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Accès à l’eau potable : atténuer la souffrance des populations

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Ressource indispensable à la vie, au Mali, de nombreuses populations n’ont pas accès à l’eau potable. Les nouvelles autorités de la transition s’engagent à améliorer l’approvisionnement en eau.

 « Eau, tu n’as ni goût, ni couleur, ni arôme, on ne peut pas te définir, on te goûte, sans te connaître. Tu n’es pas nécessaire à la vie : tu es la vie », a écrit Antoine de Saint-Exupéry, dans son ouvrage « Terre des Hommes ». Ce passage consiste à montrer toute la place que joue l’or bleu dans l’existence du monde.

« Garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable », telle est la visée de l’objectif 6  des ODD. Cinq ans après le début des Objectifs du développement durable, on a toujours des difficultés dans l’atteinte de cet objectif 6.

Deux milliards de personnes

Les remarques du rapport, « Progrès en matière d’eau potable, d’assainissement et d’hygiène des ménages », donnent froid dans le dos. Ce document conjoint de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) évalue les taux de progrès actuels et les perspectives pour atteindre les cibles des ODD d’ici 2030. Il y ressort que deux (2) milliards de personnes dans le monde manquent d’eau potable.

Depuis les années 2000, « des milliards de personnes ont eu accès à des services d’eau potable, d’assainissement et d’hygiène, mais de nombreux pays ont encore un long chemin à parcourir pour réaliser pleinement l’ambition des Objectifs de développement durable (ODD) d’atteindre l’accès “universel”“pour tous”. », lit-on dans la présentation, en anglais, de ce nouveau rapport, publié en ce début de mois.

Quadrupler les « taux de progrès actuels »

Dans le rapport OMS/UNICEF du Programme conjoint de surveillance de l’approvisionnement en eau, à l’assainissement et à l’hygiène (JMP), en « 2020, 84 pays au total avaient atteint une couverture universelle [ndlr] d’au moins les services d’eau potable de base ».

Les pays en voie de développement seraient les plus en retard dans la mise en œuvre des politiques d’accès à l’eau et à l’assainissement. Les zones rurales et les populations pauvres semblent être les plus confrontées aux difficultés d’accès à ces services.

En 2020, « 74 % de la population mondiale utilisait des services d’eau potable gérés en toute sécurité », indique ce rapport conjoint. Sur la base des estimations nationales provenant des 138 pays et quatre des huit régions ODD, ce chiffre représente 45 % de la population mondiale. Selon les analyses du rapport, « La couverture était plus faible dans les zones rurales (60 %) que dans les zones urbaines (86 %), qui abritaient deux sur trois des 5,8 milliards de personnes utilisant des services gérés en toute sécurité ». 

Forage à Koulikoro
Forage inauguré à Koulikoro, mardi 13 juillet 2021, par Assimi Goita. Crédit photo: Ghandy Malien

Pour atteindre une couverture universelle d’ici 2030, il faudrait nécessairement que les États quadruplent les « taux de progrès actuels dans les services d’eau potable gérés en toute sécurité, les services d’assainissement gérés en toute sécurité et l’hygiène de base », invite-t-on. 

Fonds de souveraineté du président de la République

Dans un article republié par Watershed en 2020, il est expliqué que la pollution du fleuve Niger contribue à l’aggravation de la pénurie d’eau à Bamako. Cette pollution « a réduit l’accès des pauvres à l’eau potable ». Et de préciser : « La population de Bamako à elle seule est passée d’un million et demi à cinq millions au cours des vingt dernières années ».

Conscient de tout ce défi en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta a décidé, lors de son investiture en juin 2021, d’octroyer les 2/3 du fonds de souveraineté du président de la République au service du développement social et au financement d’infrastructures sociales de base. Il s’agit pour lui de soutenir les secteurs de la santé ainsi que de l’accès à l’eau potable au Mali.

Aussi, faut-il le rappeler, dans plusieurs régions du Mali, y compris certains quartiers du district de Bamako, l’accès à l’eau potable demeure une véritable aventure de combattant pour les femmes et les jeunes filles.

Plusieurs forages installés

Depuis plusieurs semaines, le chef de l’État malien est à pied d’œuvre pour l’installation des forages dans des zones où les populations sont frappées par la pénurie d’eau potable. À Sokonafin, en commune III du district de Bamako, ainsi qu’à Kati Malibougou, le colonel Assimi Goita a installé deux forages, au début de ce mois de juillet.

Le mardi 13 juillet dernier, ce fut le tour de la Commune urbaine de Koulikoro, dans la deuxième région du Mali, de recevoir des forages issus du fonds de souveraineté du président Goita. Deux systèmes hydrauliques villageois améliorés (SHVA ou forages) ont été installés dans cette région au profit des populations.

Entre autres localités ayant bénéficié des œuvres sociales issues de ce fonds de souveraineté, il faut noter le village de Torokorobou Djigato, dans la commune rurale du Mandé, Kati-Koko Plateau, Kati-Malaisie, 54 logements et le village de Tiétimbougou.

Selon une source à la présidence du Mali, le président Assimi Goita a déjà installé un total de dix (10) forages dans des zones où l’accès à l’eau potable était difficile aux populations. D’autres réalisations similaires seraient prévues dans d’autres localités du pays.

La rédaction

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