La montée en puissance des Forces armées Maliennes (FAMa) s’impose désormais comme une réalité incontournable. À travers les récentes opérations menées avec rigueur et professionnalisme dans plusieurs régions du pays, l’État-Major Général des Armées a démontré que la lutte contre les groupes terroristes ne relève plus de simples déclarations d’intention, mais d’une dynamique offensive soutenue et résolue.
La capture d’Ahmad Ag Ditta, chef de premier plan de l’État Islamique dans le Grand Sahara (EIGS), dans le secteur de Tagadeyate, marque un tournant décisif. Cet individu, responsable d’innombrables atrocités contre des populations civiles innocentes et de multiples attaques contre les FAMa, symbolise les menaces qui ont longtemps pesé sur la stabilité du pays. Son arrestation, couplée à la neutralisation de plusieurs de ses combattants et à la saisie d’importants matériels de guerre, envoie un signal fort : les terroristes ne peuvent plus opérer en toute impunité sur le territoire malien.
Des opérations ciblées et décisives
Ces succès militaires, renforcés par des frappes aériennes ciblées à Diabaly, Tessit, Labbezanga et Songo, montrent une stratégie désormais claire et structurée. En s’attaquant aux bases logistiques et aux regroupements des groupes armés, les FAMa frappent au cœur même de leur capacité opérationnelle. Chaque véhicule détruit, chaque sanctuaire réduit en cendres, affaiblit davantage l’ennemi et rapproche le Mali d’un retour à la sécurité.
Mais ces victoires militaires ne sont pas seulement techniques ou stratégiques. Elles représentent avant tout un souffle d’espoir pour les populations éprouvées. L’annonce de deux redditions dans le Gourma d’Ansongo illustre un autre effet des offensives : elles fissurent le moral des combattants terroristes, qui, acculés, n’ont d’autre choix que de se rendre. Ce succès psychologique est aussi important que les prouesses sur le terrain.
Consolider les victoires, un impératif pour la stabilité
Pourtant, la victoire ne se résume pas à la seule dimension militaire. Elle repose sur la capacité des autorités à accompagner ces gains par des actions concrètes pour stabiliser et reconstruire les zones libérées. Sécuriser est une chose ; gagner la confiance des populations en est une autre. L’engagement affiché par l’État-Major Général des Armées en faveur de la protection des personnes et des biens doit s’inscrire dans un cadre plus large de gouvernance, de justice et de développement.
L’offensive actuelle témoigne de la détermination des forces maliennes à reconquérir chaque parcelle du territoire national. Mais cette dynamique ne saurait être uniquement celle de l’armée. C’est tout le Mali, dans sa diversité, qui doit s’unir pour soutenir cet élan et assurer que les sacrifices consentis par nos soldats ne soient pas vains.
Car la lutte contre le terrorisme ne se gagne pas seulement par les armes, mais aussi par la résilience collective, l’unité nationale et la volonté partagée de bâtir un Mali stable, sûr et prospère.
Ibrahim K. Djitteye
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