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2 500 stages pour les jeunes : un levier contre le chômage au Mali

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Le gouvernement poursuit ses efforts pour favoriser l’accès à l’emploi des jeunes. Lors du Conseil des ministres du 5 mars 2025, le ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Oumou Sall Seck a annoncé le lancement du 14ᵉ contingent du programme de stage de formation professionnelle, destiné aux jeunes diplômés sans emploi. Elle a également présenté le bilan de sa mission de terrain dans la région de Gao, où plusieurs initiatives ont été mises en place pour accompagner l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et des femmes.

Dans le cadre du Programme Emploi Jeunes, l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ) a lancé un appel à candidature le 13 février 2025 pour le recrutement de 2 500 jeunes diplômés sans emploi. Cet appel a rencontré un grand succès, avec 15 021 candidatures enregistrées avant la clôture des dépôts le 22 février 2025.

La répartition des candidatures montre une forte participation féminine, avec 8 230 dossiers déposés par des femmes (54,78%), contre 6 791 candidatures masculines (45,22%). Une fois la sélection terminée, les 2 500 stagiaires retenus seront affectés à diverses structures, notamment les Institutions de la République, les départements ministériels, les collectivités territoriales, les organisations consulaires et faîtières ainsi que les ONG.

Ce programme vise à faciliter l’entrée des jeunes dans le monde du travail en leur permettant d’acquérir une première expérience professionnelle et d’accroître leur employabilité. Il s’inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre le chômage et de promotion de l’insertion professionnelle.

Le président de la tr  ansition, le général d’armée Assimi Goïta, avait remis un chèque au 13ème contingent, d’une valeur de 1 130 867 423 FCFA. C’est à la fin de la remise de ce financement que le Président de la transition avait annoncé ce nouveau programme de recrutement de 2 500 jeunes diplômés en 2025, dont les résultats ont été proclamés le vendredi 7 mars 2025. 

Une mission ministérielle à Gao pour soutenir l’emploi et la formation

Le ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a effectué une mission à Gao du 27 février au 1ᵉʳ mars 2025 pour exprimer le soutien du gouvernement aux populations locales et identifier leurs besoins en matière de formation et d’emploi. Cette visite s’inscrit dans la volonté des autorités de renforcer l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et des femmes, tout en tenant compte des réalités du marché du travail.

Plusieurs initiatives ont été mises en place, dont l’inauguration d’un bâtiment pour la Direction régionale de l’Emploi et de la Formation professionnelle, ainsi que l’ouverture de trois Espaces d’Orientation Jeunesse destinés à accompagner les jeunes dans leur insertion professionnelle. Le ministre a également lancé une opération « permis de conduire », facilitant l’accès à ce document essentiel pour de nombreux métiers, et remis des kits d’insertion aux bénéficiaires de formations dans divers secteurs tels que l’agroalimentaire, la couture, l’électricité photovoltaïque et la maintenance d’engins lourds.

Lors des échanges, les acteurs locaux ont insisté sur plusieurs priorités, notamment  l’adaptation des formations aux besoins du marché du travail, un meilleur accompagnement des jeunes et des femmes et la poursuite des initiatives en faveur de la paix et de la sécurité. Cette mission illustre l’engagement du gouvernement à soutenir les populations locales et à renforcer les opportunités d’emploi dans la région.

Les attentes des acteurs locaux

Lors de sa mission à Gao, le ministre Oumou SALL SECK a tenu des échanges avec les acteurs locaux afin de mieux cerner les défis liés à l’emploi et à la formation. Parmi les principales préoccupations exprimées figurent l’adaptation des formations aux besoins du marché du travail, afin d’accroître l’employabilité des jeunes. Il a été souligné que certaines formations ne correspondent pas toujours aux attentes des entreprises, ce qui limite les opportunités d’embauche pour les diplômés.

Les discussions ont également mis en avant la nécessité d’un accompagnement spécifique des jeunes et des femmes, à travers des formations ciblées et des dispositifs de soutien à l’entrepreneuriat. La mise en place de programmes de financement et d’accompagnement pour les porteurs de projets a été évoquée comme une solution clé pour favoriser leur insertion économique. De plus, la poursuite des initiatives pour la paix et la sécurité a été identifiée comme un levier indispensable au développement économique et à la création d’emplois. Ces échanges ont permis au gouvernement d’identifier des axes d’amélioration concrets et de renforcer son engagement en faveur de solutions adaptées aux réalités locales.

Un engagement fort pour l’insertion des jeunes

Avec le programme de stage pour 2 500 jeunes et les initiatives mises en place à Gao, le gouvernement réaffirme sa volonté de lutter contre le chômage et de favoriser l’insertion socioprofessionnelle des jeunes. Ces actions visent à offrir aux jeunes des opportunités concrètes de formation et d’emploi, en mettant l’accent sur l’acquisition de compétences et l’expérience professionnelle.

En combinant des dispositifs nationaux comme le Programme Emploi Jeunes et des initiatives locales ciblées, l’exécutif met en place une stratégie globale pour soutenir l’emploi des jeunes et des femmes. À travers ces efforts, il cherche à renforcer l’autonomie des jeunes et à dynamiser le marché du travail, contribuant ainsi au développement économique et social du pays.

Ibrahim K. Djitteye 


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