Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme a visité les œuvres d’art des artistes de différentes contrées, ce vendredi 3 février 2023, dans le salon d’exposition Bi Mali au village du Festival sur le Niger de Ségou.
Ces œuvres d’art sont faites par des Africains, haïtiens, américains et bien d’autres. Elles s’inspirent du quotidien des sociétés, de leurs vécus, peines et angoisses. Les artistes parlent, notamment de la vie avec sa positivité et négativité. Cette 19e édition de Ségou’Art se passe dans un contexte très particulier pour le monde de la culture, l’année post-pandémie, des crises multifonctionnelles et d’autres défis que le monde traverse actuellement.
« Je tiens d’abord à saluer, à féliciter et magnifier la Fondation Festival sur le Niger, à travers elle, Monsieur Mamou Daffé et tous ses collaborateurs. Je tiens à rendre hommage à tous les artistes d’Afrique, quelques spécialités sont-elles, quelle que soit leur forme d’expression. Mais également aux artistes du monde qui sont venus à Ségou pour magnifier la créativité africaine, l’art contemporain », a déclaré le ministre Guindo.
Selon Andogoly Guindo, tenir un évènement d’une telle envergure dans le contexte mondial, plus spécifiquement le contexte africain, et plus particulièrement celui du Mali, « est tout simplement un défi relevé, et ce défi s’appelle la résistance culturelle. C’est l’arme la plus puissante […] pour se défendre contre toutes les agressions de la nature elle-même. »
Kiwal (chasser les oiseaux dans le champ)
Sur les murs inertes, des tasses, des lance-pierres, des couteaux et des séries de photos en noir et blanc, frappant sur les tasses. Ces œuvres intitulées Kiwal, en langue peule, et littéralement traduit en français par « chasser les oiseaux du champ », sont faites par l’artiste mauritanienne Ami Sow.
« Je travaille sur la question de la femme, notamment la violence basée sur le genre, celle faite aux femmes. Dans mes œuvres, je fais allusion à ces prédateurs qui empêchent les femmes à être elle-même », a expliqué Ami Sow, qui est à sa première exposition à Ségou. Elle précise que ces œuvres sont pour elle, « un cri de cœur pour effrayer, décourager et maitriser ces prédateurs. Pour moi, la femme doit avoir la parole libre pour dénoncer ces violences infernales ».
Envoyé spécial à Ségou
Mohamed Camara
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