La rentrée des cours et tribunaux, pour l’année 2022-2023, est prévue pour ce jeudi matin, à la Cour suprême de Bamako. Le thème retenu cette année est : « Une justice plus proche du Citoyen : Problématique d’une bonne distribution de la justice au Mali ».
À la veille de cette audience solennelle, dans un communiqué conjoint, le 29 novembre dernier, le Syndicat autonome de la magistrature et le Syndicat libre de la magistrature, ont annoncé un mouvement de grève.
En raison de ce mot d’ordre de grève, qui a « paralysé l’ensemble des juridictions de la République », les syndicats des magistrats ont demandé à leurs militants de boycotter cette audience solennelle de rentrée de cours et tribunaux.
Les deux grandes entités syndicales de la magistrature malienne rappellent leur indépendance et disent n’exiger autres que le retrait pur et simple du projet de loi « portant modification de la loi n° 2016-046 du 23 septembre 2016 portant loi organique fixant l’organisation, les règles de fonctionnement de la Cour suprême » et la procédure suivie devant elle. Une loi que les entités jugent « séparatiste », « inéquitable » et « asservissant ». Selon les syndicats de la magistrature, l’objectif recherché derrière une telle loi n’est autre que la division des membres de la même corporation « en y proclamant, des privilégiés tout en caporalisant la justice ».
Tout en saluant « la discipline, l’engagement et la détermination de leurs preux militantes et militants », les syndicats de magistrats se disent néanmoins disponibles au dialogue. Cette grève doit prendre fin le 5 décembre prochain,
Mohamed Camara
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