Le lundi 14 avril 2025, le ministre de l’Industrie et du Commerce a rencontré les responsables de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), afin de dresser le bilan de l’approvisionnement des marchés en produits de première nécessité durant le mois de Ramadan. Il en a également profité pour sensibiliser ses hôtes à la taxe spéciale de contribution récemment instaurée par le gouvernement.
Depuis le 30 mars 2025, date marquant la fin du mois sacré musulman de jeûne, le gouvernement évalue les résultats de sa stratégie d’approvisionnement. Cette période est traditionnellement marquée par une forte demande populaire en produits de base : riz, sucre, huile, lait, etc. Pour répondre à ces besoins, l’État a consenti d’importants efforts afin de permettre aux opérateurs économiques de ravitailler les marchés, tout en maintenant l’accessibilité des prix.
Près de deux semaines après la fin de ce mois, le ministre Moussa Alassane Diallo a jugé nécessaire de rencontrer les opérateurs économiques afin d’établir un bilan. En débutant la rencontre, Moussa Alassane Diallo a salué l’engagement remarquable des opérateurs qui ont permis un approvisionnement fluide des marchés en produits de qualité avec des prix stables, voire en baisse, durant tout le mois sacré musulman. Il n’a pas aussi manqué de saluer l’appui constant des gouverneurs de régions et des services déconcentrés du Commerce qui ont fait un travail de veille et de supervision remarquable.
A la suite de cette reconnaissance, le ministre de l’Industrie et du Commerce a abordé la question de la taxe spéciale de contribution à l’alimentation du fonds de soutien aux projets d’infrastructures de base et de développement social.
Une taxe spéciale sur les communications et les transferts
D’après les propos du ministre, l’instauration de la taxe spéciale est une mesure forte prise au nom de la souveraineté économique. « Nous apprenons à vivre par nous-mêmes, à financer nos projets sans dépendre de personne », a-t-il indiqué. En réponse, les opérateurs économiques ont exprimé leur totale adhésion à la mesure tout en demandant une transparence dans la gestion des fonds récoltés. Ils ont, en outre, salué la démarche participative du ministre et réaffirmé leur volonté d’accompagner l’État dans ses efforts de résilience et de transformation économique.
Rappelons que le gouvernement a introduit une contribution spéciale de solidarité, consistant en un prélèvement spécifique sur la consommation des services de communications téléphoniques et les opérations de retrait d’argent via le mobile money. Concrètement, pour chaque recharge de 1 000 francs CFA, le consommateur recevra 900 francs CFA de crédit, soit une retenue de 10 %. Concernant les transactions de mobile money, le client paiera des frais de retrait de 200 francs CFA pour un montant de 10 000 francs CFA, contre 100 francs CFA précédemment, ce qui correspond à une augmentation de 1 % pour l’opérateur et de 1 % pour l’État.
Cette mesure s’intègre au programme de transition fiscale de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), visant à réduire la dépendance aux droits de douane au profit d’une fiscalité intérieure plus soutenue. Les recettes générées seront affectées à des projets de développement social et d’infrastructures de base, contribuant ainsi à l’amélioration des conditions de vie des populations maliennes.
Sidi Modibo Coulibaly
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