Selon les autorités burkinabés, l’attaque de Solhan, ayant occasionné la mort de plus de 130 civils, dont plusieurs enfants, a été menée par un groupe armé majoritairement composé d’enfants et d’adolescents âgés de 12 à 14 ans. Cette utilisation des enfants dans les conflits armés est dénoncée par des Organisations de défense des droits des enfants, lesquelles apportent leur secours aux populations affectées.
« Nous condamnons fermement le recrutement d’enfants et d’adolescents par des groupes armés non étatiques », a déclaré Sandra Lattouf, représentante de l’Unicef au Burkina Faso. Selon ses déclarations, « il s’agit d’une grave violation de leurs droits fondamentaux [les enfants et adolescents ndlr]».
Madame Sandra estime, par la même occasion, que « les populations civiles ne doivent jamais être victimes ou cibles d’attaques ». Avant d’ajouter : « Les familles et les enfants doivent être protégés partout et à tout moment ».
Plus de 1,2 million des déplacés
Dans la zone du Sahel, les attaques et les violations des Droits de l’Homme se sont multipliées, ces derniers temps. Si, entre mars et mai 2021, 152 civils ont trouvé la mort dans des incidents de sécurité, rien qu’en juin, 178 enfants ont été tués, souligne l’UNICEF dans un communiqué du 25 juin.
Aussi, signale-t-on que cette crise humanitaire au Burkina Faso a fait plus de 1,2 million de personnes déplacées à l’intérieur du pays, dont 61 % sont des enfants. La représentante de l’Unicef au Burkina Faso a déclaré que « les enfants du Burkina Faso paient un lourd tribut ».
Aide d’urgence
Afin de fournir une assistance immédiate aux familles affectées par ces crises sécuritaires, l’Unicef du Burkina Faso a déployé une aide d’urgence en appui au gouvernement et aux autorités locales dans la zone de Sebba, village situé à quelques kilomètres de Solhan, informe-t-on. Plusieurs autres activités d’intervention d’urgence ont également été menées en coordination avec le gouvernement du Burkina Faso, des agences sœurs du système des Nations Unies et des organisations non gouvernementales.
Selon la représentante de l’Unicef au Burkina Faso, « après cette atrocité, il était essentiel d’apporter immédiatement un soutien humanitaire à la population et de répondre à leurs besoins prioritaires : hygiène, abri, nourriture et soutien à la continuité de l’éducation ».
Protéger les enfants
Pour assurer de bonnes pratiques d’hygiène et prévenir la propagation des maladies, l’Unicef et ses partenaires sont à la tâche afin de réhabiliter et de construire des forages, tout en installant des systèmes solaires au profit de plus de 62 000 personnes dans le besoin.
Mme Lattouf a rappelé surtout la nécessité de tenir compte des promesses faites« dans la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant : protéger chaque enfant des conséquences des conflits armés, autres catastrophes ou situations d’urgence. »
Bakary Fomba
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