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Le siège de la Banque nationale de développement agricole du Mali.
Économie

BNDA : un capital majoritairement nationalisé pour le développement agricole

by Chiencoro 20 décembre 2024
written by Chiencoro 3 minutes read

L’augmentation de la participation de l’État au capital de la BNDA, portée à 77,33 %, est une étape stratégique pour renforcer la souveraineté économique et soutenir le développement agricole au Mali.

La décision prise en Conseil des ministres du mercredi dernier d’adopter un décret augmentant la participation de l’État au capital social de la Banque Nationale de développement agricole (BNDA) est bien plus qu’un simple acte administratif. C’est une vision stratégique et ambitieuse pour l’avenir économique et agricole du Mali. Cet acte touche aux fondements mêmes de l’indépendance économique et de la souveraineté nationale.

Une institution au cœur du développement agricole

Créée en 1981, la BNDA n’est pas une banque comme les autres. Elle est un outil essentiel au développement rural et agricole, contribuant à financer des projets qui structurent les bases de l’économie malienne. Agriculture, pêche, agro-industrie, habitat rural : chaque secteur soutenu par la BNDA constitue une brique dans l’édifice de la sécurité alimentaire et de l’emploi.

Le Mali, pays à vocation agro-sylvo-pastorale, s’appuie sur ces secteurs pour assurer la résilience de ses populations face aux défis climatiques, économiques et géopolitiques. En renforçant sa participation au capital de la BNDA, l’État malien ne fait pas qu’acquérir des actions : il affirme une volonté claire de maîtriser les leviers stratégiques du développement agricole et rural.

La souveraineté économique au cœur de la démarche

Dans un contexte mondial marqué par des tensions sur les chaînes d’approvisionnement et par la dépendance accrue de nombreux pays envers des institutions financières internationales, le rachat des parts de la Société allemande d’Investissement et de Développement (21,43 %) et du Crédit coopératif (9,70 %) constitue une étape décisive pour la souveraineté économique du Mali.

Avec désormais 77,33 % du capital détenu par l’État, la BNDA devient un outil presque entièrement national. Ce choix stratégique permet de réduire les influences extérieures sur les décisions financières et opérationnelles de la banque, garantissant ainsi que ses priorités restent alignées sur les besoins réels du peuple malien.

Un geste fort pour la résilience agricole

En prenant ce contrôle majoritaire, l’État malien montre sa détermination à bâtir une résilience agricole durable. La BNDA, en tant que levier de financement, peut jouer un rôle décisif dans l’accroissement de la production locale, la transformation des matières premières sur place, et l’autonomisation des acteurs ruraux.

Cette démarche permet également de lutter contre l’exode rural en créant des opportunités économiques dans les zones rurales. Chaque projet financé est une promesse d’emploi, une avancée vers la sécurité alimentaire et une contribution à la stabilité sociale.

Cependant, ce choix s’accompagne de responsabilités. L’État devra veiller à ce que la gestion de la BNDA reste exemplaire et transparente. L’augmentation de la participation publique ne doit pas se traduire par une inefficacité administrative ou une politisation des décisions économiques.

La réussite de cette démarche dépendra aussi de la capacité de l’État à mobiliser les ressources nécessaires pour libérer pleinement son capital. Cela implique de faire preuve de rigueur budgétaire et de prioriser les investissements stratégiques.

Une souveraineté réaffirmée

Cette décision du gouvernement Abdoulaye Maïga s’inscrit dans une vision plus large : celle d’un Mali souverain, autonome et tourné vers l’avenir. En consolidant sa participation dans la BNDA, l’État ne fait pas qu’assurer la pérennité de l’institution. Il pose les bases d’une nouvelle ère pour le secteur agricole, où les richesses du pays serviront en priorité le bien-être de ses citoyens.

Il s’agit là d’une leçon précieuse pour d’autres secteurs stratégiques de l’économie malienne. À l’heure où le monde redéfinit ses priorités face aux crises multiples, le Mali démontre qu’il est possible de reprendre le contrôle de ses instruments économiques et de tracer sa propre voie vers le développement.

Chiencoro Diarra

20 décembre 2024 0 comments
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Poteau electrique
Économie

Énergie au Mali : des solutions structurantes pour garantir un futur souverain

by Ibrahim Kalifa Djitteye 20 décembre 2024
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 2 minutes read

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20 décembre 2024 0 comments
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Inauguration Mine de lithium de Goulamina
A la UneBillet d'humeur

[Billet d’humeur] Goulamina : le trésor caché qui redessine le Mali Kura

by Chiencoro 20 décembre 2024
written by Chiencoro 3 minutes read

L’inauguration de la mine de lithium de Goulamina marque un tournant historique pour le Mali, affirmant sa souveraineté économique et son rôle clé dans la transition énergétique mondiale.

Dimanche dernier, dans la région de Bougouni, sous un soleil bienveillant, une page d’histoire s’est écrite. La mine de lithium de Goulamina, joyau stratégique pour le Mali, a été inaugurée par le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta. Une cérémonie à la fois solennelle et porteuse d’espoir, symbole éclatant de la détermination des autorités maliennes à repositionner le pays sur l’échiquier économique mondial.

Le lithium, levier de la transition énergétique mondiale

Du lithium, ce minerai rare et précieux, le Mali en regorge désormais officiellement. Utilisé dans la fabrication des batteries électriques, élément clé de la transition énergétique mondiale, le lithium fait rêver les plus grandes puissances. Et voilà que notre Mali, souvent stigmatisé pour ses défis sécuritaires, se hisse parmi les pays producteurs de ce trésor moderne. Quelle revanche, quelle opportunité !

Il ne s’agit pas seulement d’exploiter une ressource. Non, l’inauguration de Goulamina est bien plus qu’une histoire de chiffres ou de tonnes extraites. Elle marque une vision, celle d’un Mali qui refuse de demeurer un simple spectateur de la mondialisation. Avec cet ambitieux projet, fruit d’une coopération stratégique avec la Chine, le Mali se dote des moyens de transformer son économie, de diversifier ses ressources, et surtout, de prendre en main son destin.

Des retombées tangibles pour les communautés

Au-delà des chiffres impressionnants — 680 milliards de francs CFA de retombées économiques attendues, 2 000 emplois directs et indirects créés —, cette mine incarne la volonté de bâtir un Mali Kura, un Mali nouveau, qui valorise ses ressources naturelles pour le bénéfice de tous ses citoyens. Les investissements dans les infrastructures communautaires (routes, écoles, centres de santé) témoignent d’une démarche inclusive où chaque Malien, des grandes villes aux villages reculés, doit sentir les effets positifs de ce projet.

Certes, les défis ne manquent pas : assurer la transparence de l’exploitation, garantir des retombées équitables, et éviter que ce trésor ne devienne une malédiction. Mais face à ces enjeux, le gouvernement de transition semble avoir pris la mesure de ses responsabilités. Les réformes engagées dans le secteur minier, associées à cette démarche participative, donnent à espérer que le Mali saura transformer son potentiel en succès durable.

Un symbole de souveraineté économique

Goulamina, c’est un coup d’éclat. C’est le Mali qui affirme sa souveraineté économique, sa résilience et son ambition dans un monde en mutation. Ce n’est pas qu’une mine ; c’est une promesse d’avenir, un pied de nez à ceux qui doutent encore de la capacité des pays africains à transformer leurs ressources en prospérité.

Bravo au Mali, bravo aux autorités de transition qui, malgré les vents contraires, tracent la voie d’un renouveau. Ce dimanche, à Bougouni, ce n’était pas seulement une mine qui s’ouvrait, c’était une porte sur un futur plus lumineux pour notre nation. Que vive le Mali, debout et souverain !

Chiencoro Diarra 

20 décembre 2024 0 comments
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Monument de la paix Bamako
A la UneArts et Culture

Repenser l’identité urbaine de Bamako : un hommage à l’histoire et une vision pour l’avenir

by Ibrahim Kalifa Djitteye 19 décembre 2024
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 4 minutes read

La redénomination des voies, places et établissements publics de Bamako illustre un véritable projet de réappropriation historique et culturelle. Entre hommage aux figures emblématiques nationales et engagement envers une diplomatie sahélienne renouvelée, ces changements marquent une volonté affirmée de décoloniser l’espace public et d’inspirer une nouvelle génération à travers des symboles de souveraineté et de mémoire collective.

En substituant des noms coloniaux à ceux de figures historiques et culturelles locales, le gouvernement de transition réaffirme une volonté de décolonisation de l’espace public. La Rue Faidherbe, par exemple, devient la Rue Mamadou Lamine Dramé, honorant ainsi un héros de la résistance africaine face à l’oppression coloniale. Ce geste n’est pas simplement un changement de toponymie, mais une manière de réécrire l’histoire et de replacer les figures nationales au cœur de la mémoire collective.

Des symboles de souveraineté et de renouveau

L’Avenue de l’AES, ancienne Avenue CEDEAO, reflète le repositionnement stratégique du Mali sur l’échiquier régional. En adoptant cette nouvelle appellation, Bamako consacre l’Alliance des États du Sahel (AES), formée avec le Burkina Faso et le Niger, comme un pilier de sa diplomatie. Cette rupture assumée avec la CEDEAO, perçue comme distante des aspirations sahéliennes, marque un retour aux solidarités transnationales basées sur des valeurs de souveraineté et de coopération. Cette avenue, reliant le centre-ville à l’Aéroport international Président Modibo Keïta, devient ainsi le symbole d’une nouvelle ère pour la région.

De même, la Place de la Confédération des États du Sahel, anciennement Place du Sommet Afrique-France, incarne un changement de paradigme. Située sur la Route de l’Aéroport, cette place est désormais dédiée à une vision partagée entre trois nations sahéliennes unies par des défis communs et des ambitions convergentes. Ce choix dépasse le simple geste administratif pour s’inscrire dans un effort de réappropriation des espaces publics, en phase avec une Afrique qui souhaite écrire son propre récit, affranchie des symboles hérités de la domination coloniale.

Hommage aux figures emblématiques de l’histoire nationale et africaine

D’autres dénominations viennent également célébrer les figures marquantes de l’histoire nationale et africaine. L’Avenue Modibo Keita, reliant la Place de la Liberté au Pont des Martyrs, honore le premier président du Mali indépendant. L’Avenue Mahamane Alassane Haidara, anciennement Avenue Marius Moutet, traverse le Lycée Ba Aminata Diallo jusqu’au Boulevard du Peuple pour rendre hommage au premier président de l’Assemblée nationale.

Les légendaires figures historiques africaines sont également célébrées : le Boulevard Soundjata Keita relie le Rond-point de Koulouba à l’entrée du Camp Soundjata à Kati, tandis que le Boulevard Samory Touré parcourt le Pont de Woyowayanko jusqu’au rond-point giratoire de Siby. L’Avenue Kankou Moussa, depuis l’échangeur Chemin des Grottes jusqu’au croisement du Boulevard du Peuple, magnifie le règne et la richesse de l’empereur du Mali.

Des héros contemporains et des symboles de résistance se retrouvent également gravés dans l’histoire urbaine : la Rue Bazoumana Sissoko, anciennement Rue Jean Brière de Lisle, rend hommage au virtuose malien, et la Rue Firhoun Ag Alinsar, immortalisant la mémoire d’un résistant touareg, s’ajoute à cette liste. Enfin, la Place de la Confédération des États du Sahel, sur la Route de l’Aéroport, marque une transition vers un récit collectif sahélien.

Un regard vers l’avenir

Au-delà du devoir de mémoire, ces changements sont un appel à l’unité et à l’espérance. Renommer des lieux stratégiques, tels que l’Université des Lettres et des Sciences humaines de Bamako, désormais Université Yambo Ouologuem, ou encore l’Institut national des Arts, rebaptisé Institut Professeur Gaoussou Diawara, invite les générations actuelles et futures à s’approprier un héritage réhabilité. Ces nouveaux noms célèbrent des intellectuels et artistes ayant contribué à la grandeur du Mali, renforçant l’idée que l’éducation et la culture sont des piliers essentiels pour le développement du pays.

Cependant, cette relecture de l’espace public ne sera complète qu’à la condition d’une appropriation collective par les citoyens. L’histoire revisitée à travers ces changements doit être diffusée et enseignée, pour éviter que ces nouvelles dénominations ne soient perçues comme de simples étiquettes administratives. Il est impératif de sensibiliser les populations sur la signification des noms choisis, afin qu’elles puissent pleinement en saisir le sens et en être fières.

Ce processus de réécriture de l’espace public représente plus qu’un simple acte administratif : il incarne un puissant levier de transformation sociale et politique. La redénomination des rues et places de Bamako invite la population à se réapproprier son histoire, ses héros et son avenir, en plaçant la culture, l’éducation et la souveraineté au cœur de la construction d’une nation résolument tournée vers son propre destin. Ce faisant, Bamako devient un véritable symbole de l’Afrique nouvelle, affranchie de son passé colonial, prête à écrire un avenir commun fondé sur l’unité et la solidarité.

Ibrahim K. Djitteye 

19 décembre 2024 0 comments
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Village sahélien au couché du soleil
A la UneÉchos d'amour

Les jeunes mariés de l’exode : quand les migrations façonnent l’amour au Sahel

by Chiencoro 18 décembre 2024
written by Chiencoro 2 minutes read

À travers l’histoire fictive d’Awa et Mamadou, ce storytelling explore comment les migrations façonnent les unions dans les régions sahéliennes, entre espoir et résilience.

Sous le ciel étoilé du Sahel, où les dunes dorées s’étendent à l’infini et où le vent porte les murmures des anciens, naissent des histoires d’amour façonnées par des voyages périlleux et des départs empreints de promesses.

Dans un petit village de la région de Kayes, Awa et Mamadou, tous deux âgés de 25 ans, incarnent le paradoxe des migrations dans cette partie du monde. Leur union, célébrée dans la simplicité et la ferveur traditionnelle, est le fruit d’un exode à la fois économique et sentimental.

Un départ nécessaire, un lien renforcé

Il y a trois ans, Mamadou, fils d’un cultivateur, a quitté son village pour tenter sa chance dans les mines d’or artisanales du Burkina Faso. Avec une promesse dans le cœur : revenir offrir à Awa une vie meilleure. Ces longues années d’éloignement ont transformé leur amour adolescent en un pacte de résilience. « Chaque jour, je vivais pour elle », confie Mamadou.

De son côté, Awa n’a pas seulement attendu. Dans ce village où les départs d’hommes jeunes sont presque systématiques, elle a contribué à la subsistance de la famille en intégrant un groupement féminin de maraîchage. « C’était ma façon de l’accompagner dans l’effort, même de loin », explique-t-elle.

Quand le mariage traverse les frontières

Les migrations, bien que souvent synonymes de séparation, redéfinissent également les unions au Sahel. Les jeunes mariés comme Awa et Mamadou organisent des noces adaptées à ces réalités. La dot, par exemple, provient désormais souvent des revenus tirés des migrations. Pour Mamadou, l’argent gagné à la sueur de son front lui a permis d’offrir un mariage digne de leur amour, avec une cérémonie où tout le village a célébré non seulement leur union, mais aussi son retour.

Cependant, ces unions ne sont pas exemptes de défis. Les longues séparations testent la confiance, et le poids des responsabilités devient parfois écrasant. Mais elles symbolisent également l’espoir et la résilience d’un peuple.

Aujourd’hui, Awa et Mamadou projettent de bâtir une maison au village et d’investir dans l’agriculture. « Nous avons appris que nos racines sont ici, même si l’exode a été nécessaire pour mieux les cultiver », affirme Awa, le regard brillant d’espoir.

L’amour au-delà des frontières

Dans les régions sahéliennes, les migrations ne sont pas seulement des déplacements géographiques. Elles redessinent les contours des relations humaines, donnant naissance à des histoires d’amour qui traversent les frontières, les saisons et les épreuves.

Comme Awa et Mamadou, d’autres couples continuent d’écrire ces récits où l’amour et l’exode se mêlent, prouvant que même au milieu des défis, le cœur humain trouve toujours une façon de battre au rythme de l’espoir.

Chiencoro Diarra 

18 décembre 2024 0 comments
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Armée malienne
A la UneSécurité

FAMa : une offensive déterminée pour un Mali sécurisé

by Ibrahim Kalifa Djitteye 18 décembre 2024
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 2 minutes read

La montée en puissance des Forces armées Maliennes (FAMa) s’impose désormais comme une réalité incontournable. À travers les récentes opérations menées avec rigueur et professionnalisme dans plusieurs régions du pays, l’État-Major Général des Armées a démontré que la lutte contre les groupes terroristes ne relève plus de simples déclarations d’intention, mais d’une dynamique offensive soutenue et résolue.

La capture d’Ahmad Ag Ditta, chef de premier plan de l’État Islamique dans le Grand Sahara (EIGS), dans le secteur de Tagadeyate, marque un tournant décisif. Cet individu, responsable d’innombrables atrocités contre des populations civiles innocentes et de multiples attaques contre les FAMa, symbolise les menaces qui ont longtemps pesé sur la stabilité du pays. Son arrestation, couplée à la neutralisation de plusieurs de ses combattants et à la saisie d’importants matériels de guerre, envoie un signal fort : les terroristes ne peuvent plus opérer en toute impunité sur le territoire malien.

Des opérations ciblées et décisives

Ces succès militaires, renforcés par des frappes aériennes ciblées à Diabaly, Tessit, Labbezanga et Songo, montrent une stratégie désormais claire et structurée. En s’attaquant aux bases logistiques et aux regroupements des groupes armés, les FAMa frappent au cœur même de leur capacité opérationnelle. Chaque véhicule détruit, chaque sanctuaire réduit en cendres, affaiblit davantage l’ennemi et rapproche le Mali d’un retour à la sécurité.

Mais ces victoires militaires ne sont pas seulement techniques ou stratégiques. Elles représentent avant tout un souffle d’espoir pour les populations éprouvées. L’annonce de deux redditions dans le Gourma d’Ansongo illustre un autre effet des offensives : elles fissurent le moral des combattants terroristes, qui, acculés, n’ont d’autre choix que de se rendre. Ce succès psychologique est aussi important que les prouesses sur le terrain.

Consolider les victoires, un impératif pour la stabilité

Pourtant, la victoire ne se résume pas à la seule dimension militaire. Elle repose sur la capacité des autorités à accompagner ces gains par des actions concrètes pour stabiliser et reconstruire les zones libérées. Sécuriser est une chose ; gagner la confiance des populations en est une autre. L’engagement affiché par l’État-Major Général des Armées en faveur de la protection des personnes et des biens doit s’inscrire dans un cadre plus large de gouvernance, de justice et de développement.

L’offensive actuelle témoigne de la détermination des forces maliennes à reconquérir chaque parcelle du territoire national. Mais cette dynamique ne saurait être uniquement celle de l’armée. C’est tout le Mali, dans sa diversité, qui doit s’unir pour soutenir cet élan et assurer que les sacrifices consentis par nos soldats ne soient pas vains.

Car la lutte contre le terrorisme ne se gagne pas seulement par les armes, mais aussi par la résilience collective, l’unité nationale et la volonté partagée de bâtir un Mali stable, sûr et prospère.

Ibrahim K. Djitteye 

18 décembre 2024 0 comments
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mine de lithium de Goulamina
A la UneÉconomie

Transition énergétique : le Mali entre dans le cercle des grands producteurs de Lithium

by Cheickna Coulibaly 17 décembre 2024
written by Cheickna Coulibaly 4 minutes read

Inaugurée officiellement par le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, le 15 décembre 2024, la mine de lithium de Goulamina marque un tournant décisif pour le Mali. Ce projet stratégique, soutenu par la société Lithium du Mali et le groupe chinois Ganfeng, symbolise une avancée majeure dans la diversification économique du pays. En exploitant une ressource clé pour la transition énergétique mondiale, le Mali se positionne ainsi sur la voie d’un développement économique plus durable.

Lors de l’inauguration, le président Assimi Goïta a exprimé sa satisfaction quant à l’aboutissement de ce projet ambitieux. Il a souligné que la mine de Goulamina constitue « un levier essentiel pour le développement économique » du pays. Avec des retombées « estimées à 680 milliards de francs CFA, » ce projet promet de stimuler l’économie malienne, en particulier grâce à l’injection de fonds dans les banques locales, renforçant ainsi le système financier du pays.

Un projet crucial pour le développement économique du Mali

Le président Goïta a également évoqué les retombées directes pour les communautés locales, notamment la création de plus de 2 000 emplois, et un investissement de 25 milliards de francs CFA pour le développement communautaire. Ces fonds seront utilisés pour la construction de routes, de centres de santé, d’écoles et l’amélioration des infrastructures énergétiques et hydrauliques dans la région de Bougouni.

La mine de Goulamina, fruit d’un partenariat stratégique entre le Mali et la Chine, s’inscrit dans une tradition diplomatique de longue date. « Cette alliance érigée en partenariat stratégique cette année lors du Sommet sino-africain à Beijing, au mois de septembre 2024, prouve à suffisance à quel point les deux pays sont motivés à approfondir leur collaboration pour des bénéfices financiers », explique le PDG de Ganfeng, Xiao Shen Wang.

Il poursuit en expliquant que c’est grâce à la visite du Général d’armée Assimi Goïta, en Chine, qu’une rencontre stratégique avec les dirigeants du groupe Ganfeng a eu lieu, aboutissant ainsi à une discussion approfondie sur l’exploitation du lithium au Mali. « Le groupe Ganfeng Lithium, leader mondial de la production de lithium, a investi près de 300 millions de dollars dans cette exploitation, qui devrait faire du Mali un acteur clé de la chaîne mondiale d’approvisionnement en lithium » précise Xiao Shen Wang, soulignant que la société cherchait à maximiser les bénéfices mutuels et à renforcer les relations avec la population locale et les autorités maliennes. Il rappelle que plus de 2 milliards de FCFA ont déjà été investis dans des initiatives sociales et économiques, offrant des milliers d’emplois aux Maliens sur le site de la mine.

Le lithium, un pilier pour la transition énergétique

Le lithium, minerai clé dans la fabrication des batteries lithium-ion utilisées dans les véhicules électriques et les appareils électroniques, connaît une demande croissante à l’échelle mondiale. En produisant ce minerai stratégique, le Mali rejoint les pays producteurs de lithium et joue un rôle clé dans la transition énergétique, alors que le monde se tourne vers des alternatives aux énergies fossiles.

Le ministre des Mines, le Pr Amadou Keïta, a souligné l’importance de ce projet pour Mali, qui s’investit désormais dans l’exploitation des ressources stratégiques comme le lithium, après des décennies de domination dans la production d’or. Il a affirmé que la mine de Goulamina allait contribuer à la modernisation du secteur minier malien, tout en générant de nouvelles opportunités économiques pour le pays.

Une nouvelle énergie pour le secteur minier malien

Ce projet fait partie d’une série de réformes majeures entreprises par le gouvernement malien pour renforcer la transparence et l’intégration du secteur minier dans l’économie nationale. Ces réformes visent à garantir que les retombées économiques bénéficient directement aux communautés locales, tout en encourageant la formation des jeunes aux métiers de l’exploitation minière et à l’adoption de technologies modernes.

L’inauguration de la mine de lithium de Goulamina marque le début d’une nouvelle ère pour le Mali, qui se positionne désormais comme un acteur majeur de l’exploitation du lithium, essentiel à la transition énergétique mondiale. Avec l’appui de son partenaire stratégique Ganfeng, le pays espère non seulement diversifier son économie mais aussi offrir un avenir meilleur à ses citoyens, notamment dans les régions de Bougouni et au-delà. Ce projet porte en lui l’espoir d’un développement durable et d’un renouveau pour le secteur minier malien, avec des bénéfices tangibles pour l’ensemble des populations du pays.

Cheickna Coulibaly, envoyé spécial à Bougouni

17 décembre 2024 0 comments
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