Sous l’impulsion du Général Assimi Goïta, l’autonomisation des femmes au Mali progresse à travers des initiatives sociales ciblées. Accès à l’eau, soutien aux vulnérables, formations. Autant d’actions qui visent à renforcer leur indépendance économique et sociale. Mais ces efforts suffiront-ils à transformer durablement leur condition ?
Bamako, à l’aube, une lumière vacillante éclaire la cour de la famille Traoré. Awa, la cinquantaine, s’affaire près du forage offert par le président de la transition, où elle assure la garde. Depuis quelques mois, son quotidien a changé. Grâce à ce forage issu des œuvres sociales du Président de la Transition, elle gagne sa vie grâce au jardin qu’elle a aménagé à côté de cette infrastructure hydraulique. « Avant, je dépendais entièrement de mon mari. Aujourd’hui, je peux payer l’école de mes enfants », confie-t-elle avec un sourire empreint de fierté.
Cet exemple, parmi tant d’autres, illustre l’un des chantiers silencieux, mais cruciaux du pouvoir du Général Assimi Goïta : l’autonomisation des femmes. Une mission qui, si elle ne se déclame pas à grand renfort de slogans féministes, s’ancre dans une vision pragmatique du développement social.
Un pari social inscrit dans une stratégie plus large
L’autonomisation des femmes au Mali est un défi historique, un combat de longue haleine dans un pays où les traditions, l’inégalité d’accès à l’éducation et la précarité économique entravent encore la pleine participation des femmes à la vie publique et économique. Mais pour le président malien, il ne s’agit pas d’un simple enjeu sectoriel. Son approche, discrète, mais structurée, s’inscrit dans une stratégie plus large de consolidation sociale et de justice économique.
Depuis son accession au pouvoir, le 7 juin 2021, Assimi Goïta a alloué les 2/3 de son fonds de souveraineté aux programmes sociaux, ciblant notamment les populations vulnérables, parmi lesquelles les femmes et les enfants occupent une place centrale.
Des initiatives concrètes qui changent le quotidien
Dans les régions rurales, où l’eau potable est une denrée rare, les longues marches quotidiennes pour s’approvisionner constituent une entrave majeure à l’émancipation des femmes. Quand vous passez quatre heures par jour à aller chercher de l’eau, vous ne pouvez ni étudier ni travailler. Conscient de cette réalité, le président de la transition a multiplié les forages et les points d’eau potable. Au total, plus de 400 forages implantés à travers le pays. Une avancée qui libère du temps pour les femmes et leur permet de se consacrer à des activités génératrices de revenus.
Les programmes de soutien aux couches vulnérables incluent également une dimension économique. Dans le cadre d’initiatives soutenues par l’État, des milliers de femmes ont pu bénéficier du soutien du chef de l’État, à travers l’appui à la scolarisation des enfants, mais aussi la distribution des milliers de tonnes de céréales. Des moulins ont également été offerts à des femmes ainsi que des formations en savonnerie. Pour la santé de la mère, de l’enfant et de la famille, des efforts énormes ont également été consentis à travers l’appui aux centres de santé, à travers notamment l’appui en équipements médicaux. L’objectif est de rendre les femmes plus autonomes financièrement et renforcer leur rôle dans l’économie locale.
Si le Président Goïta n’a pas fait de l’autonomisation des femmes un axe central de sa communication, il n’en reste pas moins impliqué dans des initiatives structurantes. Le président Goïta sait que la stabilité sociale tant recherchée, passe nécessairement par la valorisation de toutes les forces vives du pays, y compris des femmes.
Une avancée, mais pas encore une révolution
Si les efforts entrepris par le pouvoir en place sont indéniables, le chemin vers une réelle autonomisation des femmes maliennes reste semé d’embûches. Les défis structurels demeurent nombreux. L’accès inégal aux financements, disparités dans l’éducation, pesanteur des traditions.
Par ailleurs, l’absence d’un cadre législatif clair pour encadrer ces avancées peut freiner leur pérennisation. L’Assemblée nationale de la Transition, le CNT, sera-t-elle en mesure de traduire ces initiatives en réformes durables ? Le temps le dira.
En attendant, dans les marchés de Bamako comme dans les campagnes reculées du pays, des femmes commencent à voir leur quotidien changer. Une transformation silencieuse, portée par une volonté politique affichée, mais encore perfectible. Et si, finalement, l’autonomisation des femmes au Mali devenait l’un des héritages durables du général Assimi Goïta ?
A.D
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