Le retrait de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO annonce un tournant majeur vers une souveraineté effective. Le Professeur de philosophie, Judé Sogoba, dévoile les intrications complexes entre la monnaie, la sécurité, et la constitution, soulignant l’importance de l’équilibre pour garantir la stabilité et la légitimité des nations sur la scène internationale.
Le 1er février 2024 restera gravé dans l’histoire du Mali, marqué par une mobilisation exceptionnelle dans toutes les régions du pays. Répondant à l’appel du ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdoul Kassim Fomba, les Maliens ont exprimé un soutien sans précédent à la décision historique des chefs d’État de se retirer de l’Alliance des États du Sahel (AES). Un élan citoyen qui témoigne de l’unité nationale face à ce tournant majeur.
Dans une analyse percutante, Judé Sogoba explore les ramifications du retrait de l’Alliance des États du Sahel de la CEDEAO, mettant en lumière les enjeux cruciaux de la monnaie, de la sécurité, et de la constitution dans la quête d’une souveraineté authentique. Un plaidoyer éclairé pour comprendre la complexité des interactions entre ces trois piliers essentiels de la vie nationale.
Il est essentiel de souligner que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est fondamentalement influencée par le gouvernement français, représenté par des présidents néocolonialistes prétendument « démocratiquement élus » des pays membres. Ainsi, les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger) — AES — sont appelés à poursuivre leur engagement jusqu’au bout, affirmant ainsi que « l’homme est maître de son destin ».
Le triangle de la souveraineté
Ce combat idéologique doit être alimenté de manière efficace. Pour ce faire, il est impératif de comprendre que la monnaie, la sécurité et la constitution constituent les trois piliers de la souveraineté d’un pays. Une monnaie stable reflète la santé économique d’une nation, renforçant ainsi sa crédibilité à l’échelle internationale et favorisant la prospérité nationale.
La sécurité est également un élément fondamental de la souveraineté, englobant la protection des frontières, la défense contre les menaces internes et externes, garantissant ainsi la stabilité et l’intégrité territoriale d’un pays. La capacité d’un État à assurer la sécurité de ses citoyens renforce sa souveraineté et consolide sa position sur la scène internationale.
Quant à la constitution, elle établit le fondement juridique de l’organisation et du fonctionnement de l’État, définissant les principes fondamentaux, les droits et devoirs des citoyens, ainsi que les mécanismes de gouvernance. Une constitution bien élaborée contribue à la stabilité politique et sociale, renforçant ainsi la souveraineté en offrant un cadre institutionnel solide.
L’interaction complexe entre ces trois éléments souligne l’importance de l’équilibre pour garantir une souveraineté durable et équilibrée. La monnaie, la sécurité et la constitution interagissent de manière étroite, démontrant que leur harmonie est essentielle pour assurer la prospérité, la stabilité et la légitimité d’un État sur la scène internationale.
Judé Sogoba
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