En vue d’offrir aux unités industrielles du pays l’opportunité de conquérir le marché national, les autorités maliennes de la transition tapent encore plus fort. Elles suspendent l’importation de la farine de blé et des pâtes alimentaires.
En application des dispositions de l’Arrêté interministériel du 11 aout 2023, le directeur général des douanes du Mali, l’inspecteur général Amadou Konaté a exhorté tous ses services, à travers une notre écrite et rendu publique le 18 aout dernier à veiller au respect scrupuleux de cette mesure du gouvernement malien de transition. En son article 1, cet Arrêté interministériel indique : « L’importation de la farine de blé et des pâtes alimentaires est suspendue jusqu’à nouvel ordre ».
Les produits concernés par cette disposition gouvernementale sont surtout la farine de blé et des pâtes alimentaires des nomenclatures tarifaires et statistiques 11 01 00 00 00 pour la farine de froment (blé) ou de méteil, 19 02 00 00 00 et 19 02 30 00 00 pour les pâtes alimentaires (autres).
Mesure stratégique
Cette mesure obéit à l’ambition des autorités de la transition de promouvoir les entreprises et industries nationales. Toute chose qui demeure l’une de leurs principales priorités. C’est d’ailleurs pourquoi depuis leur arrivée au pouvoir, elles se sont évertuées à relancer beaucoup d’industries qui étaient aux arrêts depuis des années. Leur objectif est d’assurer la souveraineté du pays dans tous les secteurs, notamment l’autarcie.
Zédion Dembélé, directeur général du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence, ne dit pas le contraire. Selon ses indications dans les colonnes du quotidien national du Mali, cette « suspension temporaire » de suspension vise à sauvegarder les unités industrielles, à promouvoir la production nationale et à préserver les emplois créés. Selon ses explications, « nos unités industrielles sont confrontées à d’énormes difficultés relatives à la commercialisation de leurs produits. Ces difficultés menacent l’existence de ces usines et les efforts déployés par le gouvernement dans le cadre de sa politique de soutien aux unités industrielles », a rapporté l’Essor.
Le gouvernement engage donc le directeur général du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence ainsi que le directeur général des douanes à la bonne application de cette mesure stratégique.
F. Togola
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