Depuis le lundi 24 août 2020, la 1re session de la cour d’Assises de Bamako, au titre de l’année 2019-2020, est ouverte. 275 accusés, dont 185 détenus, 200 dossiers ont été annoncés. Suivant le classement, il y a une prédominance des infractions contre les personnes et les mœurs.
En dépit de la difficile période que traverse le pays, les autorités judiciaires ont jugé indispensable d’ouvrir la présente session de la cour d’Assises de Bamako, capitale du Mali. Les audiences se déroulent normalement depuis cinq (5) jours.
Dans son discours d’ouverture, le procureur général près de la cour d’Appel de Bamako, Idrissa Arizo Maiga, a, de prime abord, indiqué que cette audience est organisée dans le but de permettre aux détenus de connaitre leur sort. « Aussi, ajoute-t-il, les 200 affaires annoncées impliquent un total de 275 accusés sur lesquels 185 détenus ».
Ces différentes affaires se répartissent selon leur nature et leur nombre. Les infractions contre les biens (vol qualifié) sont au nombre de 22. Elles sont suivies par les infractions contre les mœurs : vol : 17 ; pédophilie : 22 ; attentat à la pudeur : 2.
Dans son discours, le procureur général indique que les infractions contre les personnes se répartissent comme suit : 9 cas pour l’assassinat ; 15 meurtres ; 25 dossiers relatifs aux coups mortels ; 1 cas de parricide ; 10 cas d’infanticide ; 1 cas de torture.
Dans son allocution de M. Maiga, il ressort une prédominance des infractions contre les personnes suivies des infractions contre les mœurs. Une prédominance qui, selon Idrissa Arizo Maiga, s’explique par le fait que la violence est devenue le mode d’expression dans ses formes les plus abjectes des humains dans leur colère et désir d’assouvir leurs « honteuses pulsions sexuelles ».
Les infractions commises contre les personnes et les mœurs sont suivies des dossiers liés au terrorisme : appartenance à un groupe de combat ; détention illégale d’arme de guerre et de munitions en relation avec une entreprise terroriste : 29 cas au total.
Les infractions portant sur le trafic international de drogue à haut risque sont au nombre de six (6). Cela reste de même pour la traite des personnes, voire le trafic des migrants (6).
Au cours de cette session, 22 affaires portant sur « faux et usage de faux » seront aussi jugées. Ce n’est pas tout, cinq (5) affaires concernant l’atteinte aux biens publics doivent également être jugées. Aussi, y a-t-il trois (3) cas d’enlèvement de personnes ; un (1) cas de faux monnayage et contrefaction et un (1) cas d’incendie volontaire.
Au cours de cette session, les cas de terrorisme viennent en troisième position avec 29 cas sur la table. Lors de cette ouverture de session, Maiga dit être sûr que le terrorisme est une infraction originale dans son mode de perpétration : la lâcheté, la cruauté, l’innocence des victimes. Ce qui fait des auteurs, des êtres abjects, ignobles, impitoyables et profondément injustes, a-t-il admis. Source : Le Pays
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