Le premier concert géant, sur la grande scène du village de Festival, dénommée Soirée Nomade, a eu lieu, ce vendredi nuit, dans le cadre de la 19ème édition de Ségou’art. Abdoulaye Diarra, Hawa Maïga, le Groupe Amar de Kidal, Bassékou Kouyaté et Abdoulaye Diabaté, ont fait danser de milliers de spectateurs venus célébrer l’art dans toutes ses couleurs.
Drapé dans un boubou blanc trois pièces, Bassékou Kouyaté allait dans tous les sens dans un mouvement de va-et-vient, ses doigts magiques faisaient trembler son magique N’goni. Le son de cet instrument, entremêlé à ceux du Tamani, de la calebasse et d’autres instruments traditionnels, donnait une sonorité imposante.
La mélodie de ces instruments était accompagnée de la voix grave de Madame Kouyaté Ami Sacko. Ce mélange harmonieux perçait les flots du Joliba pour aller se réfugier dans les cœurs des amoureux de la musique malienne. Sous les sonorités du Bamanan « djourou » (rythme musical bambara), le public et les artistes chantaient en chœur.
Paix, cohésion et vivre-ensemble
« C’est toujours un plaisir pour moi de fouler la terre de Ségou pour ce grand rendez-vous international de la culture. J’adore la culture malienne, surtout la musique. C’est l’une des meilleures », a confié un hollandais amoureux du Mali.
Selon Maimouna Dembélé, une festivalière venue de Bamako, le spectacle de cette soirée témoigne l’harmonie et la cohésion qui existe entre les Maliens. Selon les précisions de cette amoureuse de la culture malienne, ce genre de spectacle a l’avantage de pousser les Maliens à se donner la main, à se réconcilier. « C’est la culture malienne qui a gagné aujourd’hui », s’est-elle réjouie.
Ibrahim Maïga, un autre festivalier, affirme de son côté que c’est le Mali qui se trouve réuni, dans toute sa diversité artistique et culturelle, à ce festival. « Du nord au sud, nous avons été émerveillés par les magnifiques sonorités maliennes. Cet événement célèbre la paix, la cohésion et le vivre-ensemble », a-t-il indiqué.
Des changements pour cette édition 19
Pour cette 19e édition de Ségou’art, beaucoup d’autochtones de Ségou se plaignent de l’endurcissement des mesures d’accès à certains endroits. « L’année dernière, tout était gratuit. Nous sommes surpris de voir que le concert et la foire sont tous payants cette année. C’est inconcevable », a réagi un homme enturbanné.
Pour certains, l’aspect payant de cette édition est lié à son caractère spécial, car selon eux, « il y’a longtemps, Ségou’art avait changé de panorama et de décor en raison des menaces sécuritaires qui planaient sur la région », explique un habitué de ce rendez-vous annuel de Ségou.
Mohamed Camara, envoyé spécial à Ségou
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