L’année 2022 tire sa révérence pendant que la nouvelle année, 2023, pointe son nez. Ce passage de l’ancien au nouveau est un moment d’évaluation et de petites corrections pour un nouveau départ. Cette année, l’insécurité et la situation économique mondiale entacheront cette fête du 31 décembre au Mali.
Des décorations arborent des grandes avenues et artères de la capitale, Bamako, avec des jeux lumineux installés un peu partout. Donnant à la capitale malienne un nouveau visage, signe d’un nouveau départ en beauté. La saint Sylvestre, communément appelée au Mali, le « 31 décembre » est certes un moment pour faire le bilan des réalisations de l’année qui s’écoule, mais aussi une occasion de fête.
Entre amis, nombreux sont ceux qui organisent des sorties pour se rendre dans des endroits où des concerts, des soirées sont organisés durant toute la nuit, afin d’accueillir en joie cette nouvelle année qui s’annonce prometteur. « Le Nouvel An représente pour moi une réorientation de soi-même vers un chemin nouveau où il faudrait accroître encore plus ses efforts pour un niveau supérieur que le précédent », explique Moudjib.
« Mes parents m’ont interdit de sortir »
Depuis plusieurs années déjà, le Mali célèbre la fin d’année dans un contexte assez particulier, marqué par des contraintes sécuritaires, économiques, politiques et institutionnelles. Des situations qui ont rendu la vie difficile aux citoyens.
Dans ce pays du sahel, comme dans le reste du monde, l’année 2022 a été notamment marquée par une véritable crise économique due aux effets conjugués de la pandémie de Covid-19 et de la crise russo-ukrainienne. Ce qui risque d’entacher les festivités marquant généralement le Nouvel An.
Cette année, à Bamako, comme Aminata Téra, nombreux sont ceux qui entendent rester à la maison regarder des chaînes de télévision ou écouter de la bonne musique, en famille. « L’an passé, j’ai passé la fête de fin d’année avec mes amis. Cette année, vue la situation d’insécurité, mes parents m’ont interdit de sortir. Du coup, je fêterai en famille », explique Aminata, exaspérée, tout en indiquant que l’insécurité n’empêcherait pas les Maliens d’accueillir le Nouvel An dans la joie.
Toutefois, contrairement aux années précédentes, c’est dans l’espoir cette année que le Mali accueille la nouvelle année. L’espoir d’un Mali nouveau, Mali Kura, dont les jalons sont déjà posés, à travers des réformes politiques, institutionnelles, économiques et sociales.
Hawa Diaby
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