En raison de la guerre et de la crise de COVID-19, le trafic d’enfants est en hausse au Mali. Exposés aux pires formes de travail des enfants, à l’exploitation économique, à la violence sexuelle, physique et psychologique, des enfants sont forcés à combattre, des femmes et de jeunes filles sont également enlevées.
Selon un rapport récemment publié par le Groupe mondial de la protection (GPC), un réseau dirigé par le HCR qui regroupe des agences des Nations Unies et des ONG assurant des prestations de protection aux personnes affectées par les crises humanitaires, « de nombreux cas de recrutement d’enfants sont signalés. » Ce rapport indique que 230 cas ont été recensés au cours du premier semestre de cette année, soit 15 cas de plus par rapport à toute l’année 2019, déplore-t-on.
Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, « des groupes armés se livrent [NDLR] au trafic d’enfants destinés au travail dans les mines d’or, utilisant les profits pour enrichir les combattants des groupes armés. » Et d’ajouter : « Des (taxes) exorbitantes sont également imposées aux adultes qui travaillent dans ces mines d’or ».
Des enfants exposés aux pires formes de travail
Au moins 6 000 enfants travaillent dans huit sites miniers sur le territoire malien, rapporte-t-on. Aux dires de Gillian Triggs, Haut-Commissaire assistante du CHR chargé de la protection internationale, « les enfants sont forcés à combattre par des groupes armés. Ils sont victimes de la traite des êtres humains, de viols, de vente, ils sont forcés à la servitude sexuelle ou domestique, ou au mariage précoce. » Ce n’est pas tout, des femmes et de jeunes filles sont également « enlevées, agressées sexuellement et violées » dans la région de Mopti, cinquième région administrative du pays, indique la même source. Aussi sont-elles exposées dans ces mines « aux pires formes de travail des enfants, à l’exploitation économique, à la violence sexuelle, physique et psychologique. »
Les victimes de cette pratique restent des Maliens ainsi que des réfugiés, des demandeurs d’asile ou des migrants, souligne-t-on.
Bakary Fomba, stagiaire
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