La 45e promotion de l’École militaire Interarmes de Koulikoro a été baptisée feu général d’Armée Moussa Traoré, le vendredi 1er septembre 2023. Cette cérémonie de baptême a eu lieu sur la place d’armes du Centre d’instruction Boubacar Sada Sy dans la ville légendaire de Koulikoro. Ce baptême est très symbolique.
Ils sont 235 Officiers, dont 51 personnels féminins issus de 9 pays notamment le Cameroun, le Congo-Brazzaville, la Guinée Conakry, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo à finir leur formation à l’École militaire interarmes de Koulikoro. Après deux ans de formation, cette promotion d’Officiers est baptisée feu le général d’armée Moussa Traoré, ancien chef d’État du Mali. Ces récipiendaires qui devront rejoindre très prochainement l’école d’application des Officiers pour leur aguerrissement qui devra durer six mois.
Redonner à l’armée sa renommée d’antan
Ces Officiers travailleront donc désormais à la reconstruction en cours de l’armée malienne, dont la montée en puissance fait des bruits dans le rang des ennemis de la nation malienne. En effet, pour n’avoir pas pu digérer cette montée en puissance des Forces armées maliennes de défense et de sécurité, la France s’est unilatéralement retirée du Mali. Elle a été suivie par d’autres pays, qui étaient présents au Mali dans le cadre d’autres opérations. La force onusienne présente au Mali depuis 2013, pour s’être réfugiée dans l’instrumentalisation des droits de l’homme en vue de décrédibiliser l’armée malienne, est aussi en phase de retrait de ce pays sahélien, qui a emprunté la voie de la souveraineté au grand dam de ses ennemis. Au plus tard décembre 2023, la Minusma doit terminer son processus de retrait du Mali.
Victime d’une crise multidimensionnelle depuis 2012, le Mali depuis l’arrivée des autorités de la transition marque en effet de gros points dans le cadre de cette renaissance de l’armée malienne et de la lutte contre le terrorisme. Une renaissance qui a été rendue possible grâce à la politique de modernisation de l’outil de défense et de sécurité. Il s’agit de redonner à l’armée malienne sa renommée d’antan. Chose qui se concrétise d’ores et déjà sur le terrain avec la destruction de plusieurs sanctuaires terroristes et au retour progressif de la sécurité et des déplacés dans la quasi-totalité des régions du pays.
Autonomie et liberté d’action
Lors du 2e sommet Russie-Afrique, en juillet 2023, le président de la transition, le colonel Assimi Goita a si remarquable fait mention de cette montée fulgurante en puissance de l’armée malienne. Cela grâce au partenariat fiable et sincère qui lie le Mali et la Russie. « Avec l’appui de la Russie, le Mali recouvre progressivement sa pleine souveraineté sur l’ensemble de son territoire et nos forces de défense et de sécurité opèrent en toute autonomie et en toute liberté d’action », a indiqué le chef suprême des armées.
C’est aussi dans cette dynamique qu’il convient de placer ce baptême de la 45e promotion de l’ÉMIA. Le chef d’État-major général des armées, le général de division Oumar Diarra a soutenu que le choix de feu Général d’Armée Moussa Traoré comme parrain de cette promotion rend hommage à un digne fils du Mali, mais aussi invite ces jeunes officiers à s’approprier les qualités et les valeurs de cet homme d’État et Officier général qui a consacré sa vie à l’œuvre nationale pour le bien-être de son peuple.
Chaque génération doit avoir des repères, des modèles qui leur serviront de sources d’inspiration dans les actions qu’il doit poser. Une génération en manque de modèle réussira difficilement son ascension. L’armée ne fait aucunement exception à cette règle. D’où l’importance de leur choisir pour parrain des hommes valeureux qui se sont sacrifiés pour la reconstruction de l’outil de défense. C’est pourquoi le chef suprême des armées a exhorté les récipiendaires de cette 45e promotion à plus d’engagements, de détermination, d’abnégation et aussi de don de soi afin de mériter la confiance du peuple malien. Ils doivent surtout servir de modèle pour leurs subordonnés.
Travailler à mériter les reconnaissances de la nation
Selon le président de la transition, feu Moussa Traoré était un général très valeureux, intègre, patriote et qui a consacré son temps au renforcement de l’outil de Défense de son pays. Le Chef suprême des Armées a précisé à cet effet que « la reconnaissance du mérite est l’une des valeurs cardinales au sein des Forces armées de Défense et de Sécurité ».
Il faut donc « rendre à César ce qui appartient à César », dit-on. Ce baptême est encore une preuve palpable que la nation reconnaissante n’oublie aucun effort de ses dignes fils. Il convient cependant de travailler à mériter ses reconnaissances.
Chiencoro Diarra
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