La démocratie plutôt saine et harmonieuse, mais dont l’exercice met à nu une société déchirée par les antagonismes, soumet au débat public, une conception hégémonique du pouvoir.
Le déficit et la crise au niveau de l’exercice de la démocratie, et par là de l’exercice du pouvoir tiennent au fait que l’on ne subordonne pas le principe de légitimité au respect de la légalité.
Les différentiels sociaux représenteraient à mon sens une institution efficace, fondée sur des valeurs ou sous valeurs, tel le népotisme, une réserve de favoritisme, qu’une caste de privilégiés ne serait prête pour rien au monde à voir renverser. Une institution efficace généralement maintenue par des régimes despotiques, qu’une démocratie naissante, trébuchante, ne saurait démanteler. Une institution où se confondraient la relation d’exploitation et celles de domination et d’oppression. Une institution où le conflit social ne résulte plus d’un défaut d’intégration et représente plutôt un facteur d’intégration.
Les principaux piliers de l’exercice de la démocratie sont la responsabilité et la culture démocratiques, ainsi que la séparation des pouvoirs
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- La culture démocratique est celle qui donnerait un plein droit aux institutions, et bannirait la semaison des graines d’un nouveau régime despotique, et la floraison des germes d’une nouvelle dictature.
- Seul garant du respect du principe de la responsabilité démocratique est l’État de droit. L’État de droit est un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit.
- La séparation des pouvoirs est la seule garante des libertés, du non-retour au despotisme, de l’équité sociale, de la démocratisation des institutions, de l’équilibre entre les différents pouvoirs
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Il est temps de mieux méditer sur la démocratisation des régimes politiques, l’institutionnalisation de la démocratie et la démocratisation des institutions.
Habiba Nasraoui, enseignante universitaire à l’école Supérieure de Commerce de Tunis
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