La crise socioprofessionnelle au niveau de la Compagnie malienne de textile (COMATEX) a trop duré. Dans le cadre de la quête d’une issue favorable à ladite crise, une concertation a eu lieu, lundi 21 septembre 2020, au gouvernorat de Ségou. Cette rencontre a eu lieu entre les représentants de la direction générale de l’usine, les représentants de l’inspection de travail, des délégués du comité syndical de la COMATEX, des délégués de l’union régionale de la centrale syndicale (UNTM) ainsi que d’autres acteurs.
À Ségou, quatrième région administrative du Mali, les travailleurs de la COMATEX SA sont en chômage économique temporaire depuis le début du mois de juillet 2020. Ils exigent le paiement des salaires du mois d’août dernier pour la reprise immédiate des activités d’usinage. En effet, depuis le mois de juillet, l’usine textile de Ségou ne fonctionne plus normalement. Ce dysfonctionnement est survenu suite à la publication d’un avis de mise en chômage économique de trois mois des travailleurs.
Cette décision de fermeture aurait été prise par la direction de l’usine sans que les délégués des travailleurs, encore moins la direction régionale de l’inspection ne soient associés.
Les représentants de l’UNTM, présents à cette rencontre du lundi, ont fait savoir que « la direction générale de la COMATEX a agi en flagrante violation des textes. » A les en croire, pour mettre un travailleur en chômage, « il faut lui notifier cela, à travers un document administratif. Un avis affiché à la porte n’a aucune valeur juridique. »
Les représentants de l’UNTM estiment également qu’aucune disposition réglementaire n’a été prise par la direction générale. C’est ainsi qu’ils exigent le paiement des salaires du mois d’août 2020 aux ouvriers ainsi que la reprise immédiate et sans condition des activités d’usinage. Ces doléances semblent impossibles à satisfaire pour le moment par la direction générale de l’usine.
C’est ainsi que « la COMATEX a une crise économique qui ne dit pas son nom », déclare le directeur général adjoint. À ses dires, des solutions durables sont en train d’être cherchées. Chose qui nécessite la révision même de la convention du partenariat et du contrat de performance.
Au terme de cette rencontre, il aurait été décidé d’attendre la mise en place d’un gouvernement de transition pour mieux faire remonter les revendications.
Bakary Fomba, stagiaire
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