À l’occasion de la grande prière marquant la célébration de la fête de Tabaski au Mali, le président de la transition au Mali, le Colonel Assimi Goïta, a échappé à une « tentative d’agression ». Un acte regrettable.
Au Mali, sortir d’une crise par l’aggravation de celle en vigueur semble devenir atavique. Après deux coups de force, en moins d’une année, nombreux sont les Maliens qui aspirent à la renaissance. Un renouveau qu’ils ont toujours souhaité. Mais le chemin vers ce « Mali Kura » pourrait être une descente aux enfers.
Le renversement de l’ex-président de la Transition, Bah N’Daw, semblait ouvrir la voie à la renaissance du Mali, par l’arrivée des militaires au pouvoir. Un désir exprimé par la majorité des Maliens, à en croire le résultat de nombreux sondages réalisés après la chute d’IBK, le 18 août 2021. Mais la « tentative d’agression à l’arme blanche contre le Président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA à la grande mosquée de Bamako », mardi 20 juillet 2021, laisse place à de nouvelles incertitudes.
Union autour du Mali
Un nouveau coup de force institutionnelle est-il souhaitable au Mali d’aujourd’hui ? Après toutes ces années de crises politiques, sécuritaires, sociales, ne serait-il pas mieux d’aider les nouvelles autorités au lieu de s’en prendre à elles ? Le Mali a-t-il intérêt qu’on attise les crises qui le secouent ?
Après toutes les difficultés traversées par le peuple malien, un nouveau « coup d’État dans un coup d’État » ne ferait que sombrer le pays dans une crise répétitive qui risque de boucher toutes les voies du progrès. Adopter une telle posture de coup contre les autorités actuelles au pouvoir ne ferait que se classer « ennemi numéro 1 » du Mali.
La crise malienne a atteint un stade où il est plus judicieux de laisser de côté les conflits d’intérêts pour appuyer le pays à sortir du précipice, dans lequel il sombre depuis des années, en raison de la mauvaise gouvernance. Cette situation du pays, même ses partenaires l’ont compris. C’est pourquoi cette tentative d’agression contre Assimi Goïta a été condamnée par plusieurs partenaires, dont le chef de la MINUSMA, El-Ghassim Ouane.
En attendant la conclusion des enquêtes ouvertes sur cette tentative d’agression contre le chef de l’État, il est important de souligner qu’un tel acte est de nature à compromettre la bonne marche des affaires au Mali. Si cette tentative avait été une réussite, c’était l’incertitude totale au Mali.
Fousseni Togola
Cet article a été initialement publié sur le site de Maliweb.
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