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Violence policière : George Floyd pourrait incarner la figure de la lutte anti-raciste

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Les violences policières bouillonnent le monde depuis la mort de George Floyd aux États-Unis. Les manifestations pour dénoncer le comportement raciste des policiers s’étendent sur d’autres pays comme la France.

La mort de George Floyd a mis le feu aux poudres. Mort étouffé sous le genou d’un policier le 25 mai 2020 à Minneapolis, aux États-Unis, ce jeune homme noir de 46 ans pourrait incarner la figure de la lutte anti-raciste dans le monde. Cette mort crée un véritable soulèvement populaire. Des milliers de manifestants sont dans les rues pour dénoncer le racisme de la part des agents de la police. Cette situation prend de plus en plus une ampleur internationale et réveille les anciens crimes attribués au comportement raciste des forces de l’ordre, comme le cas d’Adama Traoré en France. Un jeune homme noir mort également suite à son interpellation par les forces de l’ordre françaises en 2016.

Nouveau rassemblement pour réclamer justice

À Paris, plus de 20 000 personnes se sont réunies le 2 juin 2020 pour demander justice dans cette affaire d’Adama Traoré. Suite à cette situation, le ministre de l’Intérieur français, Christophe Castaner a fait des propositions, le 8 juin 2020, pour une résolution de la situation : interdire la « prise par le cou, dite de l’étranglement », la méthode utilisée par les policiers lors des interpellations. « Elle ne sera plus enseignée dans les écoles de police et de gendarmerie. C’est une méthode qui comportait des dangers », a fait savoir M. Castaner.  

Les autorités réagissent

Le Premier ministre français, Édouard Philippe a appelé ce mardi 9 juin 2020, au « respect et à la confiance » envers la police. « Nous avons voulu dire ce message de confiance et de respect (…) dans un moment où l’émotion est très grande, très légitime, très partagée », a-t-il fait savoir.

Lire aussi Faut-il condamner la violence ?

Ces réactions des autorités politiques françaises feront-elles taire les demandeurs de justice dans l’affaire Adama Traore ? Difficile d’y répondre par l’affirmatif puisqu’à l’Agence France presse (AFP) Assa Traoré, sœur d’Adama Traoré, a donné sa position, ce mardi 9 juin 2020 sur cette affaire. Elle explique son refus de répondre à l’invitation de la ministre française de la Justice. Elle exige que les gendarmes inculpés soient mis en examen afin de tirer toute l’affaire au clair. « Aujourd’hui, les mots ne suffisent plus, ce ne sont plus des mots que nous demandons, ce sont des actes judiciaires », fait-elle savoir lors d’une conférence de presse ce mardi 9 juin 2020. Assa Traoré prévient d’ailleurs de la poursuite des manifestations dans les rues de Paris.

 Aux États-Unis également, suite aux mouvements de contestation, la dissolution du département local de la police à Minneapolis est en débat depuis le dimanche 7 juin 2020.

Aller vers des réformes

Ces agissements peu orthodoxes des forces de l’ordre dans des régimes se disant défenseurs des libertés et des droits de l’homme méritent des réflexions plus poussées. Pour le cas des policiers américains et français, il s’agit de comportement raciste, mais au Mali également on rencontre de tels cas de bavure policière. Les cas de Sikasso et de Kayes à la suite des législatives de 2020 en sont des illustrations. Ce qui nous amène à juger nécessaire de revoir non seulement toute la chaîne de recrutement dans les services de police, mais aussi de revoir les contenus de leur formation.  

Daou

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