L’ingérence des États-Unis dans les affaires internes du Mali suscite une vive controverse, remettant en question le respect de la souveraineté nationale et des processus démocratiques autonomes.
Dans un communiqué du 29 février 2024 du département d’État américain, les autorités américaines ont exprimé leur « vive préoccupation » quant à la décision du gouvernement de transition malien de ne pas organiser d’élections en février 2024, comme convenu précédemment. Cette déclaration souligne une fois de plus l’ingérence flagrante des États-Unis dans les affaires internes du Mali, et suscite des interrogations quant au respect de la souveraineté nationale, du respect des choix stratégiques et du choix des partenariats opérés par le Mali, et la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises.
Ni influence ni pressions extérieures
Cette interpellation américaine est une « intrusion inacceptable » dans les affaires internes d’un pays souverain qui cherche à reconstruire son chemin vers la souveraineté, la paix et la prospérité. Le Mali, tout comme tout autre État, a le droit d’agir selon sa propre volonté et ses propres intérêts, sans subir de pressions extérieures.
Le gouvernement de transition malien avait annoncé le report des élections en septembre 2023, mais en raison de divers défis et enjeux internes, il n’a pas encore fourni de calendrier électoral actualisé. Cette décision a été prise dans le cadre d’un processus démocratique interne, et il est essentiel de respecter les délais nécessaires pour garantir des élections libres, équitables et crédibles.
Les États-Unis, tout en prétendant agir au nom de la démocratie et des droits de l’homme, devraient reconnaitre que chaque pays a ses propres réalités, ses propres défis et ses propres processus démocratiques. L’ingérence étrangère, sous quelque forme que ce soit, compromet la souveraineté nationale et entrave le processus de consolidation démocratique.
Il est donc impérieux que les autorités américaines respectent les principes fondamentaux du droit international, y compris le respect de la souveraineté des États. L’avenir démocratique du Mali doit être déterminé par les Maliens eux-mêmes, sans l’influence ni les pressions extérieures.
Oumarou Fomba
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