Dans le cadre de la cinquième journée de la Biennale Artistique et Culturelle de Tombouctou 2025, deux moments forts ont marqué la ville. En journée, la salle Ali Farka Touré a abrité les concerts des orchestres régionaux de Tombouctou et de Taoudeni, devant une foule enthousiaste et vibrante. Puis, dans la nuit, le stade municipal Baba Alkairou s’est transformé en scène grandiose où les troupes de Kidal et de Ménaka ont présenté leurs numéros dans une atmosphère festive et compétitive.
La cérémonie de la salle Ali Farka Touré s’est déroulée dans une ambiance chaleureuse, avec une salle pleine à craquer. Les orchestres régionaux ont offert des prestations musicales qui ont conquis le public, témoignant de la richesse et de la diversité des traditions locales. La présence du chef de cabinet du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, M. Salia Malé, ainsi que des gouverneurs des régions, a donné un caractère officiel et solennel à l’événement, renforçant son importance institutionnelle et culturelle.

Concerts régionaux sous le signe de la vitalité
La nuit tombée, le stade municipal Baba Alkairou s’est illuminé pour accueillir les troupes de Kidal et de Ménaka. Chacune a proposé quatre numéros artistiques dans le cadre de la compétition officielle de la biennale. Le public, composé de jeunes, de familles et de personnalités locales, a vibré au rythme des prestations, confirmant le rôle central de la culture dans la promotion de la cohésion sociale et du vivre ensemble. L’atmosphère nocturne a ajouté une dimension particulière, renforçant l’intensité et la magie des spectacles.
La troupe de Ménaka a ouvert ses présentations avec un ensemble instrumental intitulé « Cohésion et vivre ensemble ». Les musiciens ont su transmettre, à travers leurs notes, un message fort d’unité et de solidarité. Cette prestation a été suivie par une pièce de théâtre poignante, « Silence de cimetière », qui a captivé l’auditoire par sa profondeur dramatique et son appel à la mémoire collective. Les acteurs ont mis en scène des thématiques liées à la paix et à la résilience sociale.

Les prestations marquantes de Ménaka
Toujours du côté de Ménaka, la danse traditionnelle « La culture, facteur de paix et cohésion sociale » a apporté une touche festive et symbolique. Les danseurs, par leurs gestes et leurs costumes, ont illustré l’importance des traditions dans la construction d’une société harmonieuse. Enfin, le solo de chant « La Refondation du Mali en relation avec l’AES », a clôturé la prestation de la troupe. La voix du chanteur, empreinte d’espoir, a résonné comme un appel à l’unité nationale et à la reconstruction.
La troupe de Kidal a, elle aussi, marqué les esprits avec son ensemble instrumental intitulé « La cohésion sociale ». Les musiciens ont su créer une atmosphère vibrante, où chaque note semblait rappeler l’importance du dialogue et de l’entente. La pièce de théâtre « Le champ du Tindé » a ensuite transporté le public dans un univers culturel riche, mettant en valeur les traditions locales et les symboles identitaires de la région.
Les numéros vibrants de Kidal

La danse traditionnelle « La joie » a constitué un moment fort de la prestation de Kidal. Les danseurs, par leurs mouvements rythmés et leurs expressions, ont incarné l’énergie et l’optimisme d’une jeunesse tournée vers l’avenir. Enfin, le solo de chant « La paix » a conclu la série de numéros avec une intensité particulière. La voix du chanteur, claire et puissante, a porté un message universel, celui de la nécessité de préserver la paix comme fondement de toute société.
Cette cinquième journée de la biennale artistique et culturelle de Tombouctou 2025, entre concerts diurnes et spectacles nocturnes, a mis en lumière la richesse des talents régionaux et la force des traditions. Entre musique, théâtre, danse et chant, les troupes de Ménaka et de Kidal ont offert un spectacle complet, empreint de symboles et de valeurs. L’événement a confirmé le rôle central de la culture dans la promotion de la cohésion sociale et dans la consolidation de la paix, tout en renforçant le sentiment d’appartenance nationale.
Ibrahim Kalifa Djitteye, envoyé spécial à Tombouctou
En savoir plus sur Sahel Tribune
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
