Le développement local passe aussi par un reformatage des administrateurs. En commune II du district de Bamako, le centre secondaire d’état civil de Médina coura fait peau neuve, en moins de trois (3) mois.
Des clôtures vétustes tombées par endroit, une cour inondée d’eau, avec comme conséquence le fleurissement des herbes, des ordures entassées par endroit dégageant une odeur nauséabonde, de la moisissure aux plafonds et aux murs des bureaux. C’est ce qui caractérisait le Centre secondaire d’état civil de Médina Coura, en commune II du district de Bamako, les quatre dernières années.
Problème de salubrité et d’entretien
Cet état de délabrement peut s’expliquer par le désengagement des autorités communales ou simplement la mauvaise gestion dans cette administration territoriale. Comment comprendre qu’une mairie, censée montrer la voie à suivre, en termes d’assainissement, puisse se retrouver dans une telle situation d’insalubrité ? Des administrateurs qui ne réussissent pas à assainir leur cadre de travail, faut-il attendre d’eux l’assainissement de la commune ? Difficile !
L’état de dégradation de la mairie de Médina Coura laisse croire que la salubrité est le moindre souci de la plupart des autorités communales du Mali. Ce qui expliquerait également pourquoi Bamako, la capitale malienne, croule sous le poids des montagnes d’ordures.
Le délabrement de ce centre secondaire d’état civil traduit également l’état d’esprit de la plupart des autorités maliennes ainsi que des citoyens de ce pays. Nombreux sont ceux qui se soucient moins de la chose publique. « Ce qui est public n’appartient à personne », entend-on couramment. Par manque d’entretien, les biens publics s’usent aussi rapidement, avant de disparaître.
Chercher des ressources nécessaires
Le Mali nouveau dont rêve la quasi-totalité des Maliens n’est possible que s’il y a des hommes nouveaux, soucieux des biens de l’État, du bien-être des populations.
Cette mairie de Médina Coura fait peau neuve, depuis la venue de nouvelles autorités communales, il y a moins de quatre mois. Les moisissures, les points d’eau ainsi que les ordures, qui s’étaient emparés de ce cadre de travail, ont disparu. De loin, on observe une nouvelle administration. Les murs relevés et repeints, une cour propre, avec presque plus d’ordures entassées. « Je suis venue trouver ce centre délabré : vitres brisées, des portes détériorées, de la moisissure sur les murs, expliquele nouveau maire, Mme Maïga Djénébou Zerbo. J’ai donc souhaité réhabiliter les lieux à mon image. »
À travers cette réhabilitation, les nouvelles autorités du centre secondaire d’état civil de Médina Coura ont donné le ton. Le changement, dit-on, commence par soi-même. Ces nouvelles autorités l’auraient compris : « Être maire ne signifie pas s’asseoir uniquement dans des bureaux pour recevoir des visiteurs, c’est plutôt chercher des ressources nécessaires pour redorer l’image de sa mairie, de sa commune », rappelle Mme le maire à ses collègues.
Mme le maire s’engage à poursuivre cette voie, avec l’implication de tous les citoyens de sa circonscription, pour le développement de cette commune.
F. Togola
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