Invité pour la deuxième fois à prendre part à la Rentrée littéraire du Mali, Abdoulaye Fodé Ndione (écrivain éditeur, président d’Afrilivre) nous fait part, dans les lignes qui suivent, de ses impressions sur la littérature africaine. Nous vous laissons plutôt lire son intervention lors de l’ouverture de l’atelier des professionnels du livre, ce mardi 18 février 2020, à l’Agence des technologies de l’Information et de la Communication (AGETIC) !
Qu’est-ce que la rentrée littéraire ?
Cette rentrée littéraire est une rencontre très attendue sur le continent africain. C’est une rencontre qui nous permet de discuter de la question de la littérature en Afrique, des écrivains ainsi que de l’édition.
Situation de la littérature africaine ?
Ce qui est de l’avancée de la littérature africaine, les auteurs ont fait de très grands pas. Depuis les années 1960 et même bien avant, nous avions de grands écrivains qui se sont fait publier en Europe dépendant de ce continent dans la diffusion et la distribution de leurs livres.
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Aujourd’hui une nouvelle tendance se dessine et qui fait bousculer les choses parce que maintenant les écrivains africains se font publier chez eux en Afrique. Toutes les tâches qui suivent la diffusion du livre se font en Afrique également. En ce qui concerne la qualité de l’écriture, elle est évidente parce que nous avons des écrivains qui se sont distingués, qui parcourent les continents, qui sont reconnus, depuis des années déjà, un peu partout dans le monde. Ça ce sont des indices qui font que nous mesurons le chemin parcouru par la littérature.
Qu’est-ce qui fait la fierté de cette littérature aujourd’hui ?
Ce que nous saluons aujourd’hui, c’est cette nouvelle vague de jeunes écrivains qui arrivent de nos pays respectifs et qui font des œuvres extraordinaires gagnant des prix, par exemple le prix Nkrumah en Europe ainsi que d’autres prix. Nous savons que les jeunes Africains gagnent ces prix par la qualité de leur écriture, de ce qu’ils font.
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Derrière tout cela, il y a le travail des éditeurs, des comités de lecture, des professeurs, des correcteurs. Ce travail, on ne peut pas le négliger et il exige une bonne performance par rapport à tout cela. Si je dois donner actuellement une note sur 10 à l’édition africaine, je dirais que nous sommes à 6 vers 7, puisque les choses bougent.
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