sogoba, chef d’Etat-major particulier ; Colonel Sambala Sidibé, intendant des Palais ; Dr Kalilou Doumbia, Secrétaire général de la Présidence ; Mohamed Askia, Conseiller spécial du président ; Salif Sanogo, directeur de la communication de la Présidence.

On le sait, le vice-président avait une dent contre le président Bah N’Daw qui ne lui rendait plus compte, comme l’a dit, en conférence de presse, le commandant Baba Cissé, Conseiller d’Assimi Goita. Avec cette série de limogeages, l’homme fort de Koulouba positionne son propre cabinet de Vice-président. Cependant, la célérité et la quantité de personnes visées semblent montrer que le vice-président en voulait aussi à l’entourage direct de Bah N’Daw.

L’une des victimes de cette guerre des chefs est le journaliste Salif Sanogo. Nommé seulement le 03 mai 2021 à ce poste à la Présidence en lieu et place du regretté confrère Adam Thiam. A peine, si l’ancien directeur de l’ORTM a eu le temps de connaître les dossiers. Le revoilà au chômage dans ce pays où être bon dans son domaine est un défaut.

Mamadou TOGOLA

Source: maliweb.net

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Bah Ndaw Moctar Ouane et Assimi Goita
Politique

Mali : un coup d’État dans le coup d’État ?

by Sahel Tribune 27 mai 2021
written by Sahel Tribune 9 minutes read

Le 24 mai 2021, dans l’après-midi, le président malien de la transition, Bah N’Daw, ainsi que son premier ministre Moctar Ouane, ont été interpellés par des éléments des forces armées maliennes, puis conduits au camp militaire Soundiata Keïta de Kati, ce fameux camp qui s’est toujours trouvé au cœur de tous les coups d’État au Mali.

Certains observateurs ont qualifié les faits de putsch, d’autres de simple discussion entre le couple exécutif et les membres de « l’ex »-Conseil national pour le salut du peuple (CNSP), officiellement dissout. Rappelons que le Mali vit une transition de 18 mois. Celle-ci a commencé avec le coup d’État du 18 août 2020 qui avait renversé le président Ibrahim Boubacar Kéita. Des élections générales sont prévues début 2022, entre février et mars. La situation actuelle semble faire revenir le Mali au point de départ ; mais que s’est-il passé pour que nous en soyons là ?

Le président N’Daw face aux colonels

Le 14 mai 2021, le premier ministre Moctar Ouane avait remis la démission de son gouvernement au président Bah N’Daw, qui l’avait aussitôt reconduit à son poste, le chargeant d’entamer des discussions avec la classe politique, en vue de la formation du prochain gouvernement. Cette démarche avait été saluée car elle venait rétablir le dialogue qui s’était rompu entre les nouvelles autorités et la classe politique depuis le coup d’État du 18 août 2020.

Le premier élément qui permettrait d’emblée d’expliquer la situation actuelle est que la démission et la reconduction de M. Ouane ont été personnellement gérées par le président N’Daw, sans qu’il ne consulte et ne rende compte aux responsables de « l’ex »-CNSP, à savoir le colonel Assimi Goita, vice-président de la transition ; le colonel Malick Diaw, président du Conseil national de transition (l’organe législatif) ; le colonel Sadio Camara, ministre de la Défense ; le colonel-major Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation ; et le colonel Modibo Koné, ministre de la Sécurité et de la Protection civile.

À travers cette démarche, le président Bah N’Daw, qui avait été largement critiqué pour son effacement, donnait ainsi l’impression de reprendre enfin en main les rênes de la transition et d’en devenir le véritable maître. On pouvait déjà prévoir que cette évolution ne recevrait pas l’assentiment, voire susciterait le courroux des colonels putschistes, qui pourraient y voir le début d’un processus visant à les extirper progressivement de leurs positions.

Un contexte tendu

La ferveur populaire qui avait accompagné le coup d’État du 18 août s’est très rapidement estompée. La junte, qui avait au départ incarné le changement tant espéré, est progressivement apparue comme un élément de perpétuation du système en place. Aucun dignitaire de l’ancien régime ne fut inquiété, y compris ceux sur qui pesaient de fortes accusations.

Le remaniement ministériel du 14 mai est intervenu dans un contexte sociopolitique extrêmement tendu. Le mouvement de contestation M5 – qui dénonce la conduite de la transition et appelle à sa « rectification », de même qu’à la dissolution du Conseil national de transition – avait déjà programmé une manifestation pour le 4 juin 2021. En outre, après un préavis de 15 jours, la centrale syndicale de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) avait entamé sa deuxième semaine d’affilée de grève, qui devait continuer jusqu’au 28 mai 2021. Compte tenu de la situation politique, et n’ayant plus d’interlocuteur en l’absence d’un gouvernement, elle a suspendu son mot d’ordre de grève et appelé ses adhérents à reprendre le travail dès le 26 mai, et jusqu’à un retour à la normale.

Les colonels de « l’ex »-CNSP auraient eu connaissance de la liste du nouveau gouvernement, publié le 24 mai 2021, en même temps que les Maliens ordinaires, c’est-à-dire à travers les médias. Leur surprise aura donc été de constater la mise à l’écart de deux des leurs, à savoir le ministre de la Défense Sadio Camara, et celui de la Sécurité et la Protection civile Modibo Koné. Leur réaction ne s’est pas fait attendre : une heure à peine après la publication de la nouvelle composition du gouvernement, le couple exécutif était arrêté et conduit manu militari au camp militaire de Kati.

Le communiqué du vice-président, le colonel Goita, lu le 25 mai 2021 à la télévision nationale (l’ORTM) était on ne peut plus clair : il dénonce l’attitude du premier ministre et du président, qui ont formé le nouveau gouvernement « sans concertation avec le vice-président », à savoir lui-même. Il ajoute :

« Le vice-président s’est vu dans l’obligation d’agir pour préserver la charte de la transition et défendre la République en vue de placer hors de leur prérogatives le président et le premier ministre. »

Le vice-président souligne donc ici son attachement à la charte de la transition ; pourtant, celle-ci stipule clairement son incapacité à remplacer le président de transition en cas d’empêchement. On se rappelle que lors des discussions autour de l’adoption de ladite charte, le poste de vice-président (une première au Mali), spécialement créé pour être occupé par un membre de la junte, avait parfois été vu comme une manière pour cette dernière de prévoir l’éventualité de diriger la transition. C’est d’ailleurs pour cette raison que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) conditionna la levée des sanctions qui pesaient sur le Mali à l’insertion dans la charte d’une disposition stipulant clairement que le vice-président ne peut remplacer le président de la transition. Reste à savoir s’il s’agit d’un empêchement temporaire ou d’une destitution définitive. Dans le second cas, qui semble être le plus probable, nous serions alors en face d’un coup d’État dans le coup d’État.

Un enjeu clé : convaincre la population et obtenir le soutien du M5

La Cédéao a immédiatement dépêché au Mali, le 25 mai, son émissaire chargé du suivi de la transition, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan. L’attitude de la Cédéao, et plus globalement de la communauté internationale (France, États-Unis et l’ONU à travers sa mission malienne, la Minusma) sera déterminante dans la suite des événements. Les putschistes le savent et cherchent désormais à s’assurer des soutiens, notamment de la population et des acteurs politiques, en particulier du M5, le mouvement de contestation qui avait fragilisé le pouvoir d’Ibrahim Boubacar Kéita, et permis le coup d’État contre ce dernier. Leur démarche est identique à celle qu’ils avaient adoptée lors du coup d’État du 18 août 2020 ; mais, cette fois-ci, les arguments avancés sont différents.

Concernant la population, depuis que le président et son premier ministre sont arrêtés, on assiste à la formation d’une certaine opinion véhiculée par les partisans de la junte faisant croire que la situation actuelle est l’expression radicale d’une confrontation de points de vue divergents entre le couple exécutif et les colonels de « l’ex »-CNSP. Le premier n’obéirait qu’aux intérêts de la France – surtout que la publication de la liste du nouveau gouvernement intervient à peine 48 heures après le retour de Bah N’Daw de Paris – tandis que les seconds, eux, s’opposeraient à l’impérialiste France, promouvant plutôt un rapprochement avec la Russie.

On comprend bien qu’il s’agit là d’un argument pouvant fortement peser auprès de tous ceux qui voient d’un mauvais œil la présence militaire française au Mali, et qui manifestent régulièrement contre l’opération Barkhane. Ces propos sont relayés, comme toujours, par des activistes présents sur les réseaux sociaux et connus pour leurs positions anti-françaises.

Une manifestation de soutien aux putschistes avait d’ailleurs été annoncée pour le 25 mai, sur la place de l’indépendance à Bamako, avant d’être reportée à une date ultérieure. L’objectif, pour la junte, consisterait à donner l’apparence d’une forme d’assentiment populaire à leur coup de force ; la seule manière à leurs yeux d’espérer contrer les sanctions et pressions internationales qui s’annoncent dès à présent.

Concernant le mouvement du M5, ses leaders ont été invités à venir rejoindre les putschistes à Kati quelques heures à peine après l’arrestation du président et du premier ministre. Il s’agirait pour les militaires de proposer aux leaders de ce mouvement le poste de premier ministre – une façon de s’assurer leur soutien et, par là même, de réparer les « erreurs » passées commises à leur égard : bien qu’ayant été au cœur du coup d’État du 18 août 2020, le M5 a fini par être totalement écarté de toute l’architecture de la transition (à l’exception de quelques-uns de ses membres qui furent cooptés). De la même manière, après le coup d’État du 18 août, et avant la mise en place de la transition, la junte, désireuse de peser face à une communauté internationale qui exigeait une transition civile, avait fait du M5 un allié, en faisant miroiter à ses leaders qu’ils joueraient un important rôle dans la transition. Les sympathisants du M5 s’étaient alors largement prononcés en faveur d’une transition militaire.

Quelle réaction concrète de la communauté internationale face à une junte aux abois ?

L’analyse immédiate qu’on peut faire de ce dernier coup de force contre le président de la transition et son premier ministre est que l’inquiétude semble avoir gagné le camp de la junte, du fait de sa non-implication dans la formation du nouveau gouvernement, et surtout la mise à l’écart de deux de ses membres.

Au-delà de la simple perte de ces postes ministériels, la situation pourrait être perçue par la junte comme le début du processus de sa mise à l’écart totale et définitive des affaires politiques. Cela signifierait aussi en quelque sorte pour elle le début des ennuis judiciaires, quand on sait que la Constitution du Mali fait du coup d’État un crime imprescriptible.

Le président Bah N’Daw, en décidant de reprendre le contrôle de la situation politique, a vraisemblablement en amont reçu le soutien de la Cédéao qui « supervise » la transition, et aussi des partenaires internationaux du Mali, au premier rang desquels la France. Il appartient désormais à ces différents acteurs d’intervenir à travers des actions fortes, car ils demeurent les seuls en mesure de dénouer la situation.

Boubacar Haidara, Chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le Monde (LAM), Sciences-Po Bordeaux., Université Bordeaux Montaigne

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

The Conversation
27 mai 2021 1 comment
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