Dans le cadre de la Biennale artistique et culturelle, la journée du jeudi 25 décembre 2025 a été marquée par les prestations des orchestres régionaux de Kidal, Ménaka, San et Sikasso. Deux titres ont été interprétés par Kidal et Ménaka, huit morceaux en Bambara et en Bwa par San, et sept par Sikasso. Dans la nuit, le Stade municipal Baba Alkairou de Tombouctou a accueilli les troupes de Nioro et de Gao. Les deux événements ont enregistré la présence du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, M. Mamou Daffé et son collègue Oumou Sall Seck , des gouverneurs des régions et d’un public enthousiaste.

Dans l’après-midi, la salle Ali Farka Touré de Tombouctou s’est transformée en un espace de rencontre musicale. Les orchestres ont ouvert la journée avec des prestations variées : Kidal et Ménaka ont chacun proposé deux titres, reflétant les sonorités de leurs terroirs. L’orchestre de San s’est distingué par huit morceaux en Bambara et en Bwa, témoignant de la richesse linguistique et culturelle. Celui de Sikasso a offert sept titres, confirmant la vitalité artistique locale et l’importance de la transmission musicale.
Dans la nuit, le Stade municipal Baba Alkairou de Tombouctou a accueilli les troupes de Nioro et de Gao. Devant un public enthousiaste et en présence des ministres Mamou Daffé et Oumou Sall Seck, ainsi que des gouverneurs régionaux, les artistes ont donné à cette soirée une dimension particulière. La mobilisation institutionnelle et citoyenne a montré l’importance accordée à la culture comme vecteur de cohésion nationale et outil de dialogue entre les communautés.

Les prestations artistiques et la portée citoyenne
La troupe de Nioro a présenté quatre disciplines : un ensemble instrumental, un solo de chant, une pièce de théâtre et une danse traditionnelle. La pièce « Le silence des morts » et le chant « Mali Mussow » ont retenu l’attention. L’ensemble instrumental « Magniniso » a offert une immersion dans les sonorités traditionnelles, tandis que « La danse des talibés » a apporté une énergie particulière, rappelant l’importance des pratiques populaires dans la transmission culturelle et la mémoire collective.
La troupe de Gao a proposé un ensemble instrumental intitulé « À chacun d’apporter la pierre à la construction du Mali Kura », une pièce de théâtre « La voix du fleuve », une danse incorporé dans la pièce, ainsi qu’un solo de chant sur la souveraineté. Cette combinaison a renforcé l’impact de la prestation et montré la capacité des artistes à innover tout en respectant les formes traditionnelles. Les messages portés par ces œuvres ont résonné fortement auprès du public.

Une Biennale au service du Mali Kura
La présence des ministres Mamou Daffé et Oumou Sall Seck a donné un éclat particulier à l’événement. Leur participation a illustré le soutien institutionnel aux différentes régionales présentes à la Biennale, montrant que la culture comme vecteur de cohésion nationale. Le public, nombreux et enthousiaste, a réagi avec ferveur, confirmant que ces moments de partage artistique renforcent le lien entre communautés et autorités et contribuent à la consolidation du Mali Kura.
Au-delà des prestations musicales et théâtrales, cette journée a rappelé la mission de la Biennale : offrir une plateforme où les régions du Mali expriment leur identité et dialoguent à travers l’art. Les troupes de Nioro et de Gao, ainsi que les orchestres de Kidal, Ménaka, San et Sikasso, ont montré que la diversité culturelle est une richesse et que chaque discipline, notamment : théâtre, chant, musique ou danse, participe à l’édification d’un patrimoine commun.

Ainsi, la salle Ali Farka Touré de Tombouctou et le Stade municipal Baba Alkairou se sont imposés comme des carrefours de créativité et de mémoire. Les artistes ont donné corps à des récits, des sons et des gestes traduisant l’histoire et les aspirations du pays. La Biennale poursuit son rôle de catalyseur, en réunissant les talents régionaux et en affirmant que l’art est une clé essentielle pour la souveraineté et l’unité nationale.

Ibrahim Kalifa Djitteye, envoyé spécial à Tombouctou
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