À l’issue du sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEDEAO sur la crise malienne, six (6) mesures phares ont été retenues pour la normalisation de la crise malienne. La démission immédiate des 31 députés contestés, la recomposition rapide de la Cour Constitutionnelle, la mise en place rapide d’un gouvernement d’union nationale, d’une commission d’enquête, d’un Comité de Suivi de toutes les mesures citées, la mise en place par la CEDEAO d’un régime de sanctions.
La clôture de ce sommet extraordinaire a été sanctionnée par des « solutions fortes », comme l’avait laissé entendre le président Issoufou à l’ouverture de cette rencontre virtuelle sur la crise malienne. En effet, il a été recommandé la tenue d’élections partielles après la démission des 31 députés contestés de l’Assemblée nationale, y compris le président du parlement.
La recomposition rapide de la cour constitutionnelle conformément aux dispositions constitutionnelles du Mali est une recommandation ressortie de ce sommet. Pour ce faire, les membres restants de l’Assemblée nationale proposeront leurs représentants. En cas de difficultés, précise le président en exercice de la CEDEAO, le président de la République nommera les neuf sages.
Une autre solution forte à l’issue de cette rencontre est la mise en place d’un gouvernement d’union nationale avec la participation de l’opposition. Le M5 est surtout invité à y prendre part afin de résoudre les problèmes de gouvernance au Mali. Ce gouvernement, clarifie M. Issoufou, s’attèlera à la mise en œuvre des conclusions du Dialogue national inclusif et au traitement des questions de gouvernance ainsi que de l’Accord d’Alger qui doit être accéléré, a-t-il indiqué. « Compte tenu des nombreux défis auxquels fait face le pays, certains membres du Gouvernement pourront être nommés avant la formation du Gouvernement d’union nationale », a-t-il fait comprendre. Les ministres concernés par cette mesure sont celui de la Défense et des anciens combattants, de la Justice, des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, de la Sécurité et de la Protection civile, de l’Économie et des Finances.
Quant à la mise en place d’une commission d’enquête sur les violences des 10, 11 et 12 juillet 2020 ayant entraîné des morts, des blessés et des destructions de biens publics et privés, elle vise à déterminer et situer les responsabilités de ces actes.
En ce qui concerne le Comité de suivi, il sera chargé de veiller à la bonne application de toutes ces mesures prises lors de ce sommet. S’agissant de la composition de ce Comité, Issoufou Mahamadou précise qu’il comprendra des membres du gouvernement, du parlement, de la société civile, de la magistrature, du M5-RFP, des femmes et des jeunes. L’Union africaine ainsi que les Nations unies y participeront également, sous la présidence de la CEDEAO.
Quant au Régime de sanction, il sera pris contre ceux qui « poseront des actes contraires au processus de normalisation de cette crise ». Toutes ces mesures doivent être mises en œuvre au plus tard le 31 juillet 2020, a-t-on indiqué.
Oumarou
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