La pandémie de coronavirus a porté un coup dur à tous les domaines de la vie. Une nouvelle étude de l’ONU femmes sur le Mali révèle la possibilité d’augmentation du taux de violences basées sur le genre en raison de la covid-19.
Le coronavirus n’est pas sans conséquence sur le rapport de coopération entre les hommes et les femmes. Cette pandémie pourrait être source d’augmentation de violences basées sur le genre (VBG).
Plus de violences sexuelles
Dans son « Étude sur l’impact du COVID-19 sur les Violences basées sur le Genre au Mali »,l’ONU femmes déplore une augmentation drastique du taux de VBG au Mali en raison du coronavirus. « Pour le mois de mars 2020, 304 cas de VBG ont été rapportés, avec une forte proportion de violences sexuelles (25 %) dont 15 % de viol et 10 % d’agressions sexuelles », lit-on dans cette étude de l’ONU femmes publiée durant le mois de mai 2020.
Les mesures barrières comme responsables
Les facteurs expliquant cette hausse de VBG en cette période de pandémie de coronavirus sont notamment les mesures barrières mises en place dans le cadre de la prévention de cette maladie, explique-t-on.
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Au Mali, depuis le 17 mars 2020, le Conseil supérieur de défense a instauré un couvre-feu allant de 21 h à 5 h du matin. Une mesure qui contraignait beaucoup d’hommes à rentrer plutôt que prévu à la maison. Selon cette étude, cela a une grande part de responsabilité dans cette augmentation des violences.
Aux dires de l’ONU femmes, ces mesures instaurées dans le cadre de la prévention de la maladie ont entrainé, d’une certaine manière, une asphyxie financière des chefs de famille. Une situation qui entraine un état de nervosité pouvant conduire à des scènes de violence.
En plus de tous ces aspects, cette étude part jusqu’à montrer qu’à travers ces mesures, qui rapprochent davantage les pères de famille de leurs filles, plusieurs cas de violences sexuelles pourraient être enregistrés, notamment de l’inceste.
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« En lien avec le contexte socioculturel du Mali et une connaissance des prévalences en situation normale, les informateurs clés pensent que le taux initial de prévalence de VBG pourrait connaitre une augmentation de 49 % de plus », fait-on savoir dans cette étude.
Cette étude vient alors montrer que la covid-19 vient porter un coup dur à la lutte contre les violences basées sur le genre au Mali.
Togola
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