L’apparition du coronavirus dans le monde nous donne une occasion de méditer. Alain Maufinet, ancien militaire devenu écrivain depuis sa retraite, a coécrit, avec Yoann Laurent-Rouault, Katia Lambert et Plotin Samsa, « Coronavirus, la dictature sanitaire ». Un livre publié dans la collection UPPERCUT chez JDH éditions à Paris. À travers ses quatre courts pamphlets, cet ouvrage dit haut ce que beaucoup pensent tout bas sur ce virus. Pour comprendre davantage cet essai, nous nous sommes entretenus avec Alain. Notons que Alain est auteur de plusieurs ouvrages, dont « Les larmes du désert » et « Les chants des brisants ».
Phileingora : pourquoi le titre « Coronavirus, la dictature sanitaire »?
Alain : une dictature sanitaire a été mise en place pour lutter contre le virus. Elle limite les libertés individuelles et collectives. Des dérives sont à craindre. C’est dans cette situation exceptionnelle que l’on peut voir la force ou la faiblesse de la démocratie.
Pensez-vous qu’au jour d’aujourd’hui la nature de ce virus est déterminée ?
L’origine n’est pas déterminée, nous sommes face à un type de Corona que l’on ne connait pas bien. Toutes les spéculations sont possibles.
« Le monde est fou, les peuples s’affolent ». Les discours contradictoires ne seraient-ils pas à l’origine de cet état d’esprit ?
Les affirmations des médecins et parfois les rivalités entre chercheurs et professeurs en sont à l’origine. Il n’est pas simple d’expliquer ou de présenter ce que l’on ne connait pas vraiment. Les hommes politiques prennent des décisions, les expliquent et sont obligés de changer sans cesse leurs discours. Les affirmations de la veille sont balayées le jour suivant.
« Aucun pays, aucun peuple n’est épargné ». Mais nombreux étaient les Africains qui croyaient leur continent immunisé contre ce virus. Aujourd’hui, la situation épidémiologique en Afrique donne la peur au ventre. Comment expliquer cette aggravation ?
Le virus fait peur, comme la peste a fait peur. Un mal que l’on ne sait pas soigner inquiète. Certains pensent que le virus serait moins dangereux dans les pays dits : « chauds ». Certains pensent que les populations ne sont pas égales face aux virus. On sait aujourd’hui que les hommes sont nettement plus touchés que les femmes, à hauteur de 80 %. Les personnes obèses et ayant de lourdes pathologies sont plus touchées, à environ 70 %. Les scientifiques font des progrès très rapides, mais on est loin de tout savoir.
Faut-il croire que le confinement a été une occasion pour beaucoup de citoyens de penser à certaines choses essentielles qu’ils avaient jadis négligées ?
Tout à fait. Retour aux valeurs essentielles, à la famille, à l’entraide.
Les méthodes chinoises étaient objet de rire. Mais tous les appliquent aujourd’hui. Faut-il croire que la nature nous montre nos faiblesses ? Que nous sommes victimes de nos négligences ?
J’en suis persuadé. Il n’y a rien de pire que d’affirmer savoir mieux que les autres. En janvier 2020, il aurait été souhaitable d’essayer de comprendre et de se préparer. Mieux vaut prévenir que guérir.
Vous évoquez également la théorie du complot qui se développe autour de cette crise sanitaire mondiale. Est-il possible que ce virus soit l’œuvre d’une main invisible ? Si oui, pour quel objectif ?
Pour le mouvement féministe, je plaisantais. Mais je pense qu’une erreur de laboratoire est fort possible. Le virus a pu échapper à des chercheurs (à priori en Chine), et comme il se transmet très vite, il n’a pas été possible de freiner son action destructrice. Cette hypothèse semble plausible.
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À mon sens deux leçons sont à retenir :
- Une guerre bactériologique serait catastrophique,
- Les laboratoires devraient être rigoureusement surveillés au niveau mondial.
À cause du Covid-19, vous avez perdu votre cher père. Parlez-nous de cette expérience douloureuse.
Tout à fait. Il était âgé, déjà malade, et l’effet du virus a été foudroyant. Pour des raisons sanitaires, je n’ai pas pu le voir les quinze derniers jours de sa vie. Je n’ai pas pu lui dire au revoir non plus, avant qu’il soit incinéré.
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Réalisée par F. Togola
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