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Le réveil panafricain : un cri de liberté contre l’hégémonie française

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En 2024, Dakar devient le dernier bastion à emprunter la voie de l’émancipation de l’ombre coloniale, suivant les traces de Bamako, Ouagadougou, et Niamey. Cette révolution, portée par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, n’est pas un simple changement de garde. C’est le rugissement d’un Sénégal et d’une Afrique lassés d’être les pions sur l’échiquier de la Françafrique.

À l’horizon du 24 mars 2024, une nouvelle étoile s’est levée sur le Sénégal et, avec elle, sur l’Afrique tout entière. Telle une aube dissipant les derniers vestiges de la nuit coloniale, la victoire élective de Bassirou Diomaye Faye est le prélude d’un jour nouveau, où la promesse d’une indépendance véritable et d’une prospérité partagée commence à briller, chassant les longues ombres d’un passé de domination et d’exploitation.

Une histoire de résistance

La lutte du Sénégal pour son indépendance et sa dignité a traversé les âges, tissant une histoire dense de résistance contre l’impérialisme français. Depuis 1848, année symbolique où la France a tenté d’intégrer le Sénégal dans son empire colonial, ce pays d’Afrique de l’Ouest a enduré des siècles d’exploitation.

La création du corps des tirailleurs sénégalais en 1857 est un exemple frappant de cette période sombre. Ces soldats africains ont été recrutés, souvent de force, pour servir les intérêts militaires de la France dans ses colonies et au-delà. Ils ont combattu dans des guerres qui n’étaient pas les leurs, exposés à des dangers immenses pour la gloire d’une nation qui les traitait comme des citoyens de seconde classe.

En parallèle, la Banque du Sénégal, établie en 1853, représentait un mécanisme financier visant à soutenir l’effort de colonisation de l’Afrique de l’Ouest par la France. Elle a facilité le pillage systématique des ressources naturelles africaines, alimentant la richesse de la métropole au détriment des populations locales.

L’Afrique-Occidentale française (AOF), créée en 1895 et consolidée en 1904 avec Dakar comme capitale, a symbolisé l’apogée de l’ordre colonial. Sous ce régime, les habitants étaient divisés en deux catégories : ceux des quatre communes (Dakar, Saint-Louis, Gorée et Rufisque) jouissant d’une citoyenneté française limitée, et les autres, majoritairement des sujets coloniaux sans droits politiques significatifs. Cette dichotomie a non seulement sapé l’unité nationale, mais a aussi profondément ancré les inégalités et l’injustice dans le tissu social sénégalais.

Ces périodes sombres de l’histoire sénégalaise ont été marquées par des luttes incessantes pour la liberté et l’autodétermination. Des figures de proue comme Léopold Sédar Senghor ont émergé, symbolisant l’espoir d’un Sénégal libre et maître de son destin. La route vers l’indépendance, obtenue en 1960, a été longue et tortueuse, pavée par les sacrifices de nombreux héros anonymes qui ont rêvé d’un avenir meilleur pour leur pays.

Aujourd’hui, la résistance du Sénégal contre l’impérialisme français se perpétue à travers la lutte contre le néocolonialisme et la prédation économique. La victoire démocratique de Bassirou Diomaye Faye incarne non seulement le désir de changement politique, mais aussi la continuation d’un combat séculaire pour la souveraineté, l’équité et la justice sociale. Ce nouveau chapitre de l’histoire sénégalaise s’inscrit dans une tradition de résilience et d’aspiration à une véritable indépendance, libre de toute influence étrangère.

Le système françafricain : un échec

Le système françafricain, tel un spectre du passé colonial, a longtemps plané sur l’Afrique de l’Ouest, entravant son élan vers une indépendance véritable et une prospérité partagée. Malgré les fanfares célébrant les indépendances formelles du milieu du 20e siècle, le Sénégal, comme tant d’autres nations africaines, est resté enchainé à un ordre économique et politique qui servait les intérêts de la France bien plus que ceux de ses propres citoyens.

Des décennies durant, des figures emblématiques telles que Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, et Macky Sall, ont été perçues non seulement comme les gardiens de la souveraineté nationale, mais aussi, et de manière plus controversée, comme les mainteneurs d’un système qui a perpétué la dépendance économique à l’égard de l’ancienne métropole. Le système françafricain, avec son entrelacs de relations politiques, économiques et militaires, a été critiqué pour avoir assuré la continuité d’une forme de néocolonialisme, où l’autonomie africaine demeurait entravée par des intérêts extérieurs.

Dans ce contexte, l’ascension de Bassirou Diomaye Faye à la tête du Sénégal s’inscrit dans une dynamique de rupture. Sa victoire n’est pas seulement politique ; elle symbolise une revendication longtemps réprimée pour une véritable indépendance, une économie au service des Africains, et une gouvernance libérée des influences néfastes du françafricanisme. Il incarne un désir de refonder les bases de l’État sur des principes de justice sociale, de patriotisme et d’indépendance véritable, loin des compromissions et des arrangements sous-table qui ont caractérisé les relations franco-africaines depuis les indépendances.

L’engagement du nouvel homme fort du pays de la Téranga pour un renouveau politique suggère un avenir où le Sénégal, et par extension l’Afrique, pourrait enfin se libérer des chaines du passé. Sa promesse de tourner la page du système françafricain est une lueur d’espoir pour tous ceux qui rêvent d’une Afrique maîtresse de son destin, une Afrique où les ressources naturelles bénéficient d’abord et avant tout à ses enfants.

Ce moment historique soulève des questions fondamentales sur l’avenir des relations entre l’Afrique et la France, et sur la possibilité d’établir un partenariat basé sur le respect mutuel et l’intérêt commun, plutôt que sur la domination et l’exploitation. Bassirou Diomaye Faye, avec à ses côtés Ousmane Sonko, se tient à l’avant-garde de ce mouvement, porteurs d’un message clair : le temps de la Françafrique est révolu ; l’ère de l’Afrique souveraine et prospère commence.

L’aube d’une nouvelle ère

L’année 2024 s’inscrira dans les annales comme l’aube d’une nouvelle ère pour le Sénégal et, par extension, pour l’Afrique tout entière. L’élection démocratique de Bassirou Diomaye Faye transcende la simple alternance politique ; elle incarne le soulèvement d’un continent tout entier vers l’actualisation d’une vision longtemps étouffée par les reliquats d’un passé colonial tenace. C’est le moment où l’Afrique décide de s’affranchir des dernières entraves de la Françafrique, pour embrasser pleinement son indépendance, sa souveraineté, et son autodétermination.

Sa victoire n’est pas qu’une réfutation des politiques antérieures ; elle est l’affirmation d’un idéal panafricain, d’une quête collective vers une liberté véritable et une prospérité partagée. Ce n’est plus seulement le Sénégal qui se libère des chaines de la dépendance et de l’exploitation, mais c’est toute l’Afrique qui se voit offrir un modèle de libération et de progrès. Les voix de Sonko et Faye résonnent comme le cri de ralliement pour une génération qui refuse de voir son avenir dicté par des forces extérieures.

Dans cette victoire, on entrevoit la possibilité d’une renaissance africaine, où les ressources et les richesses du continent serviront à élever ses peuples plutôt qu’à enrichir d’autres nations. Le 24 mars 2024 devient ainsi le symbole d’une Afrique qui se lève, forte de son histoire et confiante dans sa capacité à tracer son propre chemin vers un avenir où elle est maître de son destin.

Cette élection est une promesse pour l’Afrique : celle de pouvoir enfin exploiter pleinement son immense potentiel dans un esprit de justice, d’équité et de solidarité. Elle ouvre la voie à une coopération interafricaine renforcée, à un panafricanisme revitalisé, et à une participation plus affirmée sur la scène internationale, non comme un terrain de jeu des puissances extérieures, mais comme un acteur souverain et respecté.

L’aube de cette nouvelle ère porte en elle l’espoir d’un continent uni, prospère et libre, un rêve longtemps différé, mais jamais abandonné. Le Sénégal, sous la conduite de Sonko et Faye, se positionne à l’avant-garde de cette marche vers une Afrique fière de son identité, de ses valeurs et de ses aspirations.

Un appel au changement

Le souffle de changement qui s’empare de Dakar depuis le 24 mars 2024 n’est pas un évènement isolé, mais le symptôme d’un mouvement beaucoup plus vaste et profond qui traverse tout le continent africain. La victoire de Bassirou Diomaye Faye est le fruit d’une soif de changement, d’une demande urgente pour une véritable souveraineté et pour des dirigeants qui incarnent l’intégrité, la vision, et l’ambition d’une Afrique autonome et prospère. 

Ce n’est pas seulement un rejet des pratiques néocoloniales, mais un appel vibrant pour une nouvelle génération de dirigeants africains. Un appel à ceux qui, loin d’être les marionnettes d’intérêts étrangers, sont les véritables défenseurs des aspirations de leur peuple. Ce mouvement dépasse les frontières du Sénégal et s’inscrit dans une tendance continentale où les populations africaines, jeunes et moins jeunes, réclament un renouveau politique, économique et social.

L’Afrique, riche de ses ressources et de son potentiel humain, ne demande qu’à écrire sa propre histoire, loin des ombres du passé. Le message est clair : les peuples africains ne veulent plus être les spectateurs passifs de leur destin. Ils veulent être les acteurs principaux d’une transformation qui respecte leurs droits, valorise leurs ressources et célèbre leur culture. 

La transition démocratique pacifique au Sénégal est un modèle inspirant, un phare pour tous ceux qui, sur le continent, aspirent à une gouvernance juste, responsable et souveraine. C’est une preuve que, malgré les obstacles et les défis, une autre Afrique est possible, une Afrique qui se tient debout, fière et déterminée à tracer son chemin vers le progrès et la dignité.

Le temps de la Françafrique est révolu. Aujourd’hui, les peuples africains écrivent une nouvelle page de leur histoire, une histoire où la démocratie, la souveraineté et le développement ne sont pas des mots vides de sens, mais les piliers d’un avenir radieux. Le 24 mars 2024, ne marque pas seulement le changement au Sénégal, mais annonce l’aube d’une ère nouvelle pour toute l’Afrique.

Younouss


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