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Biennale artistique et culturelle Tombouctou 2025 : Musique, danse et théâtre, la diversité culturelle malienne en scène  

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Vendredi 26 décembre 2025, la Biennale Artistique et Culturelle de Tombouctou a poursuivi ses compétitions avec deux rendez-vous majeurs. L’après-midi, la salle Ali Farka Touré de Tombouctou a accueilli les orchestres régionaux de Bamako, Bandiagara et Douentza, en présence des ministres Mamou Daffé et Oumou Sall Seck. La nuit, le stade municipal Baba Alkairou de Tombouctou s’est animé avec les troupes régionales de Tombouctou et de Taoudeni, confirmant l’importance nationale de ces prestations artistiques.  

À Tombouctou, l’orchestre régional a ouvert les festivités sous le regard attentif des ministres, avec six titres dont « Bamako », « la paix », « kile Balimaw » et « Maliba ». Leur présence a donné une dimension officielle et solennelle à la compétition, soulignant le soutien institutionnel aux artistes. Les morceaux ont résonné comme des hymnes à la cohésion et à l’identité, offrant une entrée en matière énergique et engagée pour cette journée culturelle.  

La musique comme ciment social 

Bandiagara a ensuite enrichi la programmation avec sept morceaux, apportant une coloration particulière à l’après-midi. Les musiciens ont su imposer leur style et leur identité, renforçant l’intensité de la compétition. Chaque titre a contribué à captiver l’audience, inscrivant Bandiagara comme un concurrent sérieux dans cette confrontation artistique. Leur prestation a confirmé la vitalité des orchestres régionaux et a ajouté une nouvelle nuance à la diversité musicale présentée dans la salle Ali Farka Touré.  

Orchestre régional de Douentza
L’Orchestre régional de Douentza, le 26 décembre 2025, à la Biennale artistique et culturelle de Tombouctou 2025. © Ibrahim Kalifa Djitteye/Sahel Tribune.

Douentza a conclu la série avec huit morceaux, marquant une montée en puissance. L’orchestre a su maintenir l’attention du public par la diversité de ses compositions et la force de son interprétation. Cette prestation finale a donné à l’après-midi une conclusion vibrante, où la compétition musicale a atteint son apogée. Les trois orchestres réunis ont ainsi démontré la richesse des expressions régionales et l’importance de la Biennale comme espace de rivalité artistique.  

Intensité croissante et ferveur musicale

Le soir, à Tombouctou, l’ensemble instrumental traditionnel a ouvert les prestations avec « la sauvegarde du patrimoine immatériel de Tombouctou ». Cette œuvre a placé la soirée sous le signe de la mémoire et de la transmission, rappelant que la Biennale est aussi un espace de préservation culturelle. Le public a été immédiatement plongé dans une atmosphère de respect et de valorisation des traditions, confirmant la force des troupes régionales dans cette compétition nocturne.  

Le solo « L’unité autour de l’AES » a poursuivi la soirée avec une intensité particulière. Par la force de la voix, cette prestation individuelle a porté un message de rassemblement, invitant les spectateurs à réfléchir sur l’importance de l’unité dans le contexte de la compétition. Le chant a résonné dans le stade municipal Baba Alkairou comme un appel à la cohésion, renforçant l’esprit de la Biennale et la valeur des performances individuelles.  

Mémoire et appel à l’unité

La pièce de théâtre « Le tissage de Yerkoy Bangna ou la cohésion sociale du maillage socio-culturel » a constitué un moment fort. Par la dramaturgie, les acteurs ont mis en lumière la complexité des liens sociaux, utilisant la métaphore du tissage pour illustrer la nécessité de renforcer la solidarité. La compétition théâtrale a ainsi pris une dimension symbolique et profonde, confirmant la place du théâtre comme discipline essentielle dans la Biennale Artistique et Culturelle de Tombouctou.  

La danse traditionnelle « Les oiseaux sont chassés » a ajouté une dimension corporelle et visuelle à la soirée. Par ses mouvements, elle a traduit des récits ancrés dans la tradition, enrichissant la diversité des disciplines en compétition. La danse a confirmé son rôle central dans la transmission des valeurs culturelles et a offert au public une performance marquante, inscrite dans la continuité des prestations de Tombouctou.  

Cohésion sociale mise en scène

Taoudeni est ensuite entré en scène avec la pièce « la quête de l’or », explorant les aspirations et les défis liés à la recherche de richesse. Cette prestation théâtrale a captivé l’audience, ajoutant une nouvelle nuance à la compétition. Les acteurs ont su transmettre un message fort à travers une mise en scène expressive et évocatrice, confirmant la vitalité des troupes régionales et leur capacité à enrichir la Biennale par des récits porteurs de sens.  

L’ensemble instrumental de Taoudeni a présenté « La cohésion sociale », prolongeant le fil conducteur de la soirée. Par la musique, les artistes ont rappelé l’importance de l’harmonie et du vivre-ensemble, renforçant le message global de la Biennale. Cette prestation a consolidé la place de Taoudeni dans la compétition, en mettant en avant la force de la musique comme vecteur de solidarité et de mémoire collective. Le public a accueilli cette œuvre avec une attention particulière.  

Richesse des récits et force musicale

Le solo de chant « L’AES » a poursuivi cette dynamique, offrant une performance vocale qui a mis en avant la puissance de l’expression individuelle au service d’un message collectif. Le chant a résonné comme un appel à l’unité et à la reconnaissance des valeurs partagées. Cette prestation a confirmé la diversité des disciplines en compétition et a renforcé la place du chant comme élément essentiel de la Biennale Artistique et Culturelle de Tombouctou.  

Enfin, la danse traditionnelle « L’accueil de l’azalai » a clôturé la soirée avec une performance symbolique. Par ses gestes et sa mise en scène, elle a évoqué l’importance de l’accueil et du partage dans les traditions locales. Cette conclusion a marqué la fin d’une journée où la compétition artistique a relié Bamako et Tombouctou dans une même célébration culturelle. Le public a quitté le stade municipal Baba Alkairou avec le souvenir d’une soirée riche et vibrante.  

Ibrahim Kalifa Djitteye, envoyé spécial à Tombouctou 


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