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Le petit commerce des élèves
Éducation

Vacances scolaires : le nouvel univers de connaissances des écoliers maliens  

by Mohamed Camara 17 juillet 2023
written by Mohamed Camara 3 minutes read

C’est les vacances scolaires au Mali. Une période de recréation pour des élèves et d’activités économiques pour d’autres. Certains évoluent dans des petits métiers pour ne pas rester inactifs. D’autres, poussés par leurs parents, continuent d’apprendre afin de se préparer pour la reprise. Immersion dans ses nombreuses initiatives des jeunes filles et garçons de 10 ans et plus, pendant cette période de repos. 

Ibrahim et sa bande courent vers les motocyclistes qui viennent vers eux, pour la réparation de leurs engins à deux roues. Ces jeunes élèves, qui travaillent au compte de Yacouba Traoré, n’ont même pas encore 12 ans. Selon le patron mécano, depuis bientôt deux ans, les parents de ces enfants leur confient durant les vacances scolaires. 

L’art culinaire et la lecture 

« Ils apprennent à côté de nous à faire beaucoup de choses, comme changer la bougie des motos, faire des travaux préliminaires et autres. Ce qui les plonge dans un nouveau métier qui développera leur intelligence », explique Yacouba.  

Un juriste venu réparer sa moto, un client de longue date d’après le chef mécano, dira que c’est le début d’un processus qui fera entrer ces jeunes élèves dans un nouvel univers de connaissances. 

À l’opposé de ces jeunes apprentis mécanos, Mariam Diakité, qui vient d’être admis au Diplôme d’études fondamental (DEF), se performe dans la gastronomie locale à côté de sa maman. Nonobstant qu’elle est déjà en fond dans ce nouveau boulot culinaire, Mariam se motive à lire des romans que lui achète son père. « Ces livres, malgré qu’ils soient difficiles de se faire du temps pour les lire, je me force », dit-elle. 

Le petit commerce et les cours de vacances 

Pour ne pas demeurer inactive, Fatoumata, quant à elle, aide sa maman à vendre ses bissaps et jus dans le quartier. « Elle contribue pendant cette période de repos à l’accroissement de l’économie familiale, qui repose sur cette vente de bissaps et de jus », témoigne la mère de Fatoumata. 

Si d’autres s’investissent à se plonger dans un nouvel univers, Junior et ses amis, ne pratiquent aucun métier : « Nous profitons des vacances pour mieux jouer au ballon ! ». Pour eux, le football est le seul moyen de mieux profiter des vacances. 

À côté d’eux, un groupe composé de filles et garçons arpentent les rues pour les cours de vacances. « Ils viennent ici du lundi au mercredi pour se faire des idées de ce qu’ils feront dans les classes supérieures », explique M. Coulibaly, enseignant à l’école Dogobala de Moribabougou. Chaque année, au niveau primaire, ces cours de soutien sont organisés à l’intention des élèves en vue de les éviter à rester inactifs durant ces vacances scolaires. 

Le divertissement et le voyage 

Quelles que soient les motivations insufflées par leurs parents, certains élèves tels que Mamadou et ses cousins, venus en vacances à Bamako, ne sont pas prêts à se détacher de la télévision. « Nous regardons les dessins animés à gogo ! », crient-ils. 

Quant à Kadidiatou, elle préfère voyager pour aller rendre visite à ces grands-parents à Sikasso, comme chaque année. « Sikasso est ma ville natale. Il me faut changer d’air pour revenir plus forte afin de préparer le DEF l’année prochaine », dit-elle.  

Mohamed Camara          

17 juillet 2023 0 comments
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L'Afrique vue de l'espace. Getty Images
Analyses

La Côte d’Ivoire lance son premier satellite d’observation de la Terre fabriqué localement

by Sahel Tribune 16 juillet 2023
written by Sahel Tribune 5 minutes read

La Côte d’Ivoire a annoncé son intention de lancer son premier satellite dans les deux prochaines années. Une équipe de scientifiques spécialisés en astrophysique et en géologie explique à The Conversation Africa les avantages potentiels de cette avancée et comment le pays envisage de concrétiser ses ambitions dans le secteur spatial.

Quel type de satellite la Côte d’Ivoire prévoit-elle de lancer ?

YAM-SAT-CI 01 sera un nanosatellite pour l’observation de la Terre. Un nanosatellite est un petit satellite, pesant entre 1kg à 10kg. Il sera équipé d’une caméra capable de fournir des images de la côte, des forêts, des parcs naturels et des zones urbaines du pays.

La construction du satellite est entièrement ivoirienne. Elle a été confiée à Universal Konstructors Associated, une entreprise privée ivoirienne promouvant le développement scientifique et technologique, en partenariat avec l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro.

Il s’agit de la première étape vers des satellites et des capteurs plus sophistiqués qui ont de nombreuses applications. Ils peuvent par exemple détecter, surveiller et cartographier les menaces qui pèsent sur la sécurité nationale, l’immigration clandestine, la déforestation, les activités illégales d’exploitation aurifère, l’humidité des sols et les réservoirs d’eau. Ils peuvent contribuer à minimiser les conséquences des inondations ou des sécheresses.

En Côte d’Ivoire, un tel satellite pourrait appuyer les efforts du gouvernement visant à réglementer l’exploitation minière artisanale et à lutter contre les activités illégales et la dégradation de l’environnement.

Ces applications reposent sur des algorithmes sophistiqués de traitement d’images, notamment l’utilisation de l’intelligence artificielle.

Quels sont les autres avantages et retombées potentiels ?

L’observation de la Terre fournit des données pour l’agriculture, la gestion des catastrophes et la planification urbaine. Le satellite prend en charge diverses applications, notamment la surveillance de la santé, de la végétation, la cartographie des ressources en eau et l’analyse des modèles de croissance urbaine.

Outre les avantages directs de la technologie, elle contribue au développement scientifique et économique de la nation.

Le projet de construction et de lancement d’un satellite s’accompagne généralement d’un renforcement des capacités dans de nombreux secteurs liés à l’industrie spatiale. Il implique des ingénieurs et des scientifiques pour développer des capteurs et le segment terrestre permettant de suivre le satellite et de communiquer avec lui.

D’autres avantages importants de ces projets incluent une utilisation plus large de la technologie spatiale. Le lancement d’un satellite peut conduire à une utilisation accrue des données et des produits d’observation de la Terre, fournis par les nombreux satellites en orbite autour de notre planète.

Qui sera impliqué dans ce projet ?

Les secteurs académique et privé ont tous un rôle à jouer dans cette aventure scientifique, technique et politique.

Par exemple, l’Institut National Polytechnique Félix Houphouet-Boigny a déjà prévu de mettre en place de nouveaux cursus dans le domaine de l’espace et de l’aéronautique. Une nouvelle génération de jeunes ingénieurs en bénéficiera directement. Par ailleurs, une association ivoirienne d’astronomie a été lancée. Ses activités de sensibilisation visant à promouvoir l’astronomie et les sciences spatiales auprès du grand public permettront d’accroître la culture scientifique de la population. Elle pourra inspirer la jeune génération à suivre des carrières scientifiques.

Enfin, l’Université Félix Houphouët-Boigny dispose d’un laboratoire spécialisé en matière d’observation de la Terre depuis l’espace : le Centre Universitaire de Recherche et d’Application en Télédétection. Ses étudiants peuvent également contribuer à la conception, à la stratégie liée à la mission et aux applications des satellites ivoiriens.

Que font les autres pays africains en matière de technologie spatiale ?

Le rapport sur l’industrie spatiale en 2022 de la société de conseil Space in Africa indique que la valeur de l’industrie en Afrique devrait atteindre 22,64 milliards de dollars en 2026, contre 19,49 milliards de dollars en 2021. Le rapport indique que les nations africaines ont alloué 534,9 millions de dollars aux programmes spatiaux en 2022, contre 523,2 millions de dollars en 2021. Ces investissements indiquent que l’Afrique se prépare à une utilisation plus large de la technologie spatiale pour faire face aux divers défis auxquels elle fait face.

Par exemple, le 23 avril 2023, le Kenya a lancé son premier satellite, appelé Taifa-1, avec l’aide de SpaceX. Le satellite est équipé d’une caméra optique et devrait fournir des données de surveillance agricole et environnementale pour le Kenya.

En 2021, la Tunisie a lancé son premier satellite 100% tunisien. Le Zimbabwe, l’Ouganda, l’Égypte et l’Angola ont également lancé des satellites au cours des 12 derniers mois. En avril 2023, le président Macky Sall a annoncé le lancement de l’Agence sénégalaise d’études spatiales.

L’Égypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud sont les pays africains les plus avancés sur les questions spatiales. Par exemple, ZACube, lancé en décembre 2018, est un nanosatellite développé par l’Agence spatiale nationale sud-africaine en collaboration avec des universités locales. Il se concentre sur la sécurité du trafic maritime dans les eaux côtières sud-africaines.

L’agence nationale de recherche et de développement spatiaux du Nigeria a été créée en 1999. Elle a lancé cinq satellites depuis 2003.

En décembre 2022, le Nigeria et le Rwanda sont devenus les premiers pays africains à signer les Accords Artemis, un cadre dirigé par la NASA qui définit les meilleures pratiques en matière d’exploration spatiale durable.

Il est clair que de plus en plus de pays africains investissent dans les technologies spatiales.

La première étape consiste à sensibiliser la population sur les questions spatiales et aux avantages de l’investissement dans les technologies spatiales. Nous devons commencer à créer des cours de formation liés à l’espace et à promouvoir les sciences spatiales dans les pays africains.

David Baratoux, Geologist, Institut de recherche pour le développement (IRD); Aziz Diaby Kassamba, Enseignant chercheur en physique de l’espace, Université Félix Houphouët-Boigny. Cocody, Côte-d’Ivoire; Marc Harris Yao Fortune, Enseignant-chercheur, astrophysicien , Université Félix Houphouët-Boigny. Cocody, Côte-d’Ivoire; Marie Korsaga, Enseignant-Chercheur en physique chimie, Université Joseph Ki-Zerbo, and Pancrace Aka, Épistémologue, Historien des sciences et Logicien, Université Félix Houphouët-Boigny. Cocody, Côte-d’Ivoire

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

The Conversation
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Réception d'équipements militaires
AnalysesSécurité

Paix et stabilité : la course aux armements en Afrique de l’Ouest

by Chiencoro 16 juillet 2023
written by Chiencoro 3 minutes read

Les États ouest-africains dépensent de plus en plus dans leur armée. Cette course aux armements, au lieu d’être une mesure de sécurité nationale et sous-régionale, peut au contraire détériorer davantage les relations entre des États. [Analyse]

Le Sénégal a réceptionné, le 7 juillet 2023, son premier navire de guerre lance-missiles dont la particularité est de pouvoir opérer en profondeur et de traiter les attaques aériennes. Le même jour, le Niger a également réceptionné des armes lourdes et des véhicules blindés offerts par l’Égypte pour, dit-on, l’aider à combattre les groupes djihadistes. Quant au Mali et au Burkina Faso, les armées sont en pleine reconstruction. Les autorités militaires au pouvoir dans ces pays ont fait de la sécurité leur priorité et du coup livrent des armes modernes à leur armée pour combattre les groupes armés terroristes. 

Des États qui se regardent en chien de faïence 

« Qui veut la paix prépare la guerre », disait l’officier prussien Clausewitz, reprenant la thèse du Chinois Sun Tzu : « L’art de la guerre, c’est de soumettre l’ennemi sans combattre ». En Afrique de l’Ouest, cette assertion se confirme bien. Au Mali, au Burkina Faso, au Sénégal, en Côte d’Ivoire ou encore au Niger, l’on assiste à une véritable course aux armements. Laissant craindre que quelque chose se trame dans cette région. Si certains mènent une lutte implacable contre le terrorisme, d’autres se préparent contre toute éventualité d’invasion terroriste à partir des États voisins déjà envahis, comme le Mali, le Burkina Faso ou le Niger. 

Le terrorisme peut aussi être un motif pour cette course aux armements. Certains de ces États se regarderaient plutôt en chiens de faïence depuis quelque temps. L’équipement des forces armées de défense et de sécurité dans certains de ces pays, notamment avec la médiatisation de la réception de ces armes, est vu par des États voisins comme une provocation. Ce qui les conduit eux-aussi à s’équiper et prévenir toute éventualité d’attaque surprise.  

Entre le Mali et le Niger, les relations se sont énormément dégradées depuis l’arrivée des autorités militaires actuelles au pouvoir. Le double coup d’État au Mali (2020 puis 2021) a été fortement dénoncé par le président nigérien Mohamed Bazoum. Une condamnation mal perçue par les autorités maliennes. 

Les récurrents coup d’État en Afrique de l’Ouest 

De même, les relations entre ce pays sahélien et la Côte d’Ivoire se sont également dégradées depuis l’affaire des 41 soldats ivoiriens, qui a vu l’implication de bon nombre de chefs d’État de la région, dont le président sénégalais Macky Sall.

D’autre part, cette course aux armements s’explique par cette présence des militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso ainsi qu’en Guinée. Cette arrivée des hommes en treillis au sommet de l’État est vue comme une menace à la sécurité dans la sous-région Afrique de l’Ouest. Surtout qu’elle se conjugue avec le départ des forces étrangères de certains de ces pays. 

Face à cette menace, les États ouest-africains semblent donc opter pour la prise de mesures de prévention. Des mesures bien juste dans ce sens puisqu’il s’agirait de renforcer leur sécurité et éviter de se faire surprendre par des hordes terroristes, qui fuiraient la puissance de feu des pays voisins. 

Une généralisation de la situation sécuritaire

À l’allure où chaque État semble se prémunir contre toute éventualité d’agression d’État voisin ou d’invasion terroriste, il faut craindre une généralisation de la situation sécuritaire dans cette région, très convoitée par les grandes puissances. Dans le nouvel ordre mondial, l’on a l’impression d’assister à un nouveau partage de l’Afrique. Ce qui ne peut qu’avoir des implications sécuritaires. 

Ce surarmement bien qu’étant une mesure de précaution peut s’avérer néanmoins être une réelle menace pour la stabilité, la cohésion et l’entente entre ces États. 

Chiencoro Diarra 

16 juillet 2023 0 comments
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Ibrahim Harane Diallo
AnalysesSécurité

[Tribune] La force africaine en attente a-t-elle les moyens des attentes ? 

by Sahel Tribune 15 juillet 2023
written by Sahel Tribune 4 minutes read

La 62e conférence des chefs d’État de la Cédéao s’est tenue le 9 juillet en Guinée-Bissau. Les dirigeants ouest-africains se sont notamment penchés sur les situations politiques au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Les coups d’État ainsi que la crise sécuritaire dans ces États ont été évoqués. Les chefs d’État entendent réactiver la force en attente de la Cédéao pour le retour de plus de sécurité et de stabilité dans la région. Ibrahima Harane Diallo est chercheur à l’Observatoire sur la prévention et la gestion des crises au sahel, également chercheur associé à Timbuktu Institute. Il nous livre son analyse dans cette tribune. 

La force africaine en attente est l’une des composantes de l’architecture africaine de paix et de sécurité. L’un de ses principaux objectifs est de s’affranchir de la dépendance liée aux puissances extérieures et aux organisations internationales dans le domaine de la paix et de la sécurité. En clair c’est donc une initiative militaire de l’Union africaine visant à appuyer le Conseil de paix et de sécurité de l’organisation à atteindre ses objectifs en matière de lutte contre l’insécurité. En effet, la charte des Nations-Unies attribue une base légale aux organismes régionaux ou sous régionaux en matière de maintien de la paix, à travers, l’article 52 et 53 aux termes du chapitre VIII. 

Des obstacles susceptibles de limiter son efficacité 

Aujourd’hui les dirigeants ouest-africains sont dans une dynamique de réactivation de la force afin qu’elle puisse, disent-ils, appuyer les initiatives en matière de lutte contre le terrorisme et d’autres formes d’insécurité auxquelles la région fait face. À l’analyse cette force pourrait rencontrer un certain nombre d’obstacles qui pourraient constituer des limites quant à son efficacité. 

Dans un premier temps, certains pays africains restent attacher encore à la doctrine de la souveraineté intérieure en dépit du fait qu’ils soient membres de l’Union africaine qui coordonne la force à travers les différentes régions du continent. Deuxièmement, la volonté d’opérationnaliser cette force intervient dans un contexte de crises politique et sécuritaire dans certains États ayant conduit à leur suspension des instances sous régionales et continentales qui sont à la base de l’initiative de la mise en place de la force. Enfin, il n’est pas exclu que l’éternelle épineuse question de financement des initiatives globales en Afrique se présente, mettant en mal la force dans l’atteinte des objectifs fixés. 

La force africaine en attente se met en marche dans un contexte où les raisons pour lesquelles elle a été conçue sont d’actualité. Au cours de la dernière décennie, le continent a, régulièrement, connu un cycle presque régulier d’instabilité émaillé par de coups d’État militaire parfois contre des régimes démocratiques. Quant aux activités terroristes, elles ont, également, gagné du terrain dans de nombreuses régions du continent. 

Une réactivation plus que nécessaire 

Il est important de rappeler que l’idée de créer une force africaine de réaction rapide est liée aux limites observées, également, dans la conduite des opérations de maintien de la paix des Nations — unies sur le continent en proie aux crises politiques et sécuritaires dans les années 1990. C’est pourquoi la réactivation d’une telle force, aujourd’hui, est plus que jamais nécessaire. 

Dans un premier temps elle va permettre de donner un visage plus africain aux forces de maintien de la paix. Elle pourrait, également, lutter contre les préjugés qu’une partie de l’opinion publique africaine entretient à l’égard des forces de maintien de la paix des Nations — unies. Il est, toutefois, important de rappeler dans la foulée, la nécessité pour ces organisations africaines de privilégier des stratégies de type hybride qui au-delà de forces dissuasives doivent s’attaquer, également, aux causes profondes des phénomènes d’insécurité à travers des plans de développement et des projets économiques viables, des réformes politiques profondes allant dans le sens d’une véritable consolidation des acquis politiques et démocratiques. 

Ibrahima Harane Diallo 

Journaliste-Politologue, Chercheur à l’Observatoire sur la Prévention et la Gestion des Crises au Sahel/Chercheur associé à Timbuktu Institute. 

15 juillet 2023 0 comments
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Littérature
Arts et Culture

« Tombouctou et ses mystères » : le nouveau recueil de poèmes de Mahamadoun Oumar Touré  

by Mohamed Camara 15 juillet 2023
written by Mohamed Camara 3 minutes read

L’auteur de « Tombouctou et ses mystères », qui parle de sa région de naissance, Tombouctou, Mahamadoun Oumar Touré n’est plus un inconnu dans le milieu littéraire juvénile de la capitale malienne. Le natif de Goundam vient de faire le lancement en grande pompe de son tout premier livre, durant le week-end dernier à la bibliothèque nationale. Ce jeune poète, à la fois romancier, ambitionne de suivre les traces des grands renoms de la littérature malienne. 

En ce jour d’ouverture de la rentrée littéraire 2023 à Bamako, le jeune aspirant écrivain Mahamadoun Oumar Touré, armé d’un cahier prend contact avec tous ces littéraires venus du monde entier. Il va jusqu’à s’entretenir avec Dieudonné Niangouna, le poète congolais de Sassou Nguessou qui a ouvert la balle de cette ultime édition. Mais pas que lui, le jeune passionné montre les contenus de ce qu’il vient juste de publier sur Tombouctou au Directeur de la Rentrée littéraire. 

« Je suis passionné de la littérature, de tout son genre. Malgré mon jeune âge, certains trouveront arrogants, mais je veux juste faire partie de ces renoms de la littérature malienne. J’ai lu une centaine de livres à mon jeune âge. Ce qui m’a permis de forger un autre univers. Celui de l’écriture ! », dit-il. 

Parcours d’un jeune persévérant

Ce natif de Goudam, qui réside actuellement à Bamako, est fondateur du Réseau-Club des Jeunes Lecteurs du Mali (RCJLM), qui serpente les six communes de la capitale malienne. Il est aussi, le président d’un mouvement des jeunes écrivains en herbe. Il s’agit de l’Amicale des Futurs Écrivains du Mali (AMFUE). 

Mahamadoun Oumar Touré a une multiple casquette. Cet étudiant, en Licence 1 Anglais à la Faculté des langues, des Lettres et des Sciences du Langage, et du Journalisme et Communication à l’École Universitaire de Technologie et de Gestion, est également le président du club des jeunes orateurs, membres des Jeunes esprits de la littérature malienne. 

En 2019, il a été désigné troisième au concours national de la lecture organisée par M-T (MOVE TOGETHER MALI) dans le cadre du Festival international des grands orateurs.

L’année suivante, en 2020, il est champion avec son équipe de débat au même Festival des grands orateurs. Il a été sélectionné en 2023 premier dans la catégorie Roman du prix littéraire international avec son roman « Le Droit chemin de l’islam » au Bénin. 

« Tombouctou et ses mystères »

Ce nouveau recueil de poèmes, « Tombouctou et ses mystères », a d’abord été publié aux Éditions Essaim Plumes au Bénin, avant d’être publié chez les Éditions INNOV au Mali. Un livre financé par la Fondation Maarif de la Turquie.   

Mahamadoun Oumar Touré, souhaite dès le début, la bienvenue à ses lecteurs dans cette ville dont le nom a fait le tour du monde musulman et ailleurs. Tombouctou « à proximité de la boucle du Niger. Un milieu sain et attrayant. Au carrefour central du désert. Un désert sain et sauf, rassurant »

Une partie de la randonnée est donc proposée à travers cette « ville d’accueil », « une cité attrayante ». Elle n’est pas seulement la cité des 333 saints, mais Tombouctou, une « cité mystérieuse », elle est également Tombouctou, cette « cité miraculeuse », la « capitale de la culture ». 

Le jeune poète chante avec ivresse tout ces mythes et réalités vivantes sur une ville qu’il a côtoyée pendant des années pour laisser la voie à ces milliers de jeunes d’élever la voix pour leur ville. Pour ainsi mettre le Mali au centre de toutes les attentions…

Mohamed Camara      

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lutte contre la corruption
Actu

Afrique de l’Ouest et du Centre : « La lutte contre la corruption en péril »

by Sahel Tribune 15 juillet 2023
written by Sahel Tribune 4 minutes read

Le 11 juillet 2023, la Journée africaine de lutte contre la corruption et le 20e anniversaire de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption ont été commémorés. Une occasion de rappeler toutes les répercussions de la corruption sur le fonctionnement normal des États Ouest et Centrafricains. 

Les défenseurs des droits humains qui dénoncent la corruption, les pots-de-vin et les abus de pouvoir doivent être suffisamment protégés dans l’exercice de leur travail, par les États d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cela, à travers des mesures concrètes et efficaces, a déclaré Amnesty International, le mardi 11 juillet 2023, à l’occasion de la Journée africaine de lutte contre la corruption et du 20e anniversaire de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption.  

« La corruption est une question de droits humains »

Intitulé « La lutte contre la corruption en péril. La répression contre les défenseur·e·s anticorruptions en Afrique de l’Ouest et du Centre », l’organisation déplore que dans cette région les défenseurs des droits humains qui « combattent la corruption risquent des arrestations, du harcèlement, des placements en détention, de lourdes amendes et même la mort en dénonçant ces agissements ». Pourtant, leur rôle est crucial dans la lutte contre la corruption et la défense des droits fondamentaux.

Selon Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, « les gouvernements de la région doivent se montrer à la hauteur de leurs obligations internationales en matière de droits humains, qui sont notamment de respecter, de protéger, de promouvoir et de réaliser les droits de celles et ceux qui prennent position contre la corruption et défendent les droits fondamentaux ». L’organisation exhorte les États de cette région à remédier à la « culture généralisée de l’impunité qui continue d’alimenter la corruption endémique, contribue à des atteintes supplémentaires aux droits humains et prive les victimes d’accès à la justice et à des voies de recours efficaces. »  

« La corruption est une question de droits humains », indique Agnès Callamard tout en précisant qu’elle « interfère dans la jouissance effective des droits individuels et collectifs garantis par les traités internationaux et régionaux relatifs aux droits humains. Elle entrave la capacité des agents de l’application des lois, des juges, des procureurs et des avocats à s’acquitter de leurs fonctions de manière impartiale ». Amnistie internationale explique toutes les répercussions de la corruption sur le bon fonctionnement des services clés de l’État. Selon ses précisions, elle « entraine des mauvais traitements, la torture ou des décès en détention. Elle prive les couches économiquement et socialement vulnérables de la société de revenus et affaiblit la capacité des États à s’acquitter de leurs obligations en matière de droits humains », a déclaré Agnès Callamard. 

Tenir un langage de vérité aux autorités

Dans une lettre ouverte à l’Union africaine, le 11 juillet dernier, Transparency international a souligné la nécessité d’une action urgente de lutte contre la corruption en vue de garantir les droits fondamentaux. Il exhorte les dirigeants de l’Union africaine (UA) « à tenir leurs engagements en matière de lutte contre la corruption et à prendre des mesures concertées pour mettre fin à la corruption dans la région ». Transparency International « souligne la nécessité d’accélérer les stratégies visant à lutter contre les flux financiers illicites, à garantir aux citoyens africains des services de base sans corruption et de progresser vers la ratification et la mise en œuvre complètes de la convention ». 

Fabrice K. Ebeh, directeur exécutif de Transparency International-Togo, a déclaré : « L’adoption par les dirigeants africains de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption il y a deux décennies a montré un engagement résolu à lutter contre la corruption dans la région. Aujourd’hui, à une époque et dans une région où l’interaction entre la démocratie, la sécurité et le développement revêtent une importance significative, il devient urgent pour eux de transformer ces engagements en actions résolues pour éliminer la corruption. Ce faisant, ils peuvent sauvegarder les droits fondamentaux des populations africaines ». 

Selon Amnesty International, en Afrique de l’Ouest, « seuls la Côte d’Ivoire, le Mali et le Niger ont adopté des lois sur la protection des défenseur·e·s des droits humains, et seul le Ghana possède une législation visant spécifiquement à protéger les lanceurs et lanceuses d’alertes ». L’organisation estime toutefois important de garantir « l’exercice des droits des personnes qui combattent la corruption et de veiller à ce que la société civile et la presse puissent tenir un langage de vérité aux autorités ». Car la « corruption est un fléau qui a un effet destructeur sur les droits humains ».

Oumarou  

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naufrage
ActuSécurité

Sénégal : 14 morts et 4 blessés dans le naufrage d’une pirogue

by Mohamed Camara 14 juillet 2023
written by Mohamed Camara 0 minutes read

14 personnes ont perdu la vie et 4 autres ont été blessés dans un accident de pirogue, le 12 juillet 2023. Selon le ministère sénégalais de l’Intérieur, il s’agit d’une pirogue transportant des migrants au large de Saint Louis. 

Dans un communiqué publié, jeudi 13 juillet, à la suite de son déplacement sur les lieux du drame, le ministre de l’Intérieur a présenté ses « sincères condoléances » aux proches des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Le communiqué ne précise pas les causes de l’incident.

Mohamed Camara      

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