Après la présentation vendredi dernier du PAG par le Premier ministre Moctar Ouane aux membres du CNT, cet organe législatif a procédé lundi 22 février 2021 à l’approbation de ce document à travers le vote. Plusieurs membres du CNT se sont succédé au pupitre pour non seulement poser leurs différentes questions au Premier ministre, mais aussi faire des suggestions sur les différents axes du document. Moctar Ouane a ensuite donné des éléments de réponse aux différentes préoccupations. Le document a été adopté par la majorité des conseillers nationaux de la transition à 100 voix pour, 4 voix contre et 3 abstentions.
L’aide à la presse, la loi sur l’accès à l’information pour les journalistes ainsi que la dépénalisation des délits de presse, les questions liées à l’éducation, la santé, l’application de l’Accord d’Alger, la problématique de la carte Nina, la situation des enfants de la rue ainsi que la sécurité des personnes souffrant d’albinisme en périodes électorales, voilà entre autres les problématiques abordées au cours de cette séance de débats entre les membres du CNT et le Premier ministre.
« La durée de la transition est fixée à 18 mois »
Pour le retour de la paix au Mali, le Premier ministre Moctar Ouane a indiqué que « le gouvernement est engagé dans la dynamique de la dissolution des milices ». Quant au processus de Désarmement-Démobilisation-Réinsertion, « toutes les régions du Nord et du Centre sont concernées ». Des concertations sont également en cours sur la question de la relecture de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, a rassuré le Premier ministre Ouane.
S’agissant de la question liée aux réformes politiques et institutionnelles, qui est une des attentes fortes des Maliens, M. Ouane a indiqué que « ces réformes seront menées en collaboration étroite avec les partis et groupements politiques et la société civile. »
Quant au respect de la durée de la période transitoire, le Premier ministre a été on ne peut plus clair : « La durée de la transition est fixée à 18 mois et le président Bah N’Daw a clairement fait part de sa volonté de respecter ces délais ».
« Le domaine aéroportuaire est inaliénable »
Pour mieux protéger les journalistes dans leurs activités quotidiennes, « un projet de décret portant dépénalisation des délits de presse est en cours de discussion avec les groupements et les organisations de presse en vue de sa présentation prochaine au CNT », a fait savoir M. Ouane.
À la question concernant le domaine aéroportuaire, le Premier ministre a souligné qu’il s’agit d’un domaine « public inaliénable de l’État. » Toutefois, il a précisé que « des sanctions administratives et pénales seront prises contre ceux délivrant des permis d’occuper et des lettres d’attribution (abaissement d’échelon d’agents de l’État fautifs, révocation d’office de fonctionnaires des collectivités impliqués dans des malversations…) ».
Forum national sur la mendicité
La question de la mendicité étant parmi les préoccupations majeures des Maliens, le Premier ministre de la transition a précisé au cours de ce débat que la mendicité et l’incitation à la mendicité sont condamnées par le Code pénal malien. Il annonce la tenue d’« un forum national sur les phénomènes de la mendicité » afin de discuter de « la problématique dans tous ses aspects. »
De nos jours, s’il existe un phénomène qui coupe le sommeil aux Maliens, c’est bien la dégringolade du prix des produits de première nécessité. Sensible à ce problème, M.Ouane a rassuré que le gouvernement se bat contre cette flambée des prix. Selon ses précisions, le « problème est en train d’être traité en synergie avec l’ensemble des acteurs. »
Bakary Fomba
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