Dans le cadre de la Journée mondiale de la fille, célébrée chaque 11octobre depuis 2012, l’Association Musodev, en partenariat avec l’Unicef Mali, a organisé, le 14octobre à Bamako, une session d’échange autour de la plateforme web et application Zéro VBG, à l’endroit des jeunes maliens.
« S’informer, en parler, agir », tel est le slogan de Zéro VBG. Dans le cadre de sa vulgarisation, l’Association Musodev, avec l’appui financier de l’Unicef Mali, a animé, le 14 octobre au sein de la direction de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, au Cité Unicef de Niamakoro, une session d’échanges à l’endroit d’une vingtaine du Parlement des enfants, du Conseil consultatif des jeunes et de l’Association pour la promotion des jeunes et enfants communicateurs — APJEC.
Session à deux phases
Cette session s’est déroulée en deux phases. « La première phase [est] une session d’échange et de discussion autour des violences basées sur le genre. La seconde porte sur l’application Zéro VBG : comment l’utiliser, quelles sont ses fonctionnalités et comment la [vulgariser] ou commentassister les victimes de VBG à travers l’application », nous a informé Porcho Marguerite Sogoba, quelques minutes avant le démarrage des activités. Directeur national de la promotion de l’enfant et de la famille
Pour M. Youssouf Bagayoko, directeur national de la promotion de l’enfant et de la famille, cette activité s’inscrit dans la logique de la lutte contre les violences basées sur le genre, surtout celles faites aux filles et aux enfants. « Cette [session] permet aux jeunes, qui y sont invités, de discuter entre eux [afin] de pouvoir partager leurs expériences, leurs compréhensions, leurs perceptions sur les violences basées sur le genre et les moyens mis à leur disposition pour y mettre fin. », explique Youssouf Bagayoko. Avant de poursuivre : « Ce [cadre] d’échange entre pairs est très important, [surtout à notre époque]. Parce que le ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille s’investit énormément pour pouvoir faire respecter les droits non seulement des filles, mais aussi de la femme, du garçon, des hommes — de toute la famille. »
Particularité de la plateforme
À travers cette application, Musodev et ses partenaires entendent davantage contribuer à la lutte contre les violences basées sur le genre au Mali. Cet outil, selon ses concepteurs, consiste à « informer sur les différents types de violence, faciliter la reconnaissance de ces violences, informer sur les endroits où se rendre en cas de violences, fournir un espace de discussion anonyme entre les victimes afin de s’exprimer et de dénoncer ces faits, fournir une assistance psychologique aux victimes en mettant à leur disposition des psychologues, servir de canal de communication et d’information pour les différentes structures évoluant dans le domaine, faire la cartographie des zones de violences [et] servir d’outils de collecte de données ».
À en croire les explications de la présidente de Musodev, la particularité de cette plateforme web est qu’elle est disponible dans trois langues locales — le bambara, le fulfudé et le soninké — et une note vocale, en plus du français. « C’est un outil qui est nouveau. Et nous sommes toujours ouverts au retour : à chaque fois que nous faisons des sessions, nous demandons aux utilisateurs de nous faire part de leurs remarques afin que nous puissions mieux [l’]améliorerpour qu’il répondeconvenablement aux besoins des utilisateurs », a fait savoir Mme Porcho Marguerite Sogoba, qui estime qu’il y a certes des avancées dans la lutte contre les violences basées sur le genre, mais que le chemin reste encore long.
Sagaïdou Bilal
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