Les campusiennes souffrent.
Oui,
Nous souffrons.
Loin des parents,
Nostalgiques de Maman et Papa,
Des frères et sœurs, des ami(e)s,
Nous souffrons sur les cités universitaires.
Contraintes de vivre sur les campus pour remédier aux problèmes de logement et de mobilité,
Nous sommes perçues telles des libertines.
Ces jeunes filles ambitieuses que nous sommes,
Venues nous abreuver à la source du savoir
Et apporter, à l’avenir, notre pierre à l’édifice national,
Nous souffrons.
Triste est cette vie de martyre que nous menons au quotidien loin de l’ambiance familiale.
Nous souffrons,
Nous souffrons de l’absence de soutiens moral, matériel et financier.
Avec des parents disposant de très peu de moyens,
Des trousseaux et bourses qui ne tombent qu’au crépuscule de l’année universitaire,
Nous nous voyons confrontées à des mésaventures,
Mettant en cause notre dignité.
Nous souffrons,
Oui les campaniennes souffrent.
Les activités génératrices de revenus que nous menons pour survivre nous épuisent.
Impossible d’y renoncer puisqu’elles demeurent notre seul moyen de remédier à la faim, qui nous paraît plus redoutable que la Covid-19.
Nous souffrons,
Oui les campusiennes souffrent.
Nous allons mal à cause des étiquettes qui nous sont collées sans cesse.
Nous en souffrons profondément.
Mais nous ne baissons pas les bras.
Aucun obstacle ne nous détournera de l’objectif.
Nous sommes des guerrières,
Nous sommes persuadées que de jours meilleurs nous attendent.
Nous nous battrons pour y arriver.
Assitan Ouattara, étudiante à l’Institut des Hautes Études en Management de Bamako.
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