Pour atténuer la souffrance des populations, confrontées à une hausse considérable du prix des denrées de première nécessité, le gouvernement de la transition s’est engagé à faire stabiliser le prix de certains de ces produits.
Face à l’inflation actuelle du prix des aliments au Mali, le ministère de l’Industrie et du Commerce a animé vendredi 19 novembre 2021, une conférence de presse dans les locaux de son département afin de donner des assurances aux consommateurs.
En réponse à la situation, le gouvernement s’est engagé à prendre des mesures vigoureuses visant à stabiliser le prix des aliments de première nécessité. Cela, à travers des rencontres périodiques avec les cadres de concertation des différentes filières, les groupements de grossistes et importateurs, des sessions d’information de l’opinion nationale à travers la presse.
Subvention des produits
Au cours de sa session ordinaire du 10 novembre 2021, le gouvernement a marqué son accord sur l’octroi d’une subvention sous forme de réduction de 50 % de la base taxable à l’importation de 300 000 tonnes de riz, de 60 000 tonnes de sucre et de 30 000 tonnes d’huile alimentaire. Selon les explications du ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, ces subventions vont coûter des centaines de milliards de FCFA à l’Etat malien.
Cependant, indique-t-on, les prix du pain, du sucre subventionné, de l’huile alimentaire restent inchangés jusqu’à nouvel ordre. « Ces mesures d’urgence viennent conforter celles déjà en cours, à savoir la subvention du gaz, des hydrocarbures, des médicaments essentiels, de l’eau, de l’électricité, des intrants et équipements agricoles, des engrains et des exonérations douanières et fiscales accordés aux entreprises en difficulté pour le maintien des emplois », souligne le ministre Ould Mohamed. À ses dires, la tendance des prix de la plupart des produits suivis par son ministère est stable par rapport à la semaine surpassée.
Respect obligatoire des prix
Pour l’effectivité des prix indicatifs plafonds fixés, indique le ministre, des équipes de brigade de la Direction Générale du Commerce et de la Concurrence (DGCC), appuyées par les éléments des Forces de sécurité, seront bientôt déployés sur le terrain. Ajoutant que le « respect de ces prix demeure une obligation à tous les niveaux du circuit de distribution ».
Outre cela, le ministre sollicite l’appui des associations de consommateurs de se joindre aux services techniques de son ministère afin d’amplifier non seulement ces actions citoyennes, mais également parvenir à arrêter les « pratiques spéculatives et anticoncurrentielles de fixation des prix ».
Probable hausse du prix du pain
Du côté des usines de production de farine, assure-t-on, le prix à 20 000 FCFA le sac de 50 kg est tenable jusqu’au 1er décembre 2021. Cependant, prévient-on, le coût de la farine pourrait connaître une hausse, si le cours du marché mondial du blé change. Cette situation va engendrer une hausse du prix du pain. « Je ne sais pas si nous allons le vendre à 275 ou à 300 F CFA, mais cela ne sera pas possible sans l’aval du gouvernement », a déclaré Modibo Keïta, président des Usines de fabrication de la farine au Mali.
Pour rappel, depuis un certain temps, le prix de certains produits de forte consommation connaît une énorme augmentation sur le marché malien. Cette situation, faut-il le rappeler, est essentiellement due à des facteurs « exogènes combinés à un certain nombre de menaces endogènes ».
Bakary Fomba
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