Le mardi 16 juillet 2024, le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire sous la présidence du Colonel Assimi Goïta. Une réunion qui marque un tournant décisif pour la modernisation de l’administration malienne.
Le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration a annoncé avec une certaine solennité le « lancement du processus de la digitalisation des moyens de paiement et des services publics de l’État ». Une initiative ambitieuse qui doit débuter le 18 juillet 2024, ciblant d’abord le District de Bamako. Concrètement, cette première phase concernera la carte d’identité, les contraventions de police, l’état civil, ainsi que les impôts et les taxes.
Réduire les contacts directs entre les usagers et les fonctionnaires
La digitalisation de ces services publics ne relève pas d’une simple modernisation technique, mais représente une véritable « stratégie globale de modernisation de l’Administration pour la rendre plus performante et accessible ». En effet, l’idée est de transformer une administration souvent critiquée pour ses lenteurs et ses inefficacités en un modèle de réactivité et de transparence.
On peut imaginer les défis et résistances que ce projet pourrait rencontrer. Les habitudes sont tenaces et la bureaucratie a souvent montré une résilience à toute tentative de réforme. Pourtant, le lancement de cette digitalisation symbolise une promesse d’avenir. « La digitalisation des moyens de paiement s’inscrit dans une stratégie globale de modernisation de l’Administration », a souligné le communiqué du Conseil des ministres, pointant du doigt une vision à long terme pour le Mali.
Ce saut technologique pourrait bien changer le quotidien des citoyens, leur épargnant des heures de file d’attente et des allers-retours incessants entre différents bureaux. Mais au-delà de l’amélioration du service, c’est également un outil puissant contre la corruption et les malversations. En rendant les transactions plus transparentes, en réduisant les contacts directs entre les usagers et les fonctionnaires, la digitalisation pourrait diminuer les tentations de pots-de-vin et d’autres pratiques douteuses.
Jouir des infrastructures de qualité
Comme toute médaille a son revers, il ne faut pas négliger les risques liés à la cybersécurité et à l’inclusion numérique. Il faudra garantir que chaque citoyen, quel que soit son niveau d’éducation ou sa zone de résidence, puisse accéder et utiliser ces nouveaux outils numériques.
Ce pas vers la digitalisation est une invitation à entrer dans une ère nouvelle, celle où le Mali pourrait s’affirmer comme un exemple de modernisation en Afrique de l’Ouest. « Nous sommes résolument engagés à bâtir un Mali uni, harmonieux et prospère, où chaque citoyen peut jouir des infrastructures de qualité », souligne généralement le président Assimi Goïta. Un défi de taille, mais avec des promesses tout aussi grandes pour l’avenir du pays.
Chiencoro Diarra
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