Le Groupe international de recherche sur le climat (GIEC) a publié, lundi 9 août 2021, le premier volet de son rapport. Ce 6e rapport du GIEC est une « alerte rouge pour l’humanité ».
Un rapport d’analyse et de travaux, de plus de 4000 pages, est attendu du Groupe international de recherche sur le climat, au plus tard le premier trimestre 2022. Ce rapport sera publié en trois volets. Il évaluera les connaissances scientifiques aussi bien que l’impact des mesures adoptées afin de freiner le réchauffement climatique.
Le premier volet, rendu public, lundi 9 août 2021, fait état des nouvelles évaluations climatiques liées aux émissions de gaz à effet de serre. Le deuxième, attendu en février 2022, sera consacré à l’impact pour les écosystèmes. Le troisième, pour mars 2022, se penchera sur l’adaptation au changement climatique.
Risque imminent d’atteindre 1,5 degré
À l’occasion de la publication du premier volet des experts du Groupe de recherche sur le climat, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré : « Les concentrations de gaz à effet de serre sont à des niveaux records. Les catastrophes météorologiques et climatiques extrêmes augmentent en fréquence et en intensité ».
L’humanité est au bord d’un auto-étouffement en raison des émissions de gaz à effet de serre, qui proviennent de la combustion de combustibles fossiles et la déforestation.
À travers de preuves irréfutables, ce rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) tire une sonnette d’alarme « assourdissantes ». Ce rapport est une « alerte rouge pour l’humanité ».
Le réchauffement climatique s’accélère à un rythme au-delà des attentes. Selon le patron de l’ONU, « Le seuil internationalement convenu de 1,5 degré Celsius est dangereusement proche ». L’humanité court « un risque imminent d’atteindre 1,5 degré à court terme ».
Au cours des dernières décennies, selon A. Guterres, le réchauffement de la Planète Terre s’est beaucoup accéléré.
Intensifier les efforts
« Nous sommes dans une période cruciale, car l’ampleur des changements de demain dépendra des choix et des actions d’aujourd’hui », rappelle Valerie Masson Delmotte, co-présidente du groupe de travail à l’origine du rapport. Pour éviter le dépassement du seuil de 1,5 degré, il faudrait intensifier les efforts et suivre la voie la plus ambitieuse.
Le temps n’est plus aux discours, mais à des actions concrètes. « Les solutions sont claires ». Car, comme l’a précisé M. Guterres, la « viabilité de nos sociétés dépend de l’union des dirigeants du gouvernement, des entreprises et de la société civile derrière des politiques, des actions et des investissements qui limiteront la hausse des températures à 1,5 degré Celsius ». Cette solidarité est nécessaire pour des économies inclusives et vertes, la prospérité, un air plus pur et une meilleure santé.
Selon les recommandations du secrétaire général de l’ONU, « Ce rapport doit sonner le glas du charbon et des énergies fossiles, avant qu’ils ne détruisent notre planète ». Guterres met en garde contre toute construction de nouvelle centrale au charbon, après 2021. À en croire ses propos, « Sans réductions importantes de la pollution par le carbone maintenant, l’objectif de 1,5 degré tombera rapidement hors de portée ».
Ce n’est pas tout. Cette adaptation énergétique concerne également l’arrêt de toute nouvelle exploration et production de combustibles fossiles. Les subventions de ces combustibles fossiles devront être transférées vers les énergies renouvelables. D’ici 2030, la capacité solaire et éolienne doit être quadruplée et les investissements dans les énergies renouvelables triplées. C’est le souhait de Guterres. Une manière de maintenir « une trajectoire nette zéro d’ici le milieu du siècle ».
La conférence des Nations Unies sur le climat de cette année à Glasgow devrait être décisive.
Fousseni Togola
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