Le président de la Transition du Mali, le Colonel Assimi Goïta, a présidé la 14e session du Conseil supérieur de l’Agriculture le 30 avril 2024 à Koulouba. Lors de cette rencontre annuelle, d’importantes mesures pour renforcer le secteur agricole, notamment l’adoption de stratégies d’agroécologie et la fixation des prix des intrants, ont été annoncées.
Au Mali, la souveraineté alimentaire prend un nouveau tournant. Ce mardi 30 avril 2024, le Palais de Koulouba a été le lieu d’une réunion cruciale, la 14e session du Conseil supérieur de l’Agriculture (CSA), présidée par le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta. C’est dans cette ambiance solennelle, sous les lustres étincelants et entre les murs chargés d’histoire, que l’avenir de l’agriculture malienne a été sculpté avec des résolutions salvatrices et stratégiques.
Le ministre de l’Agriculture, Lassine Dembélé, avec une certaine fierté palpable, rapporte les succès de la campagne agricole précédente, non sans manquer de reconnaître le soutien vital des autorités de la Transition. Il semble que chaque grain semé sous cette administration commence à porter ses fruits, littéralement et figurativement.
Transformer les champs en tableaux de bord de haute technologie
M. Abdoulaye Camara, le 2e Vice-Président de l’Assemblée permanente de la chambre d’Agriculture du Mali (APCAM), ne tarit pas d’éloges envers le Président Goïta, pour son engagement sans faille en faveur du secteur agricole. Un président qui non seulement promeut une politique de subventions pour l’aliment bétail, mais qui envisage également de révolutionner l’agriculture par la géolocalisation des espaces agricoles. Voilà un véritable hymne à la modernité agricole, promettant de transformer les champs en tableaux de bord de haute technologie.
Mais, comme tout bon festin, le repas n’est pas exempt de quelques piments forts. L’APCAM en appelle à une mesure salutaire : que 50 % des achats de l’État soient consacrés aux produits locaux. Une telle politique ne serait pas juste un coup de pouce à l’agriculture, mais un uppercut à la dépendance alimentaire étrangère. C’est là un cri du cœur pour une autonomie qui résonne dans chaque sac de céréales et chaque baluchon de coton produit sur le sol malien.
Le président du Conseil supérieur de l’Agriculture, le colonel Assimi Goïta, a annoncé des mesures significatives pour propulser l’agriculture malienne vers un horizon plus vert et plus durable. Parmi ces mesures, l’élaboration d’une stratégie nationale d’Agroécologie s’avère primordiale. Cette stratégie vise à améliorer et maintenir les équilibres écologiques tout en développant des techniques agricoles adaptatives pour atténuer les effets du changement climatique. Une initiative qui, espérons-le, transformera les pratiques agricoles en des modèles de durabilité.
Les prix d’achat des intrants agricoles subventionnés
Plus encore, le Mali s’apprête à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers la création d’un Conseil national unifié. Ce conseil sera la pierre angulaire d’une coordination multisectorielle, essentielle pour répondre efficacement aux défis alimentaires présents et futurs. C’est un pas audacieux vers une gestion intégrée et holistique de la sécurité alimentaire, qui reflète une compréhension profonde des intrications entre agriculture, santé et bien-être social.
Le lancement d’une Politique nationale du Conseil agricole accompagnée de son dispositif de Système national du Conseil agricole est également au programme. Ce système ambitionne d’encadrer de manière rapprochée les agriculteurs maliens, leur offrant ainsi les outils et les connaissances nécessaires pour optimiser leurs rendements et pratiques agricoles.
Parlons chiffres — car la politique, c’est aussi une histoire de chiffres. Pour la campagne agricole de 2024, les prix d’achat des intrants agricoles subventionnés ont été méticuleusement définis : 14 000 FCFA pour un sac de 50 kg d’engrais minéraux, 3 000 FCFA pour les engrais organiques, 1 500 FCFA pour un kilogramme de semences de maïs hybride, et 17 500 FCFA pour un kilogramme de bio-stimulant ovalis. Et que dire du prix du coton graine qui connaît une légère augmentation, passant de 295 à 300 francs CFA le kilogramme, reflétant une intention claire de soutenir davantage les cotonculteurs.
Marcher dans la boue fertile des réalités agricoles
Ces annonces ne sont pas de simples promesses en l’air. Elles sont le reflet d’une volonté ferme de transformer un secteur-clé de l’économie malienne. Le Colonel GOÏTA, en véritable commandant des champs, rappelle que l’agriculture est le « secteur vital et stratégique du Mali ». Sous son administration, chaque arpent de terre est une tranchée contre la faim, chaque graine semée une balle contre la pauvreté. La session se clôt sur des engagements fermes pour l’année à venir, promettant une agriculture non seulement résiliente face au changement climatique, mais aussi prospère et auto-suffisante.
Chapeau donc à ces dirigeants qui, loin des bruits de bottes habituels de la politique, choisissent de marcher dans la boue fertile des réalités agricoles. Le Mali, sous cette transition, ne se contente pas de faire pousser des plantes ; il cultive l’espoir pour un avenir où chaque Malien pourrait récolter les fruits d’une terre gérée avec sagacité et prévoyance. Et dans ce champ d’ambitions vertes, chaque citoyen est invité à semer, à arroser et à récolter la promesse d’un Mali nourri par son propre sol.
Chiencoro Diarra
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