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École malienne : rentrée effective dans plusieurs établissements, mais les parents craignent

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Au Mali, la rentrée scolaire a eu lieu, lundi 1er novembre. A Bamako, Sahel Tribune a constaté que cette rentrée des classes a été effective dans plusieurs établissements, mais certains parents craignent pour la couleur de la nouvelle année scolaire.

L’annonce de la rentrée scolaire avait suscité une vive inquiétude chez les parents d’élèves et les autorités. Pour cause, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 avait menacé de boycotter la rentrée scolaire pour l’application de l’article 39. Mais ils ont fini par décider de rentrer dans les classes en posant bien évidemment des conditions. Cette décision est accueillie comme un ouf de soulagement chez les élèves et parents d’élèves.

Depuis 7 h du matin, on pouvait apercevoir dans les rues de Bamako, au bords de routes, dans les Sotrama (véhicules de transport commun), des enfants portant des sacs dans le dos ; d’autres encore, les mains remplies de fournitures scolaires. Dans une atmosphère de joie, les élèves maliens ont retrouvé les classes ce 1er novembre 2021. Cette reprise des cours concerne les élèves des écoles fondamentales, secondaires, techniques et professionnelles.

Partagés entre joie et crainte

Durant ce premier jour de la rentrée des classes, on pouvait lire un sentiment de joie dans la cour des établissements scolaires. Administrateurs scolaires, élèves, tous étaient contents de reprendre le chemin de l’école. Même si certains restent pessimistes quant aux perturbations qui pourraient survenir au cours de l’année. Si la rentrée scolaire de l’année dernière avait été marquée par la pandémie de Covid-19, celle de cette année est plutôt sous menace d’une perturbation de l’année

« Je suis content que la rentrée des classes ait lieu aujourd’hui. Je souhaite qu’il n’y ait pas de perturbations au cours de l’année », laisse entendre Mariam Sangaré, élève du 2e cycle A du groupe scolaire Mamadou Kounta de Kalaban-Coro, quartier du sud-est du district de Bamako. Dans ce Groupe Scolaire, composé de 4 premiers cycles, de 3 seconds cycles et d’un Centre de Développement de la Petite Enfance (CDPE), les enseignants et les élèves ont marqué leur présence ce lundi matin, même s’il n’y a pas eu grand-chose, puisque c’est le premier jour de la rentrée. Ils sont cependant partagés entre joie et crainte.

Mesures draconiennes

Pour rappel, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont posé des conditions à cette rentrée scolaire. Suite aux conditions posées par les enseignants, nombreux sont les parents d’élèves qui s’inquiètent des grèves intempestives qui pourraient menacer l’année scolaire. Ceux-ci demandent aux deux parties de trouver un consensus . « C’est inquiétant pour tout parent et acteur de l’école. Ces mesures des syndicats montrent à suffisance qu’ils ne vont pas travailler jusqu’à l’application de l’article 39 », s’indigne M. Diarra, directeur d’une école privée de Kabala. Ce doyen à la retraite déplore le fait que les syndicats demandent à leurs militantes et militants de ne pas « prendre les doubles divisions et vacations, étant donné que cela existe ».

Dans sa lettre circulaire n°019, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont en effet instruit à leurs militantes et militants, d’appliquer des mesures draconiennes qui prennent effet, selon ladite correspondance, dès le premier jour de la rentrée. Il s’agit : de la non évaluation, la non prise des classes à double division, la non prise des classes à double vacation, la non prise des écoles à classe unique (ECU) ; la non prise des heures supplémentaires ; la non prise des classes à effectif dépassant 50 élèves. Ces mesures rendront énormément le travail difficile dans plusieurs établissements publics dans la mesure où rares sont ces écoles où l’effectif est au dessous de 50 élèves. Aussi, est-ce à travers les doubles division et vacation que la plupart des écoles fondamentales maliennes fonctionnent. Le gouvernement gagnerait à trouver une issue favorable avec les enseignants. Toute chose qui permettra de préserver cette nouvelle année, de perturbations.

Bakary Fomba


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