Ce dimanche 30 mars 2025, alors que les premières lueurs d’une aube apaisée filtraient sur les hauteurs de Koulouba, le président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, a une fois encore choisi le recueillement et la proximité pour célébrer la fin du mois sacré de Ramadan. Entouré de ses proches collaborateurs, du gouvernement, des membres du Secrétariat général de la Présidence et du président du Conseil national de Transition, il a accompli la prière de l’Aïd El-Fitr au cœur même du Palais présidentiel.
Dans une atmosphère empreinte de sérénité, les mots de l’imam Mahmoud Touré ont résonné avec gravité. Pardon, humilité, soumission à Dieu, mais aussi appel à la patience dans la prière, ont constitué la trame spirituelle de son sermon. En filigrane, la nécessité de préserver la solidarité bâtie pendant le jeûne, et d’en faire un pilier permanent de la société malienne.
Mais le prêche, au-delà de sa portée religieuse, n’a pas occulté les réalités nationales. Le guide religieux, dans une lucidité sans fard, a évoqué les épreuves traversées par le pays : menaces sécuritaires, bouleversements politiques, défis alimentaires. « Tout est dans la volonté divine », a-t-il rappelé, en appelant à intensifier les prières pour la paix, la stabilité et l’autosuffisance.
La culture est un levier de développement
À l’issue de la prière, le président Goïta, fidèle à sa ligne de communication sobre et maîtrisée, a pris la parole. D’abord pour souhaiter une bonne fête à l’ensemble des musulmans du Mali, mais aussi de la Confédération des États du Sahel (AES). Puis, dans un ton mesuré, mais résolu, il a exhorté ses compatriotes à préserver l’esprit du Ramadan, à maintenir le cap de la solidarité, de la résilience et du renforcement du tissu social.
Il a eu une pensée pour la diaspora malienne, qu’il a saluée avec chaleur, l’invitant à s’associer pleinement à la dynamique nationale. Car l’ambition présidentielle est claire : 2025, déclarée année de la culture, devra consacrer un tournant. Celui d’une souveraineté non seulement politique et sécuritaire, mais aussi intellectuelle, nourrie par l’histoire, les langues, les arts et les savoirs endogènes.
La culture est un levier de développement. Elle est aussi ce qui nous permet d’être debout, maîtres de notre destin, a affirmé le chef de l’État, en écho aux Assises de la Refondation et à son projet d’un Mali Kura.
En ce matin d’Aïd, le président Goïta n’a pas seulement prié. Il a rappelé, à sa manière, que le jeûne n’est pas qu’un acte de foi, mais un appel à l’action. Une discipline personnelle au service d’une ambition collective. Pour un Mali qui, dans l’épreuve, continue d’espérer. Et de croire en lui-même.
Chiencoro Diarra
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