Une partie de la rançon payée pour la libération des otages maliens, français et italiens en octobre dernier a été récupérée par l’Algérie, a annoncé le ministère de la Défense algérienne dans un communiqué du lundi 28 décembre 2020.
Enfin, les choses se précisent au sujet de la libération des otages en octobre 2020 au Mali. En plus de la libération de près de 200 terroristes, une rançon aurait bien été payée contre la libération des quatre otages, dont le chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, mort de covid-19 le 25 décembre dernier.
« La somme de 80 000 euros » récupérée
Dans un communiqué du 28 décembre 2020, le ministère de la Défense algérienne indique que son armée a « découvert et détruit cinq casemates pour terroristes à Jijel » dans la localité de Djebel Boutouil. Une opération antiterroriste qui a permis de récupérer « la somme de quatre-vingt mille (80 000) euros », soit environ 52 514 686,31 francs CFA. Une somme, précise le communiqué gouvernemental, « qui s’est avérée être la première tranche de la rançon, objet du marché conclu le mois d’octobre passé au Sahel, et supposée être versée au profit des résidus des groupes terroristes traqués par les services de sécurité. »
L’Algérie souligne que c’est grâce aux informations obtenues après l’arrestation, le 16 décembre dernier, dans la zone de Jijel, du « terroriste Rezkane Ahcene » qui ont rendues possible ce succès. Au début de ce même mois de décembre, trois islamistes armés ainsi qu’un sergent-chef de l’armée algérienne avaient été tués au cours d’un accrochage.
Rappelons que la France s’est vite démarquée de cette négociation pour la libération des otages contre rançon. « Nous n’étions pas parties de ces négociations », a indiqué, le 12 octobre 2020, le Premier ministre français Jean Castex, qui faisait croire à un « geste humanitaire » de la part des djihadistes.
Toutefois, Algérie est resté sur le qui-vive depuis la libération de ces terroristes. Elle avait même dénoncé les conditions de la négociation. Fin octobre 2020, un djihadiste libéré au Mali lors de ces négociations a été arrêté en Algérie.
Togola
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