La Rencontre nationale de validation technique du document de politique nationale de la jeunesse (PNJ) et de son plan d’action 2021-2025 a eu lieu, les 8 et 9 juillet 2021, à l’hôtel Maeva palace de Hamadalye ACI 2000, à Bamako.
Élaborée et adoptée en Conseil des ministres depuis 2012 par le gouvernement malien, la Politique-cadre de développement de la jeunesse (PCDJ) est en relecture afin d’obtenir une « véritable politique nationale en matière de jeunesse ».
Depuis son adoption, le PCDJ s’est buté à des problèmes d’opérationnalisation en raison des soubresauts que le pays connait depuis 2012.
Processus inclusif
Pendant deux jours, des représentants de la jeunesse du Mali et les partenaires du gouvernement, notamment l’Union européenne, le Centre pour le dialogue humanitaire (HD) et le projet « Voix des jeunes du Sahel », se sont réunis afin d’examiner, d’améliorer et de valider l’avant-projet de la nouvelle Politique nationale de la jeunesse.
Le processus de validation du PNJ s’est déroulé en deux étapes fondamentales. D’abord, les participants se sont attelés à un « diagnostic de la situation de la jeunesse au Mali, l’exploitation et l’analyse des documents traitant la question de la jeunesse au Mali, en Afrique de l’ouest, en Afrique et au niveau international [ndlr] ». Ensuite, ils se sont intéressés à l’évaluation de la PCDJ de la période 2012-2020.
Tout le processus a été inclusif, rassurent les participants à cet atelier de validation. Les concertations organisées dans dix (10) régions du Mali et le district de Bamako avaient déjà permis de recueillir les points de vue des jeunes sur leurs problèmes, leurs besoins, leurs aspirations ainsi que leurs préoccupations.
« Encadrés, ils constituent un atout indéniable »
À l’ouverture des travaux de cet atelier de validation de la PNJ, Mossa Ag Attaher, ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, a expliqué que cette « nouvelle politique nationale de la jeunesse se veut un cadre de référence en matière de jeunesse pour tous les intervenants dans le domaine ».
Cet engagement des autorités de la Transition, poursuit le ministre Mossa Ag Attaher, vise à prendre en compte les problèmes auxquels la jeunesse malienne est confrontée. Car, soutient-il, « aucun jeune ne doit être laissé pour compte dans notre pays ».
Mossa Ag Attaher n’a pas manqué de rappeler la place qu’occupe la jeunesse au Mali. Selon ses estimations, les jeunes représentent près de 75 % de la population malienne. « Encadrés, ils constituent un atout indéniable pour impulser le développement du pays et un facteur important de paix, de stabilité et de cohésion sociale », explique-t-il.
Réorienter la politique de promotion
Le ministre a aussi proposé plusieurs pistes de réflexion pour la promotion de la jeunesse. Il s’agit, selon lui, de songer à des possibilités de renforcement du cadre institutionnel et juridique de promotion de la jeunesse. M. Ag Attaher précise : « Cette action pourrait prendre en charge les nécessaires lois à élaborer pour l’opérationnalisation de la politique : la loi d’orientation sur la jeunesse, la loi de création d’un fonds d’appui au civisme et à la construction citoyenne, la loi sur le quota des jeunes aux postes de responsabilités politiques ».
De son côté, Habib Dakouo, président du Conseil national de la jeunesse (CNJ), s’est dit honoré par l’attention portée sur les jeunes — par les autorités de la transition et leurs partenaires. Selon ses explications, il n’y a point de développement sans l’implication des jeunes, qui constituent plus de la moitié de la population malienne. La « jeunesse est la cheville ouvrière du développement d’une nation », souligne-t-il. Avant d’inviter à réorienter la politique de promotion de la jeunesse, laquelle a besoin d’être appuyée dans ses entreprises.
Étape importante franchie
Tout en laissant entendre que la jeunesse aspire à l’union, à la cohésion, à l’entente et au patriotisme, M. Dakouo exhorte les jeunes à plus de cohésion sociale afin de relever les défis. Le représentant de l’Union européenne estime que la nouvelle politique sera prometteuse pour la jeunesse.
Evaniste Dabiré, chef du projet « Voix des jeunes au sahel », mise en œuvre par le centre HD, déclare qu’une étape importante a été franchie à travers l’adoption et la validation de cette PNJ. Mais le chemin reste encore long. Puisqu’il faut procéder à la mise en œuvre de cette nouvelle politique nationale de la jeunesse, qui constitue une « boussole pour les pays ».
« Que [cet] atelier soit une heureuse opportunité pour éclore et féconder les initiatives de jeunesse et offrir aux générations futures un Mali meilleur, un Mali de leur rêve », a souhaité le ministre Mossa Ag Attaher.
Fousseni Togola
En savoir plus sur Sahel Tribune
Subscribe to get the latest posts sent to your email.