Mali : le président déchu demande la mise en place rapide d’une transition

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Le président déchu du Mali, Ibrahim Boubacar Kéïta a confié aux émissaires de la Cédéao, en séjour de médiation au Mali, qu’il n’a pas été contraint à démissionner. Il a demandé la mise en place rapide d’une transition.

Plus d’équivoque là-dessus, le président de la République malienne a démissionné de son propre gré. Il ne l’a pas faite sous une quelconque contrainte. En tout cas, d’après les émissaires de la Cédéao, qui ont pu lui rendre visite, voire échanger avec lui dans sa villa à Kati, c’est ce que Ibrahim Boubacar Kéïta leur a confié.  

Le médiateur de la Cédéao, Goodluck Jonathan rapporte au sujet de la rencontre de sa délégation avec IBK : « Nous lui avons demandé, en tant que président de la République, quelle est la voie à suivre. Le président Ibrahim Boubacar Keïta nous a fait savoir qu’il a rendu sa démission, qu’il n’a pas été contraint à le faire et qu’il n’a pas envie de retourner aux affaires de ce pays ». Ces propos trouvent confirmation chez le colonel major Wagué qui indique pour sa part : « M. Ibrahim Boubacar Keita a dit clairement qu’il a démissionné sans contrainte. Il dit qu’il est même soulagé d’être là [dans sa villa ndlr]. Il a dit qu’il n’a aucune intention de revenir au pouvoir, lorsque la médiation lui a fait cette demande ».

Si le président déchu a eu à faire une recommandation aux émissaires de la Cédéao venus pour trouver une issue favorable et rapide à la crise politique malienne, c’est bien la mise en place diligente d’une transition politique. « Ce qu’il souhaite, c’est une transition rapide pour permettre au pays de retourner dans un règne civil, le plus rapidement possible. Un régime qui pourra interagir avec le reste du monde pour le développement économique et la sécurité du Mali », rapporte le médiateur de la Cédéao avant d’exprimer son soulagement à l’entente de ces propos : « On s’est trouvé à l’aise avec cette idée du président ».  

Chiencoro