Le Mali a rendu, ce vendredi 21 janvier 2022, un dernier hommage à l’ex-président de la République du pays, décédé le 16 janvier 2022. Cette cérémonie, qui s’est déroulée au camp du génie militaire de Bamako, était présidée par le Premier ministre, représentant le chef de l’État, col. Assimi Goïta.
Au camp du génie militaire de Bamako, plusieurs véhicules diplomatiques, ministérielles voire de la présidence du Mali, étaient présents sur les lieux, vendredi 21 janvier 2022, dans le cadre des hommages de la nation à l’ex-président de la République du pays, Ibrahim Boubacar Kéïta, décédé le 16 janvier dernier. À la place d’armes de ce camp militaire, l’émotion était grande, mais aussi les reconnaissances fusaient. L’on pouvait lire sur des banderoles : « IBK, merci pour le Mali », « IBK, la jeunesse du Mandé vous dit merci pour le service rendu à la nation ».
Devant la dépouille mortelle d’IBK, déposé sur un chariot, recouvert du drapeau national, les gens se succédaient à la tribune pour témoigner des vertus dont « l’illustre disparu » était dépositaire. De la famille immédiate et politique aux ex-collaborateurs du défunt, les témoignages allaient bon train.
L’homme de culture et l’humaniste
Couverte dans un hidjab noir, Aminata Jeanne Kéïta, 1re fille de Karim Kéïta, fils du défunt président, n’a pas manqué à revenir sur l’attachement de son « Papy » à la culture et aux valeurs humanistes. « Papy est le meilleur papy que l’on puisse avoir », a-t-elle témoigné dans une voix qui laissait sentir l’émotion.
Bien que désormais absent dans leur vie, physiquement, l’ancien chef de l’État restera graver éternellement dans la mémoire de ses proches, en raison surtout des valeurs de générosité, de respect de l’autre et de soi, qu’il leur a permanemment enseigné, en plus de l’amour du prochain et de la patrie, a indiqué la petite-fille du défunt.
Dans un boubou blanc, Boubacar Kéïta, le troisième fils d’Ibrahim Boubacar Kéïta, qui a appris le décès de son père alors qu’il prenait part aux obsèques de la sœur de celui-ci à Libreville, samedi 15 janvier, souligne également tout au long de son intervention ce côté humaniste de l’ex-président. « Tu avais une bonté de cœur que nous avions du mal à comprendre », a-t-il témoigné avant de rendre ses reconnaissances aux anciens collaborateurs de son père ainsi qu’à l’actuel chef de l’État pour avoir facilité les conditions de vie de son prédécesseur.
« Nous tenons à remercier particulièrement certaines personnes, en commençant par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta. Je dis particulièrement, car des évènements d’août à nos jours, il t’a toujours traité avec respect. Ne pas le souligner serait ingrat et contraire aux valeurs que tu m’as inculquées », a souligné Boubacar Kéïta.
Présence de certains pays membres de la Cédéao
Amadou Goïta, ancien ministre d’IBK, au nom de toute la classe politique malienne, a témoigné sur le disparu. Tous ses collaborateurs, à travers son ancien directeur de cabinet, Ibrahim Traoré, ont reconnu en l’ex-président, un homme de culture et qui avait l’amour du Mali.
Après ces témoignages, suivis de la sonnerie aux morts et du défilé militaire, les remerciements du président Goïta, à l’endroit de toutes les personnalités qui ont effectué le déplacement à cette occasion, ont été transmis par le chef du gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga. Un jour avant, le 20 janvier 2022, le président malien de la transition a décrété un deuil national de trois jours, qui a débuté ce vendredi 21 janvier 2022.
En raison de la fermeture des frontières, suite aux sanctions de la Cédéao et de l’Uemoa, excepté celui du Ghana, nous n’avons pas remarqué la présence d’autres ambassadeurs des pays membres de ces organisations. On notait quand même une présence massive de diplomates accrédités au Mali. Aussi faut-il noter la présence d’une forte délégation guinéenne.
Karim Kéïta, le premier fils du défunt, n’a pas pris part à cet hommage national rendu à son père.
Chiencoro Diarra
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