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Secteur minier au Mali : Bientôt, 2000 nouveaux emplois grâce à l’application du nouveau code 

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L’exploitation minière au Mali est en train de bénéficier de plus en plus au Mali. Et cela grâce à l’application du nouveau code élaboré à la suite d’un audit commandité par le Chef de l’État. Parmi les innovations du code, il y a la forte implication des compétences nationales dans l’exploitation minière. C’est dans ce cadre que B2GOLD va créer 2000 nouveaux emplois à l’occasion de l’exploitation de son nouveau gisement.

En tout cas, c’est ce qui ressort d’une audience que le Chef du gouvernement, Général Abdoulaye Maïga, avait accordée au vice-président de B2GOLD, Bill Lytle. Le haut responsable de la société canadienne était venu présenter le bilan de son entreprise et solliciter le Premier ministre pour la facilité d’obtention des autorisations d’exploitation du nouveau gisement de sa société. Ce nouveau gisement dénommé « Fékola régional » va créer 2000 emplois.

En réponse, le Général Abdoulaye Maïga a donné des assurances que le ministre des Mines est à pied d’œuvre afin d’engager toutes les démarches administratives nécessaires pour garantir à la fois les intérêts du peuple malien et ceux des investisseurs. Des assurances qui sont fondées sur le fait que B2GOLD fait partie des sociétés minières qui ont accepté de respecter les nouvelles dispositions du nouveau code minier comme les régularisations fiscales. 

Ainsi, en septembre 2024, elle a annoncé avoir payé à l’État 10,3 milliards de F CFA au titre de « régularisations fiscales ponctuelles ». De plus, elle s’est engagée à faire respecter les dispositions du nouveau code dans le cadre de l’exploitation de son nouveau gisement qui est la deuxième grande mine du pays.

Nouveau gisement doté d’une ferme solaire

Fékola régional, deuxième mine de B2GOLD, est situé à 20 km de la mine d’or de Fekola qui se trouve à la frontière sénégalo-malienne. Elle a une capacité de production annuelle de 80 000 à 100 000 onces d’or. Parallèlement à ce gisement, l’entreprise canadienne prévoit la construction d’une ferme solaire. 

Par rapport à la production d’énergie solaire, B2GOLD disposait déjà d’une centrale solaire+stockage qui a été portée de 30 à 52 MW. Les travaux d’extension avaient démarré en février 2024 pour prendre fin en décembre 2024 et mis en service en janvier 2025. L’extension de la centrale solaire intervient à la suite de la découverte de son nouveau gisement « Fekola Regional ». 

Cette centrale d’énergie est l’un des plus importants projets hybrides de la sous-région.  Ce sont ces deux infrastructures (gisement et centrale) qui vont créer 2000 emplois sur la base du nouveau code minier.

Un code qui valorise les compétences nationales 

Dans le nouveau code, les préoccupations des populations sont prises en compte. Sa mise en œuvre permet d’améliorer les conditions de vie des communautés locales, de privilégier les entreprises locales, de prioriser l’offre locale, de prioriser les ressources humaines locales et nationales. 

Par rapport aux ressources humaines, le nouveau code simplifie les règles en matière de recrutement et de formation de Maliens pour remplacer les employés étrangers. Il semble opérer non plus par « catégorie de travailleurs », mais « toutes catégories confondues ». Son article 6 dispose que le pourcentage du personnel étranger au sein des sociétés minières ne doit pas dépasser 10 % du nombre total du personnel malien pendant les 3 premières années suivant le début des opérations minières. 

Après la 3e année, ce pourcentage est de 5 %, et après la 6e année, il est réduit en vue d’atteindre la pleine participation malienne. En outre, la loi sur le Contenu local établit une nouvelle exigence liée à la masse salariale des sociétés minières. 

En effet, le pourcentage de la masse salariale du personnel étranger par rapport à la masse salariale globale de la société d’exploitation ne doit pas excéder 30 % pendant les 3 premières années suivant le début de l’exploitation minière. Ce pourcentage est réduit à 20 % après la 3e année et il l’est davantage après la 6e année pour atteindre la pleine participation malienne. 

La loi précise d’ailleurs que l’un des objectifs du contenu local est d’assurer le plafonnement des coûts salariaux des étrangers. Cette nouvelle obligation vise à garantir une meilleure redistribution des salaires au sein des sociétés minières et à permettre au personnel malien de tirer davantage profit de l’exploitation des minerais du pays. 

Sidi Modibo Coulibaly


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